Les vingt cars scolaires étaient en rang d’oignons sur un parking en latérite, à l’opposé du camp de réfugiés de Gagamari. RFI les a repérés non sans surprise mardi 13 janvier. La veille, les autorités de Diffa avaient refusé de les laisser rentrer au Niger. Les bus ont pourtant passé la frontière avant de repartir à plein trois jours plus tard, malgré les réserves de Hassan Ardo Ido, secrétaire général du gouvernorat de Diffa : « Au début, on les avait bloqués quarante-huit heures à la frontière. On leur a dit de prendre contact avec le gouvernement central à Niamey. En général, le rapatriement est régi par des conventions internationales, l’une des conditions, c’est que le rapatriement soit volontaire. »
Les bus avaient été envoyés par Kashim Shettima, membre du parti d’opposition APC et gouverneur de l’Etat de Borno. Il espère sans doute un retour massif de ses électeurs pour décrocher un nouveau mandat fin février. Les réfugiés, à qui le gouverneur a promis une prime de retour, sont hébergés dans des camps à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, qui est encerclée par Boko Haram.
Pour la première fois depuis son installation au Niger en 2012, le HCR a dressé au gouvernement nigérien une note aux allures de remontrance, explique Karl Steinacker le représentant du HCR au Niger : « C’est une initiative prématurée. La situation dans l’Etat de Borno n’est pas propice à un retour des réfugiés. Sont-ils pris en charge ? C’est une autre question. Est-ce qu’ils ont pris librement, de leur propre gré, la décision de rentrer au Nigeria ? Nous ne sommes pas sûrs non plus. »
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