Cette réouverture des frontières est-elle une véritable bouffée d’air frais ou une courte respiration avant la reprise des négociations ? A quinze jours du début du ramadan, en poussant les transporteurs à rouvrir les postes douaniers aux camions de marchandises, le Sénégal a clairement joué l’apaisement. Un geste qui permet à Yahya Jammeh, le président gambien, qui s’en était plaint ces derniers temps notamment auprès d’Alpha Condé, de voir arriver le « mois béni », comme le nomment les musulmans, dans un climat moins tendu.
Les deux Etats restent très discrets sur cette réouverture. Difficile de savoir s’il y a eu un accord entre Dakar et Banjul. Quoi qu’il en soit, les points de discordes entre les deux voisins restent nombreux : accords économiques, accord de pêche, coopération policière, judiciaire, calendrier de construction du pont sénégalo-gambien. Les discussions doivent normalement se tenir d’ici fin juillet.
Après plus de trois mois de fermeture des frontières aux marchandises, le président Macky Sall peut en tout cas tirer une conclusion : il dispose, si besoin, d’une arme diplomatique redoutable dans le cas où son homologue Yahya Jammeh revenait sur sa promesse de mener à bien les négociations.
Soulagement aux abords de la frontière
En attendant, les camions peuvent à nouveau circuler librement entre les deux pays. Amadou Kane, le maire de Karang, une ville située à quelques centaines de mètres de la frontière gambienne est soulagé. Il connaissait beaucoup de commerçants qui travaillaient le long de la frontière et qui ont souffert du blocage.
Désormais, l'activité va pouvoir reprendre. C'est bien, mais ce n'est pas suffisant, pointe en revanche Lamine Diedhiou, de l'Union des boutiquiers et détaillants du Sénégal. Il regrette que certaines revendications des transporteurs n'aient pas été prises en compte, comme la construction d'un pont au-dessus du fleuve Gambie qui doit être discuté lors des négociations. Une promesse vieille de plus de trente ans. « Arrivé en Gambie, on perd deux ou trois heures car il faut prendre le bac : ce sont des marchandises qui se périment et des coûts de transports qui sont augmentés. Alors que s’il y avait un pont, cela augmenterait la fluidité du trafic dans cette zone », argumente-t-il.
Source: Rfi.fr
Les deux Etats restent très discrets sur cette réouverture. Difficile de savoir s’il y a eu un accord entre Dakar et Banjul. Quoi qu’il en soit, les points de discordes entre les deux voisins restent nombreux : accords économiques, accord de pêche, coopération policière, judiciaire, calendrier de construction du pont sénégalo-gambien. Les discussions doivent normalement se tenir d’ici fin juillet.
Après plus de trois mois de fermeture des frontières aux marchandises, le président Macky Sall peut en tout cas tirer une conclusion : il dispose, si besoin, d’une arme diplomatique redoutable dans le cas où son homologue Yahya Jammeh revenait sur sa promesse de mener à bien les négociations.
Soulagement aux abords de la frontière
En attendant, les camions peuvent à nouveau circuler librement entre les deux pays. Amadou Kane, le maire de Karang, une ville située à quelques centaines de mètres de la frontière gambienne est soulagé. Il connaissait beaucoup de commerçants qui travaillaient le long de la frontière et qui ont souffert du blocage.
Désormais, l'activité va pouvoir reprendre. C'est bien, mais ce n'est pas suffisant, pointe en revanche Lamine Diedhiou, de l'Union des boutiquiers et détaillants du Sénégal. Il regrette que certaines revendications des transporteurs n'aient pas été prises en compte, comme la construction d'un pont au-dessus du fleuve Gambie qui doit être discuté lors des négociations. Une promesse vieille de plus de trente ans. « Arrivé en Gambie, on perd deux ou trois heures car il faut prendre le bac : ce sont des marchandises qui se périment et des coûts de transports qui sont augmentés. Alors que s’il y avait un pont, cela augmenterait la fluidité du trafic dans cette zone », argumente-t-il.
Source: Rfi.fr
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