En tournée dans la ville d'Istanbul, hier, le Premier ministre turc a tenté de reprendre l'initiative en haranguant ses partisans : « Je vous le dis clairement : si notre peuple nous dit "va-t'en", nous partirons, aucun doute là-dessus. Parce que l’instance de référence pour nous, c’est le choix du peuple. Mais si le peuple nous dit de rester, alors nous ne prêterons aucune oreille à ceux qui veulent nous faire partir ! » La Turquie est en campagne électorale, et le lancement de cette campagne, c’est le remaniement ministériel du début de la semaine, pour lequel les événements lui ont forcé la main : Recep Tayyip Erdogan a mis sur pied un cabinet de crise, un cabinet de combat. Mais le Premier ministre est de plus en plus seul. Son parti est miné par les affaires, avec quatre ministres suspectés de graves malversations, et miné par le doute aussi : quatre démissions dans la semaine, dont deux anciens ministres.
Erdogan a tenté de court-circuiter la justice en bloquant le travail de la police judiciaire, mais le Conseil d’Etat l’a remis à sa place. Le chef du gouvernement n’a plus entièrement la main, il réagit plus qu’il n’agit, et se tourne donc vers le peuple qui sera consulté dans trois mois pour les élections municipales, puis pour des scrutins beaucoup plus cruciaux cet été : un référendum constitutionnel et une élection présidentielle au suffrage universel direct.
Les grandes villes se soulèvent
En attendant, c'est la reprise de la mobilisation anti-gouvernementale : gaz lacrymogènes, barricades en feu, canons à eau, batailles rangées à coups de pavés ; même les opposants de gauche qui ont tenu la rue durant des semaines en juin dernier n’en rêvaient pas, mais cette instabilité auquel le pouvoir est confronté a relancé la contestation.
Erdogan a tenté de court-circuiter la justice en bloquant le travail de la police judiciaire, mais le Conseil d’Etat l’a remis à sa place. Le chef du gouvernement n’a plus entièrement la main, il réagit plus qu’il n’agit, et se tourne donc vers le peuple qui sera consulté dans trois mois pour les élections municipales, puis pour des scrutins beaucoup plus cruciaux cet été : un référendum constitutionnel et une élection présidentielle au suffrage universel direct.
Les grandes villes se soulèvent
En attendant, c'est la reprise de la mobilisation anti-gouvernementale : gaz lacrymogènes, barricades en feu, canons à eau, batailles rangées à coups de pavés ; même les opposants de gauche qui ont tenu la rue durant des semaines en juin dernier n’en rêvaient pas, mais cette instabilité auquel le pouvoir est confronté a relancé la contestation.
Des manifestants utilisent des feux d'artifice contre les forces de l'ordre à Istanbul, le 27 décembre 2013.
Trois soirs durant, Istanbul, Ankara, Izmir, Adana, Eskisehir, Tunceli, les grandes villes du pays ont vu descendre dans leurs rues des milliers de manifestants demandant la démission du gouvernement. Ils sont peut-être, pour l’instant, moins nombreux qu’au début de l’été, mais pas moins décidés, loin de là. De nouveaux mots d’ordre sont lancés pour aujourd’hui, samedi, et il y a fort à parier que cette mobilisation ne se démentira pas jusqu’aux élections. Dans ce contexte, l’armée déclarait hier dans un communiqué vouloir rester en dehors de la politique, ce qui n’est pas un très bon signe.
source : Rfi.fr
source : Rfi.fr
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