A Madagascar, la campagne électorale n'a pas vraiment enthousiasmé les foules. Getty Images/Tom Cockrem
Dans la capitale, il était difficile de passer à coté des élections. Les affiches sur les murs, les portails, les piliers électriques. Et puis les caravanes aux couleurs des candidats, qui diffusent slogans et musique. C’est tout ce bruit qui restera pour Tsinjio, qui enseigne la mécanique :
« C’était comme ça tous les jours, les caravanes ont fait trop de bruit. On n’entend rien de ce qu’ils disent, mais on n’entend que du bruit. On n’entend pas leurs programmes. »
Vohangy, 42 ans, a son échoppe dans la même rue. Elle a vu passer les caravanes, mais ne s’y intéresse pas pour autant : « Je n’ai pas suivi la campagne car je travaille tout le temps. Je vais voter oui, mais je ne sais pas pour qui, j’y penserai quand je serai dans le bureau de vote ! »
Un effort particulier a pourtant été fait pour que les candidats présentent leurs idées aux électeurs : des temps d’antenne réservés