L’avion d’Air France s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle. Puis le cercueil de Fabien Guyomard a été placé dans un véhicule qui a rejoint le pavillon d’honneur de l’aérogare, relate notre envoyé spécial sur place Franck Alexandre. Dans la pénombre du petit matin pluvieux, alors que le jour se lève à peine sur Paris, une partie de la famille de Fabien, ses parents et son oncle, se sont avancés et, le temps d’un instant très solennel, sont venus toucher le cercueil. La dépouille de Fabien Guyomard a ensuite été placée dans la chapelle du pavillon d’honneur où la famille a pu se recueillir.
Le père de Fabien s’est exprimé ; quelques mots d’une grande pudeur. Il a rappelé l’amour de son fils pour la vie, pour les enfants, pour l’Afrique et pour la Bretagne, tout particulièrement les Côtes d’Armor d’où est originaire cette famille et où Fabien va désormais reposer. Rappelons que le jeune homme a été tué alors qu’il n’avait que 30 ans. Il avait fait le choix du Mali, il vivait à Bamako depuis trois ans, il y était parfaitement intégré. Il travaillait dans une entreprise de travaux publics, s’était lié avec une famille malienne, la famille Tolo, à tel point qu’il avait pris leur patronyme.
Un hommage organisé à Bamako
Dans la capitale malienne, près d'un millier de personnes se sont également réunies lundi pour rendre hommage à Fabien Guyomard. Comme ce docteur qui avait rencontré le jeune homme et qui parle d'un « deuil pour les associations de jeunes qui l’ont connu, un deuil dans les villages, dans les recoins du Mali, où ces gens l’ont vu passer avec ses projets en tête ». « C’est un homme formidable, malheureusement, il a été lâchement assassiné », ajoute un Bamakois.
Parmi la foule, la représentante de la famille d’adoption de Fabien était particulièrement émue : « J’ai perdu un fils qui était un ange, c’est tout ce que je peux dire. Il me manque d’amour. » De cet événement tragique, un Malien lui aussi présent à cet hommage a fait ce commentaire : « Vous savez, c’est les problèmes de sécurité du pays. J’aimerais bien que les Maliens se rendent compte de la profondeur du gouffre dans lequel on est tombés. Il faut un sursaut pour que l’on puisse s’en sortir. »
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