Silencieux depuis le coup d’État militaire qui l’a renversé le 22 mars, le président malien, Amadou Toumani Touré, dit "ATT"; a pu s’exprimer par téléphone avec Radio France international (RFI). Il affirme sans plus de précisions se trouver au Mali, libre, sain et sauf.
"Je me porte très bien. La seule chose qui me manque c'est un peu de sport. Mais je me porte très bien et ma famille aussi, a-t-il déclaré à RFI. Je ne suis pas détenu par les mutins. Je suis libre dans mon pays." Président du Mali depuis près de 10 ans, ATT a été renversé par une junte militaire, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE), qui lui reproche son laxisme face à la rébellion touarègue qui sévit dans le nord du pays.
"[Le 22 mars], j’ai passé toute la journée sous les canons, raconte-t-il. Canons de chars, canons de véhicules blindés, toutes sortes de tirs étaient concentrés sur mon bureau, sur mon domicile et sur ma famille. Et aux dires de certains, il ne reste plus rien, tout est calciné."
Lors de la prise du pouvoir par l’armée, le chef de l'État malien assure avoir empêché la garde présidentielle d’intervenir. "En aucune manière, je ne souhaite que des soldats de l'armée malienne tirent sur d'autres soldats de l'armée malienne, explique-t-il. Pour moi qui suis aussi soldat et officier de cette armée, vous pouvez imaginer que je n'aurais jamais souhaité des affrontements entre les forces armées uniquement pour protéger un homme." Et d’ajouter : "Le plus important aujourd'hui, c'est d'en appeler à l'unité, c'est d'en appeler à la cohésion pour faire face à tous les défis qui attendent le pays."
"La démocratie malienne, citée en exemple"
La communauté internationale a unanimement condamné le coup d’État. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunie, mardi, en sommet extraordinaire à Abidjan, a suspendu le Mali de ses instances. Les pays membres ont également affirmé qu’ils envisageaient "toutes les options" pour rétablir l’ordre constitutionnel à Bamako. Une délégation de quatre chefs d’État africains, menée par le président de la Cédéao, l’Ivoirien Alassane Ouattara, doit se rendre vendredi à Bamako.
"J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les conclusions du sommet de la Cédéao, a affirmé Amadou Toumani Touré. Je souscris entièrement aux propositions faites par les chefs d’État pour une sortie de crise dans notre pays. Cela s'entend par le retour à l'ordre constitutionnel normal […] Cela passe aussi par la remise en place des institutions de la République qui ont été démocratiquement élues par le peuple souverain du Mali […] Ce qui est important c'est la démocratie, c'est les institutions, et c'est le Mali."
Refusant de dire s’il se considère ou pas président du Mali, Touré s’est dit "disponible et surtout compréhensif pour toute solution allant dans le sens de l’apaisement et de la sauvegarde de la démocratie malienne, citée en exemple".
France 24
"Je me porte très bien. La seule chose qui me manque c'est un peu de sport. Mais je me porte très bien et ma famille aussi, a-t-il déclaré à RFI. Je ne suis pas détenu par les mutins. Je suis libre dans mon pays." Président du Mali depuis près de 10 ans, ATT a été renversé par une junte militaire, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE), qui lui reproche son laxisme face à la rébellion touarègue qui sévit dans le nord du pays.
"[Le 22 mars], j’ai passé toute la journée sous les canons, raconte-t-il. Canons de chars, canons de véhicules blindés, toutes sortes de tirs étaient concentrés sur mon bureau, sur mon domicile et sur ma famille. Et aux dires de certains, il ne reste plus rien, tout est calciné."
Lors de la prise du pouvoir par l’armée, le chef de l'État malien assure avoir empêché la garde présidentielle d’intervenir. "En aucune manière, je ne souhaite que des soldats de l'armée malienne tirent sur d'autres soldats de l'armée malienne, explique-t-il. Pour moi qui suis aussi soldat et officier de cette armée, vous pouvez imaginer que je n'aurais jamais souhaité des affrontements entre les forces armées uniquement pour protéger un homme." Et d’ajouter : "Le plus important aujourd'hui, c'est d'en appeler à l'unité, c'est d'en appeler à la cohésion pour faire face à tous les défis qui attendent le pays."
"La démocratie malienne, citée en exemple"
La communauté internationale a unanimement condamné le coup d’État. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunie, mardi, en sommet extraordinaire à Abidjan, a suspendu le Mali de ses instances. Les pays membres ont également affirmé qu’ils envisageaient "toutes les options" pour rétablir l’ordre constitutionnel à Bamako. Une délégation de quatre chefs d’État africains, menée par le président de la Cédéao, l’Ivoirien Alassane Ouattara, doit se rendre vendredi à Bamako.
"J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les conclusions du sommet de la Cédéao, a affirmé Amadou Toumani Touré. Je souscris entièrement aux propositions faites par les chefs d’État pour une sortie de crise dans notre pays. Cela s'entend par le retour à l'ordre constitutionnel normal […] Cela passe aussi par la remise en place des institutions de la République qui ont été démocratiquement élues par le peuple souverain du Mali […] Ce qui est important c'est la démocratie, c'est les institutions, et c'est le Mali."
Refusant de dire s’il se considère ou pas président du Mali, Touré s’est dit "disponible et surtout compréhensif pour toute solution allant dans le sens de l’apaisement et de la sauvegarde de la démocratie malienne, citée en exemple".
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