"Les premières constatations n'ont, à ce stade de la procédure, pas permis de déterminer l'origine des tirs meurtriers avec certitude", peut-on lire dans le communiqué qui ajoute qu’une "deuxième phase plus approfondie qui devrait permettre d'établir les causes exactes de l'incident et de dégager des responsabilités éventuelles".
Le 18 avril, des dizaines de manifestants, munis pour certains de cocktails molotov ont accédé à la piste de l’aérodrome de Kidal (1.542 km de Bamako), l’ont saccagée et mis le feu à ses installations sécuritaires.
Deux d’entre eux ont été tués par balles et plusieurs autres blessés. L’origine des tirs demeure encore inconnue, selon la mission onusienne, qui "entend prendre sa part de responsabilité le cas échéant".
Les manifestants protestaient contre des "arrestations et perquisitions arbitraires" menées les jours précédents par Barkhane, la force française engagée depuis août 2014 dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
La force française Barkhane a procédé à de nombreuses arrestations dans la région de Kidal après, que trois de ses soldats sont morts le 12 avril, dans l’explosion d’une mine.
Le groupe jihadiste malien Ansar Dine, auteur de plusieurs attaques meurtrières contre les forces armées présentes au Mali, a revendiqué la mort des trois soldats.
Depuis 2012, le Mali connaît une crise sociopolitique et sécuritaire sans précédent du fait de groupes jihadistes suite au déclenchement d’une rebellion initiée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement armé Touareg) pour exiger "la gestion autonome" des régions du nord, se sont installés dans le pays.
Ces groupes qui ont été en grande partie chassés à la suite d’une intervention militaire internationale, de la France en particulier, subsistent encore dans certaines zones du nord, n’hésitant pas à s’en prendre aux forces maliennes, étrangères, et onusiennes (déployées dans le pays en juillet 2013).
Source: Alerte Info
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