Les combats se sont déroulés non loin de la localité d’In Khalil, située dans la région de Kidal près de la frontière algérienne. D’un côté, les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), de l’autre les groupes d’auto-défense qui affirment leur loyauté à l’Etat malien.
Chacun affirme avoir remporté la bataille mais difficile pour le moment d’y voir clair, aucune source indépendante n’étant sur le terrain.
Les groupes d’auto-défense des Touaregs de la tribu Imghad et alliés (Gatia) venaient à peine de quitter la localité d’Anéfis dont ils avaient pris le contrôle. Le front se déplace donc plus au nord. Des experts expliquent que dans la perspective de l’opération Démobilisation-désarmement-réinsertion (DDR), les groupes armés veulent avoir sous leur contrôle des localités stratégiques pour y être cantonnés. In Khalil justement est une localité stratégique.
L'ONU préoccupée
En tout cas, cette reprise des combats est une nouvelle violation du cessez-le-feu, donc un nouveau coup de canif dans le processus de paix. Des membres de la médiation internationale lancent un appel au calme, mais expriment également des craintes pour la suite du processus, à l'image de la Minusma, la force onusienne présente dans le nord du pays.
« La Minusma est déjà profondément préoccupée par les tensions qui avaient suivi la prise d’Anéfis. Et depuis, il y a des mouvements de la part des deux parties signataires de l’accord de paix, à savoir la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui sont en violation de l’accord de cessez-le-feu, explique Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma. Ça nous préoccupe profondément d’abord parce que ça affecte énormément l’environnement sécuritaire et la sécurité des civils, mais ça peut avoir un impact très important sur la marche du processus de paix. » Et l'ONU d'appeler au respect des engagements pris par les deux parties.
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