Ce sera à 11 heures, samedi 18 janvier, que les 134 membres du CNT voteront, à bulletin secret, pour désigner le successeur de Michel Djotodia lors d'une séance publique. Auparavant, chacun des prétendants aura eu 10 minutes pour présenter sa profession de foi.
Les candidats devront déposer leur dossier jeudi 16 janvier, avant 16h. La veille,
une commission spéciale devra être mise en place. C'est elle qui examinera les dossiers de candidatures vendredi 17 janvier. Elle publiera la liste définitive des candidats vendredi après-midi et aura le pouvoir d'invalider les dossiers qui ne remplissent pas les critères.
Reste à connaître justement ces critères pour être candidat. La réunion des présidents de commission en a retenu seize.
Dans l'état actuel des choses - outre la nationalité centrafricaine - ils exigent un casier libre de condamnation pour vol, escroquerie ou abus de confiance. Parmi les autres critères, figure celui qui écarte beaucoup de candidats potentiels car il exige de ne pas avoir participé à une milice ou à une rébellion armée ces vingt dernières années. Ces critères excluent surtout et entre autres, la candidature des responsables de la transition - les ministres notamment - ainsi que celle des membres du bureau du Conseil national de Transition.
Des conditions qui doivent encore être débattues et validées en séance plénière par le CNT, ce mercredi 15 janvier, avant d'être rendues publiques à la mi-journée.
Polémique autour de la possible candidature du président du CNT
Les candidatures ne sont pas encore officielles mais déjà des noms circulent et donnent lieu à polémique dans les couloirs du CNT. C’est le cas de la candidature du président de l'institution, Alexandre Ferdinand Nguendet, qui assure l'intérim de Djotodia en attendant l'élection du nouveau président de transition.
Pour Brice Kevin Kakpayen, l'un des membres du CNT, les responsables de l'assemblée de transition ne doivent pas être autorisés à se présenter.
« Il faut qu’il y ait une clarification sur les candidats qui doivent aller à ces séances dans peu de jours. Si les leaders du CNT prétendent aller aussi à ces élections, nous leur demandons seulement de démissionner de leur poste avant de déposer leurs candidatures là-bas. Sinon, ce sera tout un amalgame ».
La polémique sort même de l'enceinte du CNT. En effet, pour Lévy Yakété, conseiller politique des anti-balaka, la communauté internationale doit empêcher cette candidature.
« Monsieur Nguendet, président du CNT et assumant l’intérim, la vacance du pouvoir, pour une durée de quinze jours, se permet de faire des déclarations de quelqu’un qui se voit dans la peau du président de la future transition. Monsieur Nguendet joue avec le feu. Nous demandons aujourd’hui à la communauté internationale d’arrêter ce qui est en train de se faire ».
Le compte twitter du CNT, ce mardi 14 janvier après-midi, indiquait qu'Alexandre Ferdinand Nguendet « n'était pas partant à l'élection du Chef de l'Etat de transition ». Joint par RFI, Nguendet lui-même indique qu'il s'exprimera, mercredi, pour donner sa position.
Source : Rfi.fr
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