Des FARDC en direction de la ligne de front pour combattre le M23, près de Goma, le 14 juillet 2013. REUTERS/Kenny Katombe
Tous les observateurs s’accordent à le dire : les combats ininterrompus entre l’armée congolaise et le M23 marquent une rupture, après presque deux mois d’une paix relative. Ces combats sont sans précédent.
La Mission des Nations unies au Congo s’est d’ailleurs dite « extrêmement préoccupée » de cette reprise des hostilités, appelant les deux parties à revenir au plus vite à la table des négociations à Kampala. Car c’est cela la grande question désormais.
→A (RE)LIRE : RDC: l'ONU pointe du doigt le M23 dans le blocage des négociations de Kampala
Ces combats annulent-ils toute possibilité de signer un accord de paix ? Ou au contraire, vont-ils donner un coup de pression aux deux parties sur la nécessité de trouver un accord politique plutôt que de résoudre le conflit par les armes ?
Toutes les options sont encore ouvertes, observait hier, optimiste, un diplomate. Tout dépend de la suite des combats dans les prochaines heures, s’ils s’intensifient ou s’ils s’arrêtent.
Jusqu’à nouvel ordre, les délégués du pouvoir congolais et de la rébellion du M23 ont toujours rendez-vous dimanche pour reprendre les pourparlers de paix à Kampala.
→A (RE)LIRE : RDC: suspension des pourparlers de Kampala, chacun fourbit ses armes
Réactions
Le M23 rend les FARDC responsables de la reprise des combats dans le Nord-Kivu. Le porte-parole du M23 Amani Kabasha accuse aussi l'ONU de double jeu. Les Nations unies qui, selon lui, poussent les deux camps à négocier tout en restant silencieuse sur les « velléités bellicistes de Kabila ».
"La position de l'ONU est ambivalente. On ne sait plus exactement quel est son vrai rôle au Congo. Est-ce un rôle de maintien de la paix ou alors celui de faire la guerre?"
La Mission des Nations unies au Congo s’est d’ailleurs dite « extrêmement préoccupée » de cette reprise des hostilités, appelant les deux parties à revenir au plus vite à la table des négociations à Kampala. Car c’est cela la grande question désormais.
→A (RE)LIRE : RDC: l'ONU pointe du doigt le M23 dans le blocage des négociations de Kampala
Ces combats annulent-ils toute possibilité de signer un accord de paix ? Ou au contraire, vont-ils donner un coup de pression aux deux parties sur la nécessité de trouver un accord politique plutôt que de résoudre le conflit par les armes ?
Toutes les options sont encore ouvertes, observait hier, optimiste, un diplomate. Tout dépend de la suite des combats dans les prochaines heures, s’ils s’intensifient ou s’ils s’arrêtent.
Jusqu’à nouvel ordre, les délégués du pouvoir congolais et de la rébellion du M23 ont toujours rendez-vous dimanche pour reprendre les pourparlers de paix à Kampala.
→A (RE)LIRE : RDC: suspension des pourparlers de Kampala, chacun fourbit ses armes
Réactions
Le M23 rend les FARDC responsables de la reprise des combats dans le Nord-Kivu. Le porte-parole du M23 Amani Kabasha accuse aussi l'ONU de double jeu. Les Nations unies qui, selon lui, poussent les deux camps à négocier tout en restant silencieuse sur les « velléités bellicistes de Kabila ».
Amani Kabasha
Porte-parole du M23
"La position de l'ONU est ambivalente. On ne sait plus exactement quel est son vrai rôle au Congo. Est-ce un rôle de maintien de la paix ou alors celui de faire la guerre?"
RDC_son_afrik_soir_pp_M23_Amani_KABASHA.mp3 (512.06 Ko)
→A (RE)LIRE : RDC: Le M23 accuse l’armée congolaise de compromettre les négociations de paix
Pour le Belge Steven Spittaels, chercheur à l'International Peace Information Service (Ipis), les combats de vendredi dans le Nord-Kivu ne marquent pas l'échec des pourparlers mais constituent en somme un moyen de pression utilisé pour renforcer les positions autour de la table des négociations.
"Chercheur à l'IPIS (International Peace Information Service)
Pour le Belge Steven Spittaels, chercheur à l'International Peace Information Service (Ipis), les combats de vendredi dans le Nord-Kivu ne marquent pas l'échec des pourparlers mais constituent en somme un moyen de pression utilisé pour renforcer les positions autour de la table des négociations.
Steven Spittaels
"Chercheur à l'IPIS (International Peace Information Service)
Ce n'est pas un retour à la guerre à grande échelle. Mais plutôt une stratégie pour renforcer les positions autour de la table de négociations."
■ REACTION : Le Rwanda menace de riposter
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur Eugène-Richard Gasana accuse l’armée congolaise d’avoir visé le Rwanda. Et le diplomate ne mâche pas ses mots : « Le Rwanda ne tolèrera plus le bombardement de son territoire. Nous lancerons des frappes chirurgicales. Il n’y aura pas d’autres avertissements. Nos soldats sont à la frontière. Ils sont prêts. »
Dans la salle du Conseil, l’atmosphère est glaciale. L’ambassadeur rwandais vient de faire une quasi déclaration de guerre à son voisin congolais.
Le chef des casques bleus Hervé Ladsous rappelle qu’à sa connaissance, un seul obus est tombé en territoire rwandais et qu’il est impossible pour l’instant d’affirmer s’il s’agit ou non d’un tir de l’armée congolaise.
La force de l’ONU, la Monusco, a été placée en état d’alerte avancé dans la crainte d’une escalade militaire.
Source : Rfi.fr
■ REACTION : Le Rwanda menace de riposter
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur Eugène-Richard Gasana accuse l’armée congolaise d’avoir visé le Rwanda. Et le diplomate ne mâche pas ses mots : « Le Rwanda ne tolèrera plus le bombardement de son territoire. Nous lancerons des frappes chirurgicales. Il n’y aura pas d’autres avertissements. Nos soldats sont à la frontière. Ils sont prêts. »
Dans la salle du Conseil, l’atmosphère est glaciale. L’ambassadeur rwandais vient de faire une quasi déclaration de guerre à son voisin congolais.
Le chef des casques bleus Hervé Ladsous rappelle qu’à sa connaissance, un seul obus est tombé en territoire rwandais et qu’il est impossible pour l’instant d’affirmer s’il s’agit ou non d’un tir de l’armée congolaise.
La force de l’ONU, la Monusco, a été placée en état d’alerte avancé dans la crainte d’une escalade militaire.
Source : Rfi.fr
56_-_RDC_son_Steven_Spittaels.mp3 (302.81 Ko)
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