La clinique « Suma Assistance », structure où a été interné le leader de Pastef, après les événements du 16 mars dernier, est dans la tourmente. Les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar sont à la recherche des médecins ayant composé l'équipe médicale qui a traité Ousmane Sonko. Seulement, les toubibs ont déclaré n’avoir pas eu accès au leader de Pastef, suite aux instructions du Dr. Babacar Niang, patron de la structure sanitaire en question. Ce qui a conduit à l’arrestation de celui-ci et du Dr. Ousmane Cissé, médecin de la famille de l’opposant, par le commissaire Bara Sangharé et son équipe d'enquêteurs.
Une arrestation décriée par Mamadou Maurice Ndour, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) qui, au bout du fil avec PressAfrik, a signifié aux enquêteurs que rien n’oblige à un médecin de violer le secret médical.
« Rien, absolument rien n'oblige dans cette étape de la procédure à un médecin qui qu’il soit de se prononcer sur un dossier médical. Au contraire, la loi l'oblige à se taire. Toutes les fois où le médecin va se lier du certificat médical, c'est dans des situations, des circonstances qui sont expressément prévues par la loi », a expliqué le SG du Sames.
Et dans ce cas d'espèce, poursuit-il, « c'est au juge d'écrire de manière formelle une réquisition au médecin pour avoir l'avis du sachant». Tel n'est pas le cas pour cette affaire.
Alors le problème qui se pose dans cette affaire d’arrestation de l’un des premiers urgentistes au Sénégal à savoir Dr. Babacar Niang, n’est autre que de « l’intimidation », en à croire le SAMES.
« Ce qui pose vraiment problème déjà c'est de constater que le fait de consulter un citoyen sénégalais peut ouvrir à des interrogations, arrestations. L'autre état de fait est qu'il faut inscrire cette arrestation dans le cadre d'une série d'intimidation ».
Pour preuve avance t-il « jeudi dernier, deux médecins sénégalais inscris régulièrement au tableau de l'ordre des médecins se sont vus refuser l'accès au domicile de leur patient, à savoir Ousmane Sonko par des forces de l’ordre. Alors il a fallu l'intervention de son avocat, de moi-même, secrétaire général pour que cette situation puisse être dépassée. »
L'autre aspect à inscrire dans cette logique d'intimidation est que « depuis 48 heures des agents de la santé qui appartiennent à une structure où aurait séjourné un citoyen sénégalais sont en train d'être convoqués à la Sûreté urbaine et font des va-et-vient», se désole t-il.
Le Secrétaire général du syndicat des médecins très remonté de lâcher: « si maintenant prendre en charge un citoyen qui qu'il soit constitue un délit qu'il nous le dise. »
Le Sames ne laissera pas cette « forfaiture » contre sa corporation prospérer, avertit le secrétaire général.
« On restera sur nos fondamentaux. Et c'est de défendre les confrères et la corporation en tout lieu et en tout moment. Aujourd’hui un des nôtres est dans les liens de la détention. Ce sont ses avocats qui doivent accéder à lui et à son dossier. Ils nous diront les griefs retenus contre lui. Et en fonction de cela, nous allons nous positionner d'une manière ferme et d’une manière décisive. »
L'ordre des médecins se prononce ce soir
L'Ordre National des médecins qui veille au maintien des principes, indispensables à l'exercice de la médecine et à l'observation, par tous ses membres compte se prononcer ce soir.
« L'ordre ne s'est pas encore prononcé. Je sais qu’on nous a appelés en réunion ce soir. Et à la sortie de celle-ci, on pourra se prononcer », a fait savoir un des membres de l'ordre joint au téléphone.
Une arrestation décriée par Mamadou Maurice Ndour, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) qui, au bout du fil avec PressAfrik, a signifié aux enquêteurs que rien n’oblige à un médecin de violer le secret médical.
Rien n'oblige (...) à un médecin qui qu’il soit de se prononcer sur un dossier médical
« Rien, absolument rien n'oblige dans cette étape de la procédure à un médecin qui qu’il soit de se prononcer sur un dossier médical. Au contraire, la loi l'oblige à se taire. Toutes les fois où le médecin va se lier du certificat médical, c'est dans des situations, des circonstances qui sont expressément prévues par la loi », a expliqué le SG du Sames.
Et dans ce cas d'espèce, poursuit-il, « c'est au juge d'écrire de manière formelle une réquisition au médecin pour avoir l'avis du sachant». Tel n'est pas le cas pour cette affaire.
Alors le problème qui se pose dans cette affaire d’arrestation de l’un des premiers urgentistes au Sénégal à savoir Dr. Babacar Niang, n’est autre que de « l’intimidation », en à croire le SAMES.
« Ce qui pose vraiment problème déjà c'est de constater que le fait de consulter un citoyen sénégalais peut ouvrir à des interrogations, arrestations. L'autre état de fait est qu'il faut inscrire cette arrestation dans le cadre d'une série d'intimidation ».
Pour preuve avance t-il « jeudi dernier, deux médecins sénégalais inscris régulièrement au tableau de l'ordre des médecins se sont vus refuser l'accès au domicile de leur patient, à savoir Ousmane Sonko par des forces de l’ordre. Alors il a fallu l'intervention de son avocat, de moi-même, secrétaire général pour que cette situation puisse être dépassée. »
L'autre aspect à inscrire dans cette logique d'intimidation est que « depuis 48 heures des agents de la santé qui appartiennent à une structure où aurait séjourné un citoyen sénégalais sont en train d'être convoqués à la Sûreté urbaine et font des va-et-vient», se désole t-il.
Le Secrétaire général du syndicat des médecins très remonté de lâcher: « si maintenant prendre en charge un citoyen qui qu'il soit constitue un délit qu'il nous le dise. »
Le Sames défendra sa corporation quoi qu'il arrivera
Le Sames ne laissera pas cette « forfaiture » contre sa corporation prospérer, avertit le secrétaire général.
« On restera sur nos fondamentaux. Et c'est de défendre les confrères et la corporation en tout lieu et en tout moment. Aujourd’hui un des nôtres est dans les liens de la détention. Ce sont ses avocats qui doivent accéder à lui et à son dossier. Ils nous diront les griefs retenus contre lui. Et en fonction de cela, nous allons nous positionner d'une manière ferme et d’une manière décisive. »
L'ordre des médecins se prononce ce soir
L'Ordre National des médecins qui veille au maintien des principes, indispensables à l'exercice de la médecine et à l'observation, par tous ses membres compte se prononcer ce soir.
« L'ordre ne s'est pas encore prononcé. Je sais qu’on nous a appelés en réunion ce soir. Et à la sortie de celle-ci, on pourra se prononcer », a fait savoir un des membres de l'ordre joint au téléphone.
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