Le mot d’ordre aura duré dix jours. Félicité par le gouvernement pour ses actions contre lecoup d'Etat du Régiment de sécurité présidentielle, Bassolma Bazié, le président du mois de l'Unité d'action syndicale, assure que ce n'est pas pour faire plaisir au gouvernement que le mot d'ordre avait été lancé, mais pour lutter contre le danger qui menaçait la nation burkinabè. « Quand nous avons fait le point, nous avons estimé que l’ensemble des points qui avaient été inscrits au niveau de la motion avait été pris en compte par le gouvernement,explique-t-il. Le comportement de la Cédéao nous avait fait ajouter un autre point, qui était la question de l’amnistie pour ceux qui ont fait le putsch et qui ont tué des enfants de ce peuple. Nous nous sommes inscrits contre cela et quand nous avons analysé le contenu du Conseil des ministres, il nous est revenu que la justice a pris ses responsabilités. »
« Il y a aussi au niveau des frontières beaucoup de véhicules qui sont garés avec des produits qui pourraient se périmer et nous avons aussi analyser l’environnement actuel où nous avons appris qu’il y a eu un accident à La Mecque avec des centaines de morts, indique Bassolma Bazié, le président de l’Unité d’action syndicale. Il va de soi qu’on prend cela en compte, en plus du fait qu’on est à la rentrée scolaire. Donc les parents n’ont pas de ressources, il faut avoir des prêts bancaires et ce sont des procédures qui ne se font pas du jour au lendemain, donc tout cela vise à permettre aux parents d’avoir accès à des ressources pour scolariser les enfants. »
Banques, stations-essence et magasins fermés... La crise politique et la grève générale avaient paralysé le pays, pesant sur la vie quotidienne des Burkinabè.
Toutefois, les syndicalistes menacent de reprendre la grève si la situation l'exige. « Nous précisons que ce n’est pas une levée du mot d’ordre, c’est une suspension, ajoute le président de l’Unité d’action syndicale. En ce sens qu’en ce moment même, si la situation nous indique que nous avons intérêt à revenir sur notre mot d’ordre, on y revient sans ambages et sans informer les autorités parce qu’en ce moment il n’y a pas de voie règlementaire à suivre. »
Source : Rfi.fr
-
Ghana: création d'un collectif de «fact-checkers» avant la présidentielle du 7 décembre
-
Première visite en Afrique subsaharienne pour le ministre français des Affaires étrangères
-
En Afrique, le nombre de déplacés internes a triplé en 15 ans atteignant 35 millions
-
Mozambique: TotalEnergies connaissait les violations des droits de l'homme au Cabo Delgado
-
Afrique du Sud: une opération contre des mineurs illégaux n’est pas jugée «anticonstitutionnelle»