Un jeune clandestin érythréen retenu dans un camp à Malte. REUTERS/Darrin Zammit Lupi
Un titre est donc réellement virulent ce samedi matin en Italie. Il s’agit du Manifesto, ce journal très engagé à gauche, qui affiche en Une la photo choc des centaines de cercueils en bois, alignés dans le hangar de l’aéroport de Lampedusa, quelques jours après le naufrage du 3 octobre, sous ce titre : « Rien ne change ».
Il Manifesto s’insurge notamment contre le renvoi de toutes décisions sur les politiques d’asile au mois de juin 2014.
→ A (RE)LIRE : Immigration clandestine: la difficile mission des marines européennes
Un problème européen
Le ton du quotidien de gauche modéré, La Repubblica, est très différent. L’immigration est désormais considérée comme un sujet européen. Et le journal de citer le chef du gouvernement, Enrico Letta, qui parle de conclusions « suffisantes » par rapport aux attentes de Rome, car « le concept de solidarité a été intégré ».
La Stampa de Turin souligne pour sa part la ligne dure de Berlin qui voudrait bloquer toute tentative d’assouplissement des réglementations pour les migrants fuyant guerres et dictatures.
Enfin, Il Giornale, quotidien de droite, estime que l’Italie doit bien se garder de crier victoire : entre les intentions et les actes, il y a « la Méditerranée, une mer qui demeure, à ce jour, hors de tout contrôle ».
■ REACTION : En Italie, les Erythréens dans la rue
Ils étaient une bonne centaine, massés devant la Chambre des députés, surveillés discrètement par des policiers. La présence de ces hommes et de ces femmes était liée à leur amertume envers le gouvernement italien qui, contrairement à sa promesse solennelle, n’a pas organisé de funérailles d’Etat pour les 400 victimes des naufrages du 3 et du 11 octobre.
Mais ils manifestaient aussi et surtout en faveur des droits pour les réfugiés. « Nous ne sommes pas des clandestins, mais des victimes du régime érythréen », pouvait-on lire sur des banderoles.
Parmi les manifestants, Abel 27 ans, vit depuis quatre ans en Italie. Il a obtenu un permis de séjour qu’il doit renouveler chaque année : « J’ai fui mon pays parce qu’au bout de trois ans de service militaire, j’ai bien vu qu’il n’y avait pas de solution pour en sortir. Il faut savoir aussi que nous ne sommes pas rémunérés. Maintenant je suis étudiant en sciences politiques à Bologne, mon rêve est de pouvoir œuvrer pour la cause des immigrés et de l’immigration. »
Lorsqu’il aura terminé ses études, Abel espère trouver un poste au sein d’une organisation humanitaire. Hors micro, il rappelle, les yeux embrumés de larmes, que le régime d’Asmara est considéré comme l'un des plus répressifs du monde.
Il Manifesto s’insurge notamment contre le renvoi de toutes décisions sur les politiques d’asile au mois de juin 2014.
→ A (RE)LIRE : Immigration clandestine: la difficile mission des marines européennes
Un problème européen
Le ton du quotidien de gauche modéré, La Repubblica, est très différent. L’immigration est désormais considérée comme un sujet européen. Et le journal de citer le chef du gouvernement, Enrico Letta, qui parle de conclusions « suffisantes » par rapport aux attentes de Rome, car « le concept de solidarité a été intégré ».
La Stampa de Turin souligne pour sa part la ligne dure de Berlin qui voudrait bloquer toute tentative d’assouplissement des réglementations pour les migrants fuyant guerres et dictatures.
Enfin, Il Giornale, quotidien de droite, estime que l’Italie doit bien se garder de crier victoire : entre les intentions et les actes, il y a « la Méditerranée, une mer qui demeure, à ce jour, hors de tout contrôle ».
■ REACTION : En Italie, les Erythréens dans la rue
Ils étaient une bonne centaine, massés devant la Chambre des députés, surveillés discrètement par des policiers. La présence de ces hommes et de ces femmes était liée à leur amertume envers le gouvernement italien qui, contrairement à sa promesse solennelle, n’a pas organisé de funérailles d’Etat pour les 400 victimes des naufrages du 3 et du 11 octobre.
Mais ils manifestaient aussi et surtout en faveur des droits pour les réfugiés. « Nous ne sommes pas des clandestins, mais des victimes du régime érythréen », pouvait-on lire sur des banderoles.
Parmi les manifestants, Abel 27 ans, vit depuis quatre ans en Italie. Il a obtenu un permis de séjour qu’il doit renouveler chaque année : « J’ai fui mon pays parce qu’au bout de trois ans de service militaire, j’ai bien vu qu’il n’y avait pas de solution pour en sortir. Il faut savoir aussi que nous ne sommes pas rémunérés. Maintenant je suis étudiant en sciences politiques à Bologne, mon rêve est de pouvoir œuvrer pour la cause des immigrés et de l’immigration. »
Lorsqu’il aura terminé ses études, Abel espère trouver un poste au sein d’une organisation humanitaire. Hors micro, il rappelle, les yeux embrumés de larmes, que le régime d’Asmara est considéré comme l'un des plus répressifs du monde.
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