Kiev est aujourd’hui dans une tentative désespérée de reprendre l’avantage, maintenant que la diplomatie ne marche clairement pas. A un mois jour pour jour de la présidentielle du 25 mai, le temps presse vraiment. Car cette élection est cruciale dans l’Ukraine post-révolutionnaire.
Kiev a déjà perdu le lien avec deux millions de personnes en Crimée. Si les trois régions de l’Est ukrainien – Donetsk, Louhansk et Kharkiv – qui comptent 10 millions d’habitants, sont en proie au chaos dans le mois qui vient, voire occupées par l’armée russe, la légitimité du scrutin sera sérieusement remise en question. Cela conforterait la position du président Vladimir Poutine, qui a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne reconnaîtra pas la légitimité du nouveau pouvoir à Kiev.
Des revendications légitimes
L’opération antiterroriste lancée par Kiev n’a pas donné les résultats attendus. Et il n’existe pas vraiment de plan B. Le gouvernement de Kiev continue à dénigrer les protestataires comme des extrémistes, des séparatistes et des terroristes. S’il en existe effectivement sur le terrain, une grande partie de la population locale opposée au gouvernement à Kiev manifeste des revendications légitimes : le statut de la langue russe, la décentralisation des compétentes et l’effet dévastateur que peut avoir la cure d’austérité du gouvernement sur les industries locales.
Sur ces questions, des voix disparates lancent des appels à des réformes et à des référendums. Mais il n’existe aucun plan d’ensemble, aucun plan structuré au niveau gouvernemental. Or ces thèmes seront très importants à la campagne électorale.
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