«L’Etat du Sénégal n’a pas dépensé un centime dans le marché des passeports numérisés qui avait été confié à la société Iris Technologie Berhard Corporation de Malaisie, le 3 septembre 2007 pour un montant de 118 milliards, sur une commande de 20 ans.» C’est Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur, qui le dit. Interpellé hier dimanche 20 mai 2012 sur la question, au cours de l’émission Opinion sur la chaîne Walf TV, Ousmane Ngom affirme au contraire que « l’Etat du Sénégal a été gagnant sur toute la ligne », dans cette affaire pourtant considérée par le Forum Civil comme «irrégulière» mais aussi «surestimée».
Pour rappel, la non-autorisation de ce marché par la Commission nationale des contrats de l’administration (Cnca), ni par une autre commission composée du représentant du président de la République, du représentant du ministre de l’Economie et des finances, du représentant du ministre des Forces armées ou du représentant du ministre de la Justice, a fini d’en faire un «scandale » en haut lieu.
Sur le caractère « irrégulier » de la procédure, Ousmane Ngom balaie d’un revers de la main. Selon lui, « le marché a suivi toute la procédure normale avec notamment l’approbation du Premier ministre » d’alors, qui n’est autre que Macky Sall, actuel président de la République. D’ailleurs, relève Ousmane Ngom, «les quittances sont directement envoyées au ministère de l’Economie qui, dans les 90 jours qui ont suivi, a payé le promoteur».
Dans cette affaire, souligne-t-il, « nous avons fait preuve d’imagination et d’innovation. Nous avons pu trouver un partenaire qui a accepté de financer entièrement le projet aussi bien pour l’équipement que pour les consommables».
Cependant, l’ancien ministre de l’Intérieur a levé un coin du voile sur les 20.000 FCfa que chaque sénégalais a versé pour l’achat d’une quittance. Selon Ousmane Ngom, le partenaire recevait 11.000 FCfa sur chaque passeport tandis que les 8 000 FCfa revenaient à l’Etat.
C’est là que le bât blesse car, sur cette base, pour une production de 500.000 passeports et pour une durée de 20 ans, Iris Technologie Berhard Corporation n’aura récolté que 5.500.000.000 milliards pour un investissement de 118 milliards, contre 4 milliards à l’Etat du Sénégal. Ce qui signifie que les Malaisiens ont investi à perte… de plus de 112 milliards F Cfa ?
Quid des centres régionaux de production devant être installés à Matam et à Tambacounda et qui n’ont jamais vu le jour ? Ousmane Ngom explique : «nous avons pu installer six centres au total. Il ne restait que ceux de Matam et de Tambacounda. Nous ne les avons pas installés parce que nous nous sommes rendu compte que le flux s’était tassé. Il n’y avait plus de longues files dans les bureaux de passeports. C’est pourquoi, nous avons décidé de les déplacer à Casablanca et en Afrique du Sud où nos compatriotes en avaient besoin».
L’ancien ministre de l’Intérieur demande par la même occasion aux Tambacoundois et aux Matamois de se rendre respectivement à Kaolack et à Saint-Louis pour obtenir des passeports.
Or, pour un Matamois, il est plus facile de venir à Dakar pour une semaine que d’aller à Saint-Louis où il va certainement être confronté à un problème de logement dans la période d’acquisition de son passeport.
Avec Sudonline
Pour rappel, la non-autorisation de ce marché par la Commission nationale des contrats de l’administration (Cnca), ni par une autre commission composée du représentant du président de la République, du représentant du ministre de l’Economie et des finances, du représentant du ministre des Forces armées ou du représentant du ministre de la Justice, a fini d’en faire un «scandale » en haut lieu.
Sur le caractère « irrégulier » de la procédure, Ousmane Ngom balaie d’un revers de la main. Selon lui, « le marché a suivi toute la procédure normale avec notamment l’approbation du Premier ministre » d’alors, qui n’est autre que Macky Sall, actuel président de la République. D’ailleurs, relève Ousmane Ngom, «les quittances sont directement envoyées au ministère de l’Economie qui, dans les 90 jours qui ont suivi, a payé le promoteur».
Dans cette affaire, souligne-t-il, « nous avons fait preuve d’imagination et d’innovation. Nous avons pu trouver un partenaire qui a accepté de financer entièrement le projet aussi bien pour l’équipement que pour les consommables».
Cependant, l’ancien ministre de l’Intérieur a levé un coin du voile sur les 20.000 FCfa que chaque sénégalais a versé pour l’achat d’une quittance. Selon Ousmane Ngom, le partenaire recevait 11.000 FCfa sur chaque passeport tandis que les 8 000 FCfa revenaient à l’Etat.
C’est là que le bât blesse car, sur cette base, pour une production de 500.000 passeports et pour une durée de 20 ans, Iris Technologie Berhard Corporation n’aura récolté que 5.500.000.000 milliards pour un investissement de 118 milliards, contre 4 milliards à l’Etat du Sénégal. Ce qui signifie que les Malaisiens ont investi à perte… de plus de 112 milliards F Cfa ?
Quid des centres régionaux de production devant être installés à Matam et à Tambacounda et qui n’ont jamais vu le jour ? Ousmane Ngom explique : «nous avons pu installer six centres au total. Il ne restait que ceux de Matam et de Tambacounda. Nous ne les avons pas installés parce que nous nous sommes rendu compte que le flux s’était tassé. Il n’y avait plus de longues files dans les bureaux de passeports. C’est pourquoi, nous avons décidé de les déplacer à Casablanca et en Afrique du Sud où nos compatriotes en avaient besoin».
L’ancien ministre de l’Intérieur demande par la même occasion aux Tambacoundois et aux Matamois de se rendre respectivement à Kaolack et à Saint-Louis pour obtenir des passeports.
Or, pour un Matamois, il est plus facile de venir à Dakar pour une semaine que d’aller à Saint-Louis où il va certainement être confronté à un problème de logement dans la période d’acquisition de son passeport.
Avec Sudonline
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