Robert Mugabe est désormais non seulement président de la Sadec (Communauté de développement d'Afrique australe), l’organisation régionale, mais aussi de l’Union africaine.
Une source de fierté pour son parti. Pour Rugare Gumbo, ancien porte-parole de la Zanu-PF, tous les Zimbabwéens patriotiques doivent se réjouir de cette nomination.
Selon Takura Zhangazha, analyste politique à Harare, cette nomination va surtout servir à valider aux yeux du monde la politique du gouvernement : « Pour la Zanu-PF c’est en plus une victoire en termes d’image, explique-t-il. Ils vont pouvoir dire qu’ils sont panafricains et que les Africains l’ont élu malgré la volonté de l’Ouest. Mais c’est surtout un poste protocolaire. Je suis sûr que Mugabe va vouloir imposer une position très panafricaniste sur des sujets internationaux, mais il va devoir suivre la ligne dictée par la commission de l’UA. »
Pour le principal parti d’opposition, le MDC (Mouvement pour le changement démocratique), l’Afrique mérite une nouvelle génération de leader respectueux de la démocratie et de la bonne gouvernance. Alors que Mugabe représente le passé et non le futur.
La nomination de Mugabe risque d’apporter peu de changement aux Zimbabwéens. Si ce n’est que les membres du gouvernement risquent d’être amenés à voyager encore plus qu’auparavant. Et ce alors que plus de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Et que le pays n’utilise même plus sa propre devise.
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