Le dernier fils du Fondateur du mouridisme sur terre, Serigne Saliou Mbacké
Dès son accession au Khalifat en 1990, après le bref magistère de Serigne Abdou Khadr Mbacké (11 mois) qui ne lui donna pas réellement le temps de remodeler considérablement la physionomie de la Communauté dont il fut l'imam pendant une vingtaine d’années, Serigne Saliou donna le ton en précisant, de façon claire et indubitable, la ligne qu’il entendait imprimer à son action à la tête de la Communauté mouride. En effet, dans son mémorable discours, à l'occasion de la fête de l'Aid-el-Fitr (Korité), célébrée le dimanche 5 avril 1992 à Touba, il a, d’emblée, indiqué que, hormis l’Islam et par conséquent la gestion de l’héritage de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba (PSL), rien ne saurait retenir son attention, encore moins susciter de sa part commentaires ou directives quelconques. Et toujours le Saint Homme de Touba de poursuivre sa volonté de contribuer à la rénovation (yeesal) de la voie initiée par ses prédécesseurs. Les choses étaient, donc, claires et chacun savait désormais à quoi s’en tenir !
Fidèle à cette "profession de foi", il est demeuré constant dans sa position, avec, comme unique préoccupation, la promotion de l’Islam à travers la fructification du legs de son illustre père ; ainsi, il implanta à coté des écoles traditionnelles, ce qui devint les daaray tarbiya (centres de formation religieuse et d’éducation par la pratique) qu’il confia à des formateurs bien préparés. De même, si l’on se souvient que l’objectif de l’apprentissage du Coran dans les daara (Centres de formation religieuse) est la mémorisation du saint livre, l’on devrait se réaliser que les conditions d’études des "taalibés" (dénuement extrême, mendicité etc.) étaient simplement dues aux circonstances et aux moyens forts limités de l’époque et qu’elles n’ont pas, de ce fait, un caractère essentiel. Moderniser ces conditions d’études, dans le contexte urbain actuel et ses risques inhérents, et mieux les organiser permettront, d’ailleurs, d’optimiser le temps de mémorisation du Coran et d’assurer la pérennité de ce système d’enseignement, tout en mettant un terme à l’image déformé de l’Islam qu’elles donnent aujourd'hui. La profusion actuelle des systèmes d’enseignement du Coran en internant et l’exemple de Khelcom, où les élèves sont entièrement pris en charge, sur tous les plans, par le Khalife, démontrent qu’une rénovation des méthodes en cette matière peut souvent s’avérer salutaire. Et ça ; Serigne Saliou l’a réussi. Dieuredieufeti Mbacké !!!
Pour preuve, l’une des réalisations les plus importantes de son Khalifat est, en plus de ses Vertus admirables unanimement reconnues, l’attribution d’une portion de 45 000 ha du Domaine national en 1991. C’est une décision courageuse et à la fois Historique prise par les Autorités sénégalaises, mais très satisfaisants ont été les résultats ; et en dix ans d’existence, elle sera, par Serigne Saliou, transformée en vaste terre de démonstration agropastorale qui illumina toute la population sénégalaise. C’était jadis une forêt classée depuis plus de cent ans que Serigne Saliou, devenu Khalife, a littéralement viabilisé et qui est devenue une sorte de grenier du Sénégal (un groupe de villages avec poste de Santé, écoles publiques, routes bitumées, électrification complète... toutes réalisations qu'il a lui même effectuées. Il est vrai que, de nos jours, l'Etat y jette un regard, y apporte son appui mais auparavant, Serigne Saliou y était seul. Il a été le seul à concevoir, à diriger, à activer et à produire ! Il entama parallèlement d'autres initiatives pour la ville sainte de Touba et, d'une façon générale, pour toute la communauté musulmane, faisant constamment preuve dans tous ses actes et propos d'une humanité, d'une piété et de Vertus qui le firent aimer et respecter de tous. D'où cette tragique conclusion, lorsqu'au matin du 29 décembre 2007, tous se réveillèrent assommés et incrédules devant l'incroyable nouvelle : puisqu'il "n'existe plus de fils de Serigne Touba sur terre", ce sera inéluctablement le déluge, car qui pourra remplacer ces vertueux modèles au point d'imposer le respect à tous et de jouer cette fonction de régulation sociale dont le Sénégal a tellement besoin, surtout en ces temps troublés ? Qu'allions-nous devenir sans lui ? Et la nouvelle de la disparition de Serigne Saliou était d'autant plus difficile à admettre, pour beaucoup d'entre nous, que nous nous étions tous, le Sénégal en entier, habitués à sa figure rassurante et paternelle, à ses Vertus remarquables et stables dans une époque en crise évidente de repères. Cette affection douloureuse envers le Saint de Touba se traduisait également par l'affluence formidable des sollicitations et la concentration de l'essentiel des requêtes sur sa seule personne, au point de constituer une charge au-delà de la normale pour un seul être humain, à fortiori un octogénaire.
