Pour les enquêteurs de la CMA, « tous les constats ont écarté le passage sur une mine ». La voiture de Cheick Ag Aoussa aurait été « piégée à l'intérieur du camp onusien » : il s'agit d'un « assassinat ciblé » et « prémédité ». Des piles d'aimants qui auraient servi à fixer l'explosif ont été exhibées par la CMA. L'absence de trou sous la carcasse de la voiture est également mise en avant.
Pour la CMA, c'est donc un individu autorisé à entrer dans le camp onusien, personnel ou visiteur, qui aurait posé l'explosif sur la voiture de Cheick Ag Aoussa, pendant la réunion à laquelle il participait.
De son côté, la Minusma n'écarte pas la possibilité d'une mine ou d'un engin explosif placé à l'extérieur du camp onusien, sur la route du véhicule. Un procédé très régulièrement utilisé par les groupes terroristes, y compris à proximité du camp.
Quant à l'enquête, la Minusma explique « collecter les faits en interne » et réserver ses conclusions pour « une autorité judiciaire compétente ». Comprendre : pas pour les journalistes, pas non plus la CMA, qui n'est pas un Etat souverain. Problème : ni l’armée ni l’administration malienne n’ont encore pu revenir à Kidal, et les autorités intérimaires tripartites, prévues par l'accord de paix, ne sont pas encore en place.
Enfin la force française Barkhane estime qu'il est « trop tôt » pour tirer des conclusions et renvoie à la Minusma.
Source: Rfi.fr
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