L'alerte a été donnée au cours d'une réunion de préparation du nouvel exercice budgétaire de l'Assemblée nationale le 17 octobre dernier. Lors de ces travaux, le député Abba Kabir Kamssouloum a secoué l'assistance par une sortie musclée faite de dénonciations à tout-va. Pour ce député, questeur à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement camerounais est devenu le symbole même de la gabegie.
Il va alors égrener un chapelet de malfaçons qui auraient pour conséquence de mettre en péril le fonctionnement de l'institution. Ainsi, a dénoncé entre autres le député : des travaux et prestations fictives, des multiplications d'avantages indus, des missions onéreuses et de complaisance à l'étranger, l'engagement des activités non inscrites au budget, etc.
Un trou de 2,7 milliards de francs CFA
En somme, une série de pratiques malsaines compilées dans un espace-temps assez restreint et qui, d'après un rapport de contrôle interne, aurait occasionné dans les caisses de l'Assemblée nationale, entre l'exercice budgétaire 2022 et mi 2023, un trou financier de 2,7 milliards de francs CFA (plus de 4 millions d'euros). Le rapport, conduit par les questeurs de l'Assemblée nationale, révèle en l'occurrence que deux tiers du budget de l'institution – qui est de 23 milliards de francs (35 millions d'euros environ) – avaient été consommés en seulement six mois.
Toute chose qui a obligé le président Cavaye Yeguie Djibril à solliciter une rallonge exceptionnelle auprès du président de la République pour couvrir les besoins de fonctionnement jusqu'à la fin de l'exercice budgétaire en cours. Ces dysfonctionnements ont contraint Cavaye Yeguie Djibril à mettre sur pied un comité ad hoc dont la mission est de faire un compte exhaustif des problèmes qui minent l'institution et de proposer des solutions afin d'éviter que de telles situations se reproduisent à l'avenir, selon l'un des membres dudit comité.
Réélu président de l'Assemblée nationale en mars 2023, Cavaye Yeguie Djibril règne à la tête de cette institution depuis 1992. Aujourd'hui âgé de 83 ans, beaucoup le disent malade et fatigué. Très souvent absent et en retrait dans son village Mada dans l'Extrême-Nord, le président n'aurait plus le plein contrôle sur l'institution qu'il dirige depuis 31 ans, se désolent plusieurs de ses camarades députés, y compris sein de la majorité au pouvoir.
Il va alors égrener un chapelet de malfaçons qui auraient pour conséquence de mettre en péril le fonctionnement de l'institution. Ainsi, a dénoncé entre autres le député : des travaux et prestations fictives, des multiplications d'avantages indus, des missions onéreuses et de complaisance à l'étranger, l'engagement des activités non inscrites au budget, etc.
Un trou de 2,7 milliards de francs CFA
Toute chose qui a obligé le président Cavaye Yeguie Djibril à solliciter une rallonge exceptionnelle auprès du président de la République pour couvrir les besoins de fonctionnement jusqu'à la fin de l'exercice budgétaire en cours. Ces dysfonctionnements ont contraint Cavaye Yeguie Djibril à mettre sur pied un comité ad hoc dont la mission est de faire un compte exhaustif des problèmes qui minent l'institution et de proposer des solutions afin d'éviter que de telles situations se reproduisent à l'avenir, selon l'un des membres dudit comité.
Réélu président de l'Assemblée nationale en mars 2023, Cavaye Yeguie Djibril règne à la tête de cette institution depuis 1992. Aujourd'hui âgé de 83 ans, beaucoup le disent malade et fatigué. Très souvent absent et en retrait dans son village Mada dans l'Extrême-Nord, le président n'aurait plus le plein contrôle sur l'institution qu'il dirige depuis 31 ans, se désolent plusieurs de ses camarades députés, y compris sein de la majorité au pouvoir.
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