Parce que les pluies n'ont pas été abondantes cette année, les zones de pâturages et les mares sont très limitées. Dans une zone qui vit notamment de l'élevage, cette raréfaction des ressources inquiète.
Mohamed Youssouf Ag Ghalas est le président du Conseil de cercle de Gourma Rharous. « Les bêtes vont mourir, les gens qui les tuent vont mourir aussi. Un brin de paille pour les animaux ! Qu’est-ce qu’ils vont faire, ils vont mourir ? Ils vont tomber malades ? Si les bêtes sont mortes, les gens vont mourir. Il n’y aura plus à manger. Les gens paient leur manger par le prix des animaux. Les animaux sont morts. On ne peut pas vendre un animal mort ! »
Dès lors, tous les éleveurs se rabattent sur les mêmes sites, notamment dans la commune de Gossi. Les troupeaux affluent des cercles voisins, jusque même du Burkina Faso, assure le président du Conseil de cercle, qui craint que cette concurrence ne génère des tensions...
« C’est tellement surchargé que là où tu vas mettre tes animaux, l’autre viendra mettre ses animaux et ça risque de faire un conflit, qui touche des ethnies différentes, des couleurs et des langues différentes. Et ça donnera aussi l’occasion à tous les bandits de s’infiltrer », estime Mohamed Youssouf Ag Ghalas.
Ce que demande le président du Conseil de cercle de Gourma Rharous : une aide du gouvernement et de ses partenaires internationaux pour nourrir et abreuver les animaux, afin d'éviter une crise alimentaire et un conflit social.
-
Soudan: les combats pour le contrôle d'El-Fasher entrent dans une nouvelle phase
-
Burkina Faso: coup de balai au ministère de l'Action humanitaire, Ibrahim Traoré dénonce la corruption
-
Le journaliste français Wassim Nasr de France 24 accusé de connivence avec les groupes armés au Sahel
-
Comment le Gabon est devenu le nouvel allié de la «flotte fantôme» russe
-
Le Tchad menace de se retirer de la Force multilatérale mixte