Plusieurs centaines de personnes, essentiellement des jeunes selon la société civile.ont manifesté dans la petite ville d’Oicha. Il y a quinze jours, près de dix personnes y étaient massacrées.
Barricades, jets de pierre, pendant plusieurs heures la route qui mène d’Oicha à Béni à une trentaine de kilomètres étaient fermé à la circulation. A en croire les témoins sur place, les manifestants en colère ont jeté des pierres sur un véhicule de la Mission de l’ONU au Congo, mais aussi sur leur base, à une quinzaine de kilomètres de leur village. Ils ont réclamé le départ de la Monusco faute de présence sur le terrain pour les protéger.
Des patrouilles mixtes
La destination finale devait être Béni pour rencontrer le ministre de l’Intérieur, arrivé sur place dimanche, et dire leur ras-le-bol de l’insécurité. Mais les autorités les ont interceptés avant et ont dispersé la foule avec des tirs de sommation.
La ville de Béni avait décrété une journée ville morte en signe de deuil et de colère. Un mot d’ordre respecté jusqu’à la mi-journée selon plusieurs sources…
Du côté des autorités, après l’absence, l’heure est aux promesses. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej a rencontré les autorités locales et des membres de la société civile. Parmi les mesures annoncées, le renforcement de la présence policière et des patrouilles nocturnes mixtes police et armée. Enfin, le retard de trois mois de paiement des salaires des militaires congolais serait sur le point d’être réglé ont promis les autorités.
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