Par ce qui précède, il convient de souligner l’aspect fondamental de l’enseignement et de la méthode de Serigne Saliou: son attachement profond à la Rénovation et au Progressisme. Ce concept fut à la base de toute l'œuvre de Serigne Touba Khadimou Rassoul (PSL) et fut constamment rappelé par tous ses Khalifes, de Cheikh Mouhamadou Moustapha à Cheikh Saliou. Puisse Dieu accroître davantage son existence pour le bien de l'Islam. Raison pour laquelle tout disciple se doit d'y œuvrer dans la mesure de ses compétences... Pour exemple, et à titre illustratif, l’œuvre édifiante de Cheikh Béthio Thioune (Le seul héritier spirituel de Serigne Saliou) fut déterminante. Le projet de construction de l’hôpital de Touba initié par le dahira* Matlabul-fawzayn constitue, à notre sens, un pas vers cette direction. Une telle initiative est à encourager et à étendre dans d’autres domaines à caractères social ou humanitaire. Les dons pieux (Hadiyah) que les Mourides donnent à leurs marabouts (guides spirituels) sont, en quelque sorte, une contribution à la solidarité et au développement. Ainsi dans sa contribution dédiée à Serigne Touba (PSL), à l’occasion du commémoration du cent douzième (112e) anniversaire du Magal des deux (2) Rakas de Saint Louis, le Docteur Ibrahima DEME étayait notre thèse en écrivant : «Les Talibés Mourides ont les mêmes devoirs et droits devant l’Autorité spirituelle universelle : seul le respect du Ndiguel (Ordre conforme avec la volonté divine) et le Pastef (Détermination) fait la différence et mènent au Ngeureum (Agrément divin) qui est la cime de la spiritualité ».
Il faut noter que la Communauté Mouride, de ses débuts à Mbacké-Cayor (1883) à la fondation de Touba (1888), de l'exil au Gabon (1895-1902) à celui de Mauritanie (1903-1907) jusqu'à l'étape ultime de la résidence surveillée à Diourbel (1912-1927), vivait essentiellement au rythme de la présence et de la destinée inédite de son fondateur, aussi l'apport des grands cheikhs dans la maturation du mouvement et dans son implantation sociale fut alors considérable et même indispensable, car c'est à travers eux que le Serviteur Privilégié du Prophète (PSL) put matérialiser le système d'organisation auquel il aspirait tant ; Illustres et Valeureux Compagnons ayant pour Noms : Mame Thierno Ibra Faty, Mame Cheikh Anta Mbacké (Borom Gawane), Serigne Ndame Abdou Rahmane Lo, Cheikh Ibrahima Fall, Serigne Mbacké Bousso, Serigne Ahmadou Ndoumbé, Cheikh Issa Diène etc. Sous cet angle analytique, le Mouridisme est passé, au cours de son histoire, par divers cycles composés de phases et d'étapes importantes, constituant les jalons indispensables de son évolution souvent marquée par des crises fort douloureuses et traumatisantes.
