C'est une liste détaillée de soixante-trois exactions que la CMA prétend avoir recensé.
Des noms de victimes, des localités et des dates, ainsi que des descriptions : coups de crosse, pillages, enlèvements, actes de torture ou encore exécutions. Des exactions attribuées par les anciens rebelles à la Plateforme des groupes armés pro-Bamako, et plus précisément au Gatia. L'appartenance de combattants du Gatia à l'armée malienne est, une nouvelle fois, pointée.
Le Gatia dément « catégoriquement » toutes ces accusations : un chef de ce groupe armé qualifie les affrontements survenus cet été, puis au mois de septembre, « d'événements malheureux » provoqués, au contraire, par la mort de deux combattants du Gatia.
La section droits de l'homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), qui a déjà produit un rapport interne toujours confidentiel sur les exactions commises durant l'été, assure qu'une enquête est en cours « pour vérifier ces nouvelles allégations » : il est vrai que le Gatia commet des abus des droits de l'homme, affirme un cadre de la section onusienne, y compris des assassinats, « mais pas tout ce qu'on leur attribue ». « Il y a aussi des allégations contre la CMA, poursuit cette source, mais à une moindre échelle ». De son côté, la mission onusienne cherche également à identifier les auteurs, au sein des différents groupes armés, des exactions qui auront été avérées.
Source: Rfi.fr
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