C’est la première fois qu’une attaque attribuée aux jihadistes se déroule dans la région malienne de Sikasso, frontalière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso. Misséni, le long de la localité malienne où s’est déroulée l’attaque, est même située à 20 km du premier village ivoirien. Si les assaillants ne venaient probablement pas de la Côte d’Ivoire, ce pays peut aussi être une cible. Pour le député de cette région, Souleymane Ouattara (député de l'ADP Maliba, de la majorité présidentielle NDLR) il peut y avoir des cellules dormantes de djihadistes, ou bien ces jihadistes ont pu franchir la frontière en venant de Côte d'Ivoire. «Comme c’est une zone qui fait frontière avec la Côte d’Ivoire, explique le député, si des jihadistes ont été repoussés du nord de la Côte d’Ivoire ils ne pourront trouver refuge que dans cette zone frontalière avec le Mali ».
Dans tout le Mali « on assiste à une floraison de mosquées, d’écoles coraniques… A certains endroits on peut trouver une jolie mosquée construite et à côté on ne trouvera même pas même pas de centre de santé, poursuit Souleymane Ouattara. Et des personnes étrangères qui viennent dans le cadre de ce qu’ils ont appelé la « dawa »… Ils logent carrément dans les mosquées, ils dorment, ils mangent, ils font tout. Tous cela concourt à créer des situations favorables pour des actes pareils. Moi j’ose appeler ceux-ci des complices, des cellules dormantes qui sont là, puisque nous avons chez nous aussi des personnes qui prêchent un islam radical ».
Une grande mobilité
Plusieurs centaines de kilomètres ont été visiblement parcourus par les jihadistes avant d’arriver à Misséni. Ils viennent probablement du nord du Mali en transitant par un pays voisin avant de revenir sur le territoire malien, ce qui suppose une grande marge de manœuvre sur le terrain et une grande mobilité.
Mais pourquoi attaquer cette localité ? Un expert explique que les jihadistes veulent montrer qu’ils peuvent mener des actions très loin de leur base traditionnelle. Cependant un autre expert fait observer que le mode d’opération, une attaque surprise avant de disparaître, n'est pas une première au Mali. Et d'ajouter : « la guerre asymétrique continue mais on est loin de voir les jihadistes pouvoir contrôler des villes du Sud. »
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