A Bria, les ex-Seleka se divisent désormais en deux camps. Certains sont prêts au compromis et à déposer les armes. Mais d'autres refusent la présence des forces Misca et Sangaris. « Avec un groupe, ça se passe mal et la situation est très tendue », explique le général Issa Issaka. Ce haut responsable de l'ancienne rébellion, le général Soriano, patron de la force française Sangaris et le ministre de l'Administration du territoire Aristide Sokambi, ont réuni durant plusieurs heures des médiateurs, des sages, des notables, des administratifs et quelques officiers rebelles pour tenter de calmer les esprits.
« Ils leur ont réexpliqué la mission des troupes internationales et dit que ça ne servait à rien de les rejeter parce qu'elles ont un mandat de l'ONU », confie une source. Mais les rebelles, qui seraient plusieurs centaines en ville, ne sont pas tous prêts à rentrer dans le rang.
« Des voyous... »
« Il y a un groupe dissident, mené par un général, qui refuse l'apaisement. Ils considèrent Bria comme leur territoire et se comportent en voyous », indique un cadre administratif, qui accuse ces hommes de manipuler les populations.
En ville, des barricades tenues par des civils, parfois très jeunes, sont encore visibles. Et des ex-Seleka lourdement armés tiennent toujours des positions. « La population vit dans la psychose. Certains rebelles promettent de s'en prendre à nous si Misca et Sangaris partent », confie un habitant.
Source : Rfi.fr
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