La fin de ce premier cycle du Mouridisme, caractérisé surtout par la disparition du Cheikh dans un contexte de pacification, fut donc marquée par la tristesse et la panique, dû au deuil du chef de famille et à l'appréhension sur la capacité de ses héritiers à lui succéder, comme l'indique le poignant poème composé en la circonstance par Cheikh Moussa Ka* "Adduna jeex na, ngir Bamba dem na" (C'est la fin du monde car le Cheikh s'en est allé !). Les différents Khalifes, ayant succédé au Cheikh et repris son flambeau, se sont tous attelés à mieux asseoir les fondations de cette maison, à en étendre les limites au point d’en faire une cité, à la rénover constamment et à survenir aux besoins de ses habitants croissants, à partir du considérable capital (spirituel) hérité et des investissements très fructueux qu'il réalisèrent. Les différentes étapes de ce second cycle (le remplacement d'un fils du Cheikh par un autre) se firent toujours dans la tristesse mais plus jamais dans la panique, du moment que la maisonnée s'affligeait certes de perdre un chef mais se rassurait rapidement d'en retrouver un autre qui avait les mêmes qualités et s'engageait à suivre les traces de ses prédécesseurs "Adduna jeexul, ngir Bamba demul" (Ce n'est pas la fin du monde, car le Cheikh est toujours là !).
Sous ce regard, il est normal que la fin récente de ce second cycle en 2007, à l'instar du premier (80 ans d'intervalle), se caractérise de nouveau par un fort sentiment de tristesse et de panique face à la perte des fils du père fondateur et face au nouveau paradigme né du doute sur la capacité des descendants ("l'ère des petits-fils" selon l'inquiétante formule médiatique consacrée !) à gérer le capital légué et à le transmettre à la postérité, selon les voeux du Saint Patriarche "Adduna jeexatina, ngir Bamba dematina" (C'est de nouveau la fin du monde, car le Cheikh est encore parti !). C'est ce défi du troisième cycle, dans ce troisième siècle du Mouridisme, en ces débuts de troisième millénaire, que les générations présentes et futures (sous la direction de Cheikh Mouhammadou Lamine Bara Mbacké Falilou et de tous ceux qui l'assisteront) sont appelées à relever, afin de prouver au monde que : Serigne Saliou est toujours là ! "Adduna jeexagul, ngir Bamba dajagul" (Ce n’est pas encore la fin du monde, car les enseignements du Cheikh n’ont pas encore atteint le monde entier !).
Tous nos vœux d’Eternité au fils de Sokhna Fatou Diakhaté !
* Regroupements de mourides affiliés à différents marabouts. Fondés en 1951 par Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma (PSL)
* Le plus grand poète sénégalais en langue wolof et contemporain de Serigne Touba (PSL)
Par Birame Lothi DEME
Master Mind Series (MMS) en Réseaux (NIIT – Dakar)
Parcelles Asainies
Unité 4 N° 307 Dakar
E-mail : demebil@hotmail.com/bildeme@yahoo.fr
Références documentaires :
Abdoul Aziz Mbacké (Concepteur du Projet Majalis)
Cheikhouna Mbacké abdoul Wadoud
Jean-François Havard, Le « phénomène » Cheikh Bethio Thioune et le djihad migratoire des étudiants sénégalais « Thiantakones ».
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Fidèle à cette "profession de foi", il est demeuré constant dans sa position, avec, comme unique préoccupation, la promotion de l’Islam à travers la fructification du legs de son illustre père ; ainsi, il implanta à coté des écoles traditionnelles, ce qui devint les daaray tarbiya (centres de formation religieuse et d’éducation par la pratique) qu’il confia à des formateurs bien préparés. De même, si l’on se souvient que l’objectif de l’apprentissage du Coran dans les daara (Centres de formation religieuse) est la mémorisation du saint livre, l’on devrait se réaliser que les conditions d’études des "taalibés" (dénuement extrême, mendicité etc.) étaient simplement dues aux circonstances et aux moyens forts limités de l’époque et qu’elles n’ont pas, de ce fait, un caractère essentiel. Moderniser ces conditions d’études, dans le contexte urbain actuel et ses risques inhérents, et mieux les organiser permettront, d’ailleurs, d’optimiser le temps de mémorisation du Coran et d’assurer la pérennité de ce système d’enseignement, tout en mettant un terme à l’image déformé de l’Islam qu’elles donnent aujourd'hui. La profusion actuelle des systèmes d’enseignement du Coran en internant et l’exemple de Khelcom, où les élèves sont entièrement pris en charge, sur tous les plans, par le Khalife, démontrent qu’une rénovation des méthodes en cette matière peut souvent s’avérer salutaire. Et ça ; Serigne Saliou l’a réussi. Dieuredieufeti Mbacké !!!
