Dans les rues, peu de passants, beaucoup de militaires. La capitale belge craint une réplique des attentats de Paris alors que Salah Abdeslam, l’un des suspects des attaques du 13 novembre, est toujours en fuite.
Certains Bruxellois ont bien essayé d'aller au cinéma ou boire un verre avec des amis dans un bar, mais ils ont souvent trouvé porte close. Les cinémas du centre ont été fermés pour raison de sécurité. Les magasins ont été fermés. Les compétitions sportives annulées.
Les fêtards font de la résistance
Samedi soir, le bourgmestre de la ville a également recommandé la fermeture des cafés, des bars et des restaurants de plusieurs quartiers dès 18 h par mesure de précaution.
Quelques jeunes ont pourtant décidé de sortir pour ne pas céder à la peur. « L’objectif c’est qu’on profite tous de la vie. De toute façon, c’est la jeunesse qu’ils essaient de viser », souligne cette jeune Bruxelloise.
« On va faire la fête comme si c’était normal, comme d’habitude », affirme ce jeune homme.
Métro et musées fermés
Des monuments comme l'Atomium et des musées n'ouvriront pas leurs portes ce dimanche.
Ce sera donc un dimanche à la maison pour beaucoup. « On va éviter toute sortie, on va éviter tout rassemblement pour être sûr que demain on se réveillera en toute sécurité », explique ce Bruxellois.
« Je vais éviter d’aller dans le centre, d’aller dans le métro », indique cette femme. Le métro qui de toute façon est fermé au moins jusqu’à dimanche après-midi. « On va éviter le centre et les centres commerciaux, surenchérit cet homme. On va plutôt rester à la maison aujourd’hui. »
Des mesures contraignantes d’autant mieux acceptées par la population que le thermomètre a sérieusement chuté à Bruxelles.
Une nouvelle réunion de sécurité doit avoir lieu ce dimanche après-midi pour décider si ces mesures exceptionnelles seront prolongées ou non.
■ Quels éléments ont pu conduire les services de police à alerter sur un risque terroriste imminent ?
Question à Frédéric Gallois, ancien commandant du GIGN et directeur général de Galice Sécurité, société de conseil spécialisée dans les moyens antiterroristes.
« Suite aux arrestations de ces derniers jours, on peut imaginer des indices qui les fassent remonter sur de l’activité préparatoire inquiétante. Donc probablement des indices suite aux perquisitions, suite aux arrestations qui ont été faites en Belgique qui ont amené les services à élargir le champ des renseignements et probablement à capter des informations un peu inquiétantes. Donc à mon avis, en anticipation probablement suite à une analyse des renseignements, il y a dû y avoir des mesures qui peuvent permettre aux policiers de resserrer, de travailler sur des groupuscules qui sont suspects.
Il faut quand même souligner que la police belge est une police extrêmement performante, tout comme les services de renseignement belges, donc j’imagine que s’ils annoncent ce type de décision ce n’est certainement pas à la légère. C’est qu’il y a véritablement des indices ou en tout cas des informations inquiétantes. »
Source : Rfi.fr
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