Les manifestants du Mouvement du 20 février n’ont pas pu se rassembler à Rabat empêchés par une mobilisation pro-Constitution, le 19 juin 2011.. REUTERS/Youssef Boudlal
A Rabat la situation était tendue ce dimanche soir 19 juin 2011. Du jamais vu : à la place de la manifestation prévue par les jeunes du Mouvement du 20 février, c’est une contre-manifestation qui s'est tenue.
Des petits groupes d’une cinquantaine de personnes ont défilé dans la rue. Ils étaient très bien organisés et brandissaient des drapeaux marocains, des portraits du roi en scandant : « le peuple dit oui à la Constitution ! ».
Dans les rues, l’ambiance était électrique, voire violente. A plusieurs reprises des militants du Mouvement du 20 février ont été tabassés par d’autres Marocains, sans que la police n’intervienne immédiatement. Ils les accusaient d’être contre la monarchie, contre le roi.
Officiellement, cette contre-manifestation était spontanée. Les citoyens ont dit être venus pour dire leur amour du roi et dire oui à la Constitution. Mais beaucoup de témoignages évoquent de l’argent qui leur a été donné - entre 4 et 5 euros par personne- ou du moins les encouragements de la part des autorités locales pour descendre dans la rue.
A Rabat les partisans du changement n’ont pas pu se rassembler comme prévu. Ils ont été accueillis par des insultes et des coups. Tentatives de déstabilisation des partisans du roi aussi à Casablanca, la capitale économique, mais en face les manifestants étaient plus nombreux. La police s'est interposée entre les deux cortèges. Quand les premiers criaient « Vive le roi ! », les autres scandaient « Vive le peuple ! »
À Tanger et à Marrakech, des Marocains ont aussi battu le pavé aux cris de «Constitution, dégage !»
Le projet de réforme de la Constitution donne plus de pouvoirs au Premier ministre et au Parlement mais le roi garde la main sur l'armée et sa personne reste « inviolable ». Il sera soumis au vote des Marocains le 1er juillet prochain lors d'un référendum.
Des petits groupes d’une cinquantaine de personnes ont défilé dans la rue. Ils étaient très bien organisés et brandissaient des drapeaux marocains, des portraits du roi en scandant : « le peuple dit oui à la Constitution ! ».
Dans les rues, l’ambiance était électrique, voire violente. A plusieurs reprises des militants du Mouvement du 20 février ont été tabassés par d’autres Marocains, sans que la police n’intervienne immédiatement. Ils les accusaient d’être contre la monarchie, contre le roi.
Officiellement, cette contre-manifestation était spontanée. Les citoyens ont dit être venus pour dire leur amour du roi et dire oui à la Constitution. Mais beaucoup de témoignages évoquent de l’argent qui leur a été donné - entre 4 et 5 euros par personne- ou du moins les encouragements de la part des autorités locales pour descendre dans la rue.
A Rabat les partisans du changement n’ont pas pu se rassembler comme prévu. Ils ont été accueillis par des insultes et des coups. Tentatives de déstabilisation des partisans du roi aussi à Casablanca, la capitale économique, mais en face les manifestants étaient plus nombreux. La police s'est interposée entre les deux cortèges. Quand les premiers criaient « Vive le roi ! », les autres scandaient « Vive le peuple ! »
À Tanger et à Marrakech, des Marocains ont aussi battu le pavé aux cris de «Constitution, dégage !»
Le projet de réforme de la Constitution donne plus de pouvoirs au Premier ministre et au Parlement mais le roi garde la main sur l'armée et sa personne reste « inviolable ». Il sera soumis au vote des Marocains le 1er juillet prochain lors d'un référendum.
Autres articles
-
En Afrique, le nombre de déplacés internes a triplé en 15 ans atteignant 35 millions
-
Mozambique: TotalEnergies connaissait les violations des droits de l'homme au Cabo Delgado
-
Afrique du Sud: une opération contre des mineurs illégaux n’est pas jugée «anticonstitutionnelle»
-
La Côte d'Ivoire confirme l'arrestation de six membres présumés du groupe État islamique
-
Législatives au Tchad: trois candidats du parti MPS définitivement écartés, deux ex-maires de Ndjamena repêchés