Corps d'élite ou pas, compétent ou pas, pour de nombreux Burkinabè, le RSP doit être dissous. Selon le mouvement de la société civile Balai citoyen et son porte-parole Guy-Hervé Kam, le régiment ne peut plus être installé à la présidence, ni dépendre directement du chef d'état-major particulier du chef de l'Etat. « Nous sommes totalement surpris, le régiment de sécurité présidentielle ne doit pas exister, indique-t-il. Cette unité-là s’est illustrée par un certain nombre de crimes de sang, on a l’impression que nous ne sommes pas compris. Une des causes de l’insurrection, c’est aussi l’existence de cette milice. Donc on ne peut pas traverser la transition sans que ce problème soit réglé. »
Début février, le RSP s'était opposé à de nouvelles nominations dans ses rangs et avait demandé la démission du Premier ministre. Pour calmer le jeu, Isaac Zida s'était engagé à l'époque à ne pas dissoudre le régiment. Des événements qui avaient entraîné des manifestations.
Selon maître Bénéwendé Sankara, un des chefs de file de l'opposition, le cas du RSP pourrait cristalliser à nouveau la contestation. « Je peux comprendre ce qui arrive au Premier ministre quand on sait que le même régiment de sécurité présidentielle a eu à confisquer un conseil des ministres, rappelle-t-il. Si le régiment est maintenu en l’état, cela veut dire que l’insurrection n’aura servi à rien et que le peuple est appelé une fois de plus à se mobiliser. Nous ne voulons pas d’une armée qui sera au-dessus de la république. »
Devant les députés, Isaac Zida a promis que tous les dossiers concernant les crimes de sang seraient traités de la même manière. Une annonce qui ne semble pas avoir rassuré.
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