Le président Dioncounda Traoré, arrivé au sommet de l’état à la faveur de la démission du président ATT, parce que, président de l’AN, un privilège du dispositif constitutionnel, n’a en réalité surpris personne quant à sa mollesse et son légendaire effacement par rapport aux grandes décisions.
Ministre d’état et ministre tout court à la Fonction Publique, Défense et Affaires étrangères, notre président n’a jamais laissé nulle part, aucune bonne impression. L’homme s’est toujours très vite fait oublier dès qu’il est éjecté.
Son seul point fort, comme il l’a lui-même bien dit dans son adresse, à l’occasion de son retour de Paris, reste sa qualité à ne jamais prendre la part de l’autre. Une très bonne chose, même s’il aime jouir des privilèges que lui confère les positions que lui créent les postes qu’il occupe. Tous ceux qui se sont mis debout derrière lui, avant, pendant et après les moments chauds qu’il a connu, n’ont regardé que le seul statut du président de la république, la république et non la personne de Dioncounda.
Aujourd’hui, il n’est point exagéré de dire, que nos malheurs s’amplifieront avec ce président qui ne pense qu’à sa seule personne même si le reste du monde s’écroulait autour de lui. Tous ceux qui se sont ligués derrière lui, pour le respect de la république et son symbole, ragent de colère en son endroit.
La position qu’il a adopté contre la venue de la CEDEAO entrainera ce qu’elle entrainera pour notre pays, Dioncounda Traoré ne fera absolument rien pour le Mali. Il est président de la république, en securité dans son bunker de la base et le reste ne le regarde plus. La CEDEAO qui s’est battue pour lui, se convaincra très vite de la personnalité tout court de cet homme, qui ne demandant jamais rien, obtient toujours tout. C’est sa chance, dira l’autre.
Président de la république depuis l’investiture d’avril, la présidence de la république du Mali n’a toujours pas un chef d’état major particulier, un directeur de Cabinet, un chef de Cabinet. Son ami et camarade, le Dr Ousmane Sy, annoncé pour reprendre le poste de secrétaire général de la présidence de la république, tournera longtemps le pouce dans la bouche. Son généreux ami, jamais pressé pourrait même ne jamais le nommer. En réaction à l’article de notre excellent confrère de l’indépendant, Bruno D Segbeji, article intitulé : Transition politique et crise sécuritaire : Quand le président intérimaire néglige de conforter son pouvoir, un internaute sans le savoir a exprimé le sentiment de tous les démocrates qui se sont levés pour soutenir la cause de la république à travers sa personne. Jugez en :’’Dioncounda m’a déçu. Il m’a tellement déçu que je fais partie des gens qui ont épousé sa cause. Moi je n’aimais pas la politique mais j’ai beaucoup cru en Dioncounda. Mais je suis déçu par ses tergiversations et je ne suis pas seul. Il ne m’inspire plus confiance et je suis déçu car il n’a aucun pouvoir en réalité et il se contente de son statut qui n’est qu’une coquille vide. Dire que c’est l’homme pour qui je voulais mourir!!!! Le jour où il a été tabassé, j’allais piquer une crise cardiaque tant mon amertume était grande. Les larmes m’empêchent d’écrire le reste. Pré, tu n’es pas efficace et si tu es fatigué, décroche sinon…… A n déa ra!!!!’’. Inutile de revenir sur la déception de la Cédéao en son endroit. Mais si rien n’est fait, Dioncounda restera dans son palais, les bras croisés même si on lui annonçait la présence des troupes du MUJAO à Koulouba.
K. Hadja Touré (La Nouvelle Patrie)