Pour preuve, l’une des réalisations les plus importantes de son Khalifat est, en plus de ses Vertus admirables unanimement reconnues, l’attribution d’une portion de 45 000 ha du Domaine national en 1991. C’est une décision courageuse et à la fois Historique prise par les Autorités sénégalaises, mais très satisfaisants ont été les résultats ; et en dix ans d’existence, elle sera, par Serigne Saliou, transformée en vaste terre de démonstration agropastorale qui illumina toute la population sénégalaise. C’était jadis une forêt classée depuis plus de cent ans que Serigne Saliou, devenu Khalife, a littéralement viabilisé et qui est devenue une sorte de grenier du Sénégal (un groupe de villages avec poste de Santé, écoles publiques, routes bitumées, électrification complète... toutes réalisations qu'il a lui même effectuées. Il est vrai que, de nos jours, l'Etat y jette un regard, y apporte son appui mais auparavant, Serigne Saliou y était seul. Il a été le seul à concevoir, à diriger, à activer et à produire ! Il entama parallèlement d'autres initiatives pour la ville sainte de Touba et, d'une façon générale, pour toute la communauté musulmane, faisant constamment preuve dans tous ses actes et propos d'une humanité, d'une piété et de Vertus qui le firent aimer et respecter de tous. D'où cette tragique conclusion, lorsqu'au matin du 29 décembre 2007, tous se réveillèrent assommés et incrédules devant l'incroyable nouvelle : puisqu'il "n'existe plus de fils de Serigne Touba sur terre", ce sera inéluctablement le déluge, car qui pourra remplacer ces vertueux modèles au point d'imposer le respect à tous et de jouer cette fonction de régulation sociale dont le Sénégal a tellement besoin, surtout en ces temps troublés ? Qu'allions-nous devenir sans lui ? Et la nouvelle de la disparition de Serigne Saliou était d'autant plus difficile à admettre, pour beaucoup d'entre nous, que nous nous étions tous, le Sénégal en entier, habitués à sa figure rassurante et paternelle, à ses Vertus remarquables et stables dans une époque en crise évidente de repères. Cette affection douloureuse envers le Saint de Touba se traduisait également par l'affluence formidable des sollicitations et la concentration de l'essentiel des requêtes sur sa seule personne, au point de constituer une charge au-delà de la normale pour un seul être humain, à fortiori un octogénaire.
Par ce qui précède, il convient de souligner l’aspect fondamental de l’enseignement et de la méthode de Serigne Saliou: son attachement profond à la Rénovation et au Progressisme. Ce concept fut à la base de toute l'œuvre de Serigne Touba Khadimou Rassoul (PSL) et fut constamment rappelé par tous ses Khalifes, de Cheikh Mouhamadou Moustapha à Cheikh Saliou. Puisse Dieu accroître davantage son existence pour le bien de l'Islam. Raison pour laquelle tout disciple se doit d'y œuvrer dans la mesure de ses compétences... Pour exemple, et à titre illustratif, l’œuvre édifiante de Cheikh Béthio Thioune (Le seul héritier spirituel de Serigne Saliou) fut déterminante. Le projet de construction de l’hôpital de Touba initié par le dahira* Matlabul-fawzayn constitue, à notre sens, un pas vers cette direction. Une telle initiative est à encourager et à étendre dans d’autres domaines à caractères social ou humanitaire. Les dons pieux (Hadiyah) que les Mourides donnent à leurs marabouts (guides spirituels) sont, en quelque sorte, une contribution à la solidarité et au développement. Ainsi dans sa contribution dédiée à Serigne Touba (PSL), à l’occasion du commémoration du cent douzième (112e) anniversaire du Magal des deux (2) Rakas de Saint Louis, le Docteur Ibrahima DEME étayait notre thèse en écrivant : «Les Talibés Mourides ont les mêmes devoirs et droits devant l’Autorité spirituelle universelle : seul le respect du Ndiguel (Ordre conforme avec la volonté divine) et le Pastef (Détermination) fait la différence et mènent au Ngeureum (Agrément divin) qui est la cime de la spiritualité ».
Il faut noter que la Communauté Mouride, de ses débuts à Mbacké-Cayor (1883) à la fondation de Touba (1888), de l'exil au Gabon (1895-1902) à celui de Mauritanie (1903-1907) jusqu'à l'étape ultime de la résidence surveillée à Diourbel (1912-1927), vivait essentiellement au rythme de la présence et de la destinée inédite de son fondateur, aussi l'apport des grands cheikhs dans la maturation du mouvement et dans son implantation sociale fut alors considérable et même indispensable, car c'est à travers eux que le Serviteur Privilégié du Prophète (PSL) put matérialiser le système d'organisation auquel il aspirait tant ; Illustres et Valeureux Compagnons ayant pour Noms : Mame Thierno Ibra Faty, Mame Cheikh Anta Mbacké (Borom Gawane), Serigne Ndame Abdou Rahmane Lo, Cheikh Ibrahima Fall, Serigne Mbacké Bousso, Serigne Ahmadou Ndoumbé, Cheikh Issa Diène etc. Sous cet angle analytique, le Mouridisme est passé, au cours de son histoire, par divers cycles composés de phases et d'étapes importantes, constituant les jalons indispensables de son évolution souvent marquée par des crises fort douloureuses et traumatisantes.
La fin de ce premier cycle du Mouridisme, caractérisé surtout par la disparition du Cheikh dans un contexte de pacification, fut donc marquée par la tristesse et la panique, dû au deuil du chef de famille et à l'appréhension sur la capacité de ses héritiers à lui succéder, comme l'indique le poignant poème composé en la circonstance par Cheikh Moussa Ka* "Adduna jeex na, ngir Bamba dem na" (C'est la fin du monde car le Cheikh s'en est allé !). Les différents Khalifes, ayant succédé au Cheikh et repris son flambeau, se sont tous attelés à mieux asseoir les fondations de cette maison, à en étendre les limites au point d’en faire une cité, à la rénover constamment et à survenir aux besoins de ses habitants croissants, à partir du considérable capital (spirituel) hérité et des investissements très fructueux qu'il réalisèrent. Les différentes étapes de ce second cycle (le remplacement d'un fils du Cheikh par un autre) se firent toujours dans la tristesse mais plus jamais dans la panique, du moment que la maisonnée s'affligeait certes de perdre un chef mais se rassurait rapidement d'en retrouver un autre qui avait les mêmes qualités et s'engageait à suivre les traces de ses prédécesseurs "Adduna jeexul, ngir Bamba demul" (Ce n'est pas la fin du monde, car le Cheikh est toujours là !).
Sous ce regard, il est normal que la fin récente de ce second cycle en 2007, à l'instar du premier (80 ans d'intervalle), se caractérise de nouveau par un fort sentiment de tristesse et de panique face à la perte des fils du père fondateur et face au nouveau paradigme né du doute sur la capacité des descendants ("l'ère des petits-fils" selon l'inquiétante formule médiatique consacrée !) à gérer le capital légué et à le transmettre à la postérité, selon les voeux du Saint Patriarche "Adduna jeexatina, ngir Bamba dematina" (C'est de nouveau la fin du monde, car le Cheikh est encore parti !). C'est ce défi du troisième cycle, dans ce troisième siècle du Mouridisme, en ces débuts de troisième millénaire, que les générations présentes et futures (sous la direction de Cheikh Mouhammadou Lamine Bara Mbacké Falilou et de tous ceux qui l'assisteront) sont appelées à relever, afin de prouver au monde que : Serigne Saliou est toujours là ! "Adduna jeexagul, ngir Bamba dajagul" (Ce n’est pas encore la fin du monde, car les enseignements du Cheikh n’ont pas encore atteint le monde entier !).
Tous nos vœux d’Eternité au fils de Sokhna Fatou Diakhaté !
* Regroupements de mourides affiliés à différents marabouts. Fondés en 1951 par Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma (PSL)
* Le plus grand poète sénégalais en langue wolof et contemporain de Serigne Touba (PSL)
Par Birame Lothi DEME
Master Mind Series (MMS) en Réseaux (NIIT – Dakar)
Parcelles Asainies
Unité 4 N° 307 Dakar
E-mail : demebil@hotmail.com/bildeme@yahoo.fr
Références documentaires :
Abdoul Aziz Mbacké (Concepteur du Projet Majalis)
Cheikhouna Mbacké abdoul Wadoud
Jean-François Havard, Le « phénomène » Cheikh Bethio Thioune et le djihad migratoire des étudiants sénégalais « Thiantakones ».
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