L'aide internationale et les efforts des autorités locales « ont commencé à sauver des vies et offrent les premiers signes tangibles que le virus peut être et sera vaincu », a déclaré à Bruxelles Samantha Power, arrivant du Ghana après une tournée des trois pays africains les plus durement frappés.
Depuis, les autorités sanitaires des trois pays touchés et les ONG appellent à ne pas relâcher la mobilisation contre l'épidémie, à l'instar de Bernadette Gergonne, médecin épidémiologiste pour MSF Belgique à Monrovia, au Liberia, jointe par RFI. « Il s’agit d’une évolution encourageante dans le cours de l’épidémie. On observe une décroissance générale du nombre de cas, en particulier à Monrovia où je travaille précisément. Néanmoins, en ce qui concerne MSF, nous restons mobilisés. On ne sait pas ce qui peut se produire dans les semaines à venir. On l’a constaté dans d’autres pays ou au cours d’autres épidémies précédentes. L’épidémie peut évoluer par vagues et on peut repartir sur une deuxième vague qui sera peut-être moins importante mais qui sera substantielle », a-t-elle souligné.
Dû aussi au fait que l’épidémie a diminué, MSF a l’intention de réorienter une partie de ses activités pour mieux répondre à l’interruption de la transmission dans la communauté. « MSF envisage aussi de travailler au plus près de la communauté pour détecter les cas et pour apporter un support aux familles. Si un nouveau groupe de cas se déclare, la mobilisation doit rester identique. Il faut rester mobilisés, c’est clair », a insisté Bernadette Gergonne.
« Il ne faut pas que la communauté internationale se démobilise »
Pour la médecin épidémiologiste pour MSF Belgique à Monrovia, il ne faut surtout pas relâcher la mobilisation. La communauté internationale, mais aussi les gens qui travaillent sur terrain, doivent rester mobilisés car « Ebola circule. Ebola va circuler pendant encore un certain temps, probablement plusieurs mois », dit-elle.
Bernadette Gergonne insiste également sur la nécessité d’une coordination entre les différents secteurs. « Nous observons ici que beaucoup de gens travaillent sur différents secteurs, comme par exemple le secteur des soins dans les centres de traitement Ebola, d’autres dans le suivi des personnes qui ont été en contact avec un patient, ou encore les personnes qui font de la promotion de la santé dans la communauté. Il faudrait une meilleure coordination entre tous », plaide le docteur Gergonne.
L'épidémie sera également évoquée lors du prochain sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui débutera le jeudi 6 novembre à Accra, au Ghana, même si ce sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu pour discuter du virus Ebola a enregistré un ordre du jour, en urgence : le Burkina Faso.
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