Dans une guerre, il y a souvent plusieurs batailles. Il est très difficile de toutes les gagner. Toutefois, il est possible de contourner le fer de lance de l'ennemi, en anticipant sur certaines étapes cruciales du combat. Surtout, si on détient certaines informations sur celui qui est en face de nous.
Dans L'Art de la Guerre, Tsun Tzu dit: "Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux." Alors que savons-nous de l'ennemi (le Covid-19) aujourd'hui et qui puisse nous permettre d'anticiper ses prochaines attaques ? C'est un virus qui se propage très rapidement. Surtout si la chaîne de transmission n'est plus maîtrisée par les autorités en charge de dépister et soigner les personnes atteintes. C'est l'une de ses armes les plus fatales. Parce qu'une fois la bataille de la propagation gagnée (on a vu la suite en Europe, en Amérique), les malades se comptent par dizaines de milliers. Les services sanitaires sont ainsi dépassés et souvent réduits au choix tragique de sauver les uns et laisser périr les autres.
Et pendant que les pays les plus atteints concentraient leurs forces dans une étape du combat qui était déjà perdu, en essayant de limiter la propagation du virus, lui faisait des ravages parmi ses cibles favorites: les personnes âgées et celles atteintes d'autres pathologies chroniques comme le diabète, l'asthme, l'hypertension artérielle etc.
En début avril, dans ce décor chaotique d'une Europe qui agonisait, il y avait l'Allemagne qui présentait un bilan spectaculaire de son combat contre Covid-19. 5e pays le plus touché par la pandémie avec 73 217 personnes atteintes le 1er avril 2020, devant la France qui comptait à cette époque 52 128 malades, le pays de la Chancelière Angela Merkel ne comptabilisait que 802 décès contre 3 523 pour celui du Président Macron.
L'arme allemande contre le virus ?
Dans L'Art de la Guerre, Tsun Tzu dit: "Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux." Alors que savons-nous de l'ennemi (le Covid-19) aujourd'hui et qui puisse nous permettre d'anticiper ses prochaines attaques ? C'est un virus qui se propage très rapidement. Surtout si la chaîne de transmission n'est plus maîtrisée par les autorités en charge de dépister et soigner les personnes atteintes. C'est l'une de ses armes les plus fatales. Parce qu'une fois la bataille de la propagation gagnée (on a vu la suite en Europe, en Amérique), les malades se comptent par dizaines de milliers. Les services sanitaires sont ainsi dépassés et souvent réduits au choix tragique de sauver les uns et laisser périr les autres.
Et pendant que les pays les plus atteints concentraient leurs forces dans une étape du combat qui était déjà perdu, en essayant de limiter la propagation du virus, lui faisait des ravages parmi ses cibles favorites: les personnes âgées et celles atteintes d'autres pathologies chroniques comme le diabète, l'asthme, l'hypertension artérielle etc.
En début avril, dans ce décor chaotique d'une Europe qui agonisait, il y avait l'Allemagne qui présentait un bilan spectaculaire de son combat contre Covid-19. 5e pays le plus touché par la pandémie avec 73 217 personnes atteintes le 1er avril 2020, devant la France qui comptait à cette époque 52 128 malades, le pays de la Chancelière Angela Merkel ne comptabilisait que 802 décès contre 3 523 pour celui du Président Macron.
L'arme allemande contre le virus ?
Dans une interview accordée au Tagesspiegel, vendredi 27 mars 2020, le Directeur de la Chancellerie Helge Braun déclarait que les personnes âgées devront en outre respecter les restrictions sur les déplacements et les contacts interpersonnels plus longtemps que les jeunes. « Tous les modèles que nous avons ont une chose en commun, quoi qu’on décide : les personnes âgées et immunodéficientes doivent être protégées de l’infection jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible », a précisé M. Braun.
Le directeur de la chancellerie a ajouté vouloir suivre une approche similaire à celle de la Corée du Sud, en utilisant le suivi numérique pour alerter les personnes si elles ont eu un contact avec des personnes contaminées. Il annonce également dans le même entretien que la mesure de confinement ne sera pas allégée avant le 20 avril.
Le virus a un point faible: exploitons-le
Les données ci-dessus cumulées à celles dans le tableau ci-dessous sur la répartition des personnes décédées en fonction de l'âge et des comorbidités aident à cerner le point faible du Covid-19. Ce virus n'a pas suffisamment de pouvoir contre les personnes jeunes et bien portantes. 0% de taux de décès entre 0 et 14 ans; 0,9% de décès entre 15 et 44 ans; 16,6% de décès entre 65-74 ans; et 75,3% de décès chez les 75 ans et plus.
De l'autre côté, il y a 67% de décès chez les personnes immunodéficientes et 33% de décès chez les personnes sans comorbidités.
Le directeur de la chancellerie a ajouté vouloir suivre une approche similaire à celle de la Corée du Sud, en utilisant le suivi numérique pour alerter les personnes si elles ont eu un contact avec des personnes contaminées. Il annonce également dans le même entretien que la mesure de confinement ne sera pas allégée avant le 20 avril.
Le virus a un point faible: exploitons-le
Les données ci-dessus cumulées à celles dans le tableau ci-dessous sur la répartition des personnes décédées en fonction de l'âge et des comorbidités aident à cerner le point faible du Covid-19. Ce virus n'a pas suffisamment de pouvoir contre les personnes jeunes et bien portantes. 0% de taux de décès entre 0 et 14 ans; 0,9% de décès entre 15 et 44 ans; 16,6% de décès entre 65-74 ans; et 75,3% de décès chez les 75 ans et plus.
De l'autre côté, il y a 67% de décès chez les personnes immunodéficientes et 33% de décès chez les personnes sans comorbidités.
Tableau de répartition des décès par âges et par comorbidités en France
L'ultime bataille à ne pas manquer: la protection des personnes âgées et immunodéficientes
Avec 47 cas issus de la transmission communautaire, le réalisme devrait nous convoquer à changer de fusil d'épaule avant que le pire n'arrive. Au Sénégal, plus d'un tiers des personnes décédées du Covid-19 souffraient du diabète. Et les 6 malades qui ont succombé avaient entre 50 et 74 ans. Sur 442 patients infectés, 253 sont guéris. Ce qui, au-delà de la compétence et du génie du personnel médical dirigé par le Professeur Seydi, renseigne sur la faculté de l'organisme "homo-senegalensis" à résister à la puissance destructrice de ce virus.
Ce qu'il faudrait nécessairement faire actuellement, c'est ériger un barrage robuste entre les personnes âgées, celles immunodéficientes et le virus. Cette frange de la population doit être prioritaire dans les dépistages. Et des mesures doivent être prises pour les isoler voire même les confiner de manière à les empêcher d'être en contact avec le monde extérieur. Plus il y aura de personnes âgées et immunodéficientes contaminées, plus il y aura de cas graves et plus il y aura de décès. Le Covid-19 ne remportera pas la bataille contre la jeunesse bien portante. L'Occident ne l'a pas su à temps, l'Afrique et le Sénégal si. Il est encore temps d'éviter le chaos.
Avec 47 cas issus de la transmission communautaire, le réalisme devrait nous convoquer à changer de fusil d'épaule avant que le pire n'arrive. Au Sénégal, plus d'un tiers des personnes décédées du Covid-19 souffraient du diabète. Et les 6 malades qui ont succombé avaient entre 50 et 74 ans. Sur 442 patients infectés, 253 sont guéris. Ce qui, au-delà de la compétence et du génie du personnel médical dirigé par le Professeur Seydi, renseigne sur la faculté de l'organisme "homo-senegalensis" à résister à la puissance destructrice de ce virus.
Ce qu'il faudrait nécessairement faire actuellement, c'est ériger un barrage robuste entre les personnes âgées, celles immunodéficientes et le virus. Cette frange de la population doit être prioritaire dans les dépistages. Et des mesures doivent être prises pour les isoler voire même les confiner de manière à les empêcher d'être en contact avec le monde extérieur. Plus il y aura de personnes âgées et immunodéficientes contaminées, plus il y aura de cas graves et plus il y aura de décès. Le Covid-19 ne remportera pas la bataille contre la jeunesse bien portante. L'Occident ne l'a pas su à temps, l'Afrique et le Sénégal si. Il est encore temps d'éviter le chaos.
Autres articles
-
L’Afrique subsaharienne représente 50% des besoins de financement (PAM)
-
Économie bleue : le ministre Abdourahmane Sarr présente le compact régional du MCC dans le cadre de la Vision Sénégal 2050
-
La COJAPIS réclame des assises nationales pour résoudre la crise du secteur de la pêche
-
Saint-Louis : célébration du "Magalu Ndamli" du 27 au 30 novembre
-
Guinée Conakry: la Compagnie Air Sénégal poursuivie pour escroquerie et abus de confiance