Ce vote est destiné à restaurer la paix dans ce petit royaume montagneux d’Afrique australe de 2 millions d’habitants.
Le pays a été secoué par une tentative de coup d’Etat en août dernier.
Le premier ministre Thomas Thabane avait fui en Afrique du Sud, alors que des soldats avaient pris le contrôle du quartier général de la police et avaient encerclé son palais.
Les dernières élections en 2012 avaient débouché sur la formation d’une coalition fragile, incapable de gouverner.
Le retour à la paix et à la stabilité dans ce pays est crucial pour l’Afrique du Sud voisine car le royaume enclavé du Lesotho approvisionne en eau toute la région de Johannesburg et de Pretoria, poumon de l’économie sud-africaine.
Six mois après un coup d’Etat manqué, le Lesotho reste déstabilisé et le climat politique empoisonné par des rivalités entre l’armée et la police.
Le gouvernement de coalition s’est entendu pour la tenue du scrutin, deux ans avant l’échéance normale, afin de crever l’abcès et de ramener la paix.
La courte campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Le parti du premier ministre Thomas Thabane, ABC, affronte notamment celui du vice premier ministre, l’opposant Mothetjoa Metsing, à la tête du LCD.
En l’absence de sondages fiables, les commentateurs sont réticents à donner tel ou tel candidat gagnant.
Mais à la veille du scrutin, plusieurs analystes assurent que la tension reste très importante et que les élections législatives de samedi risquent non pas de résoudre la crise, mais de la prolonger, si un nouveau gouvernement de coalition est formé à l’issue du vote.
Tous espèrent que le matériel électoral sera livré à temps dans les lieux les plus reculés, car d’après eux, un retard pourrait être interprété comme un trucage des élections et causer des troubles.
Dans cette monarchie parlementaire, le scrutin va se dérouler sous haute surveillance. La SADC, la communauté de développement d’Afrique australe, a élaboré un plan de sortie de crise et dans les rues de Maseru, la capitale, des centaines de policiers venus d’Afrique du Sud, de Namibie ou du Botswana patrouillent pour sécuriser la ville.
L'armée sotho est confinée dans les casernes, car elle est considérée par beaucoup d'habitants comme ayant manigancé la tentative de coup d'Etat du 31 août dernier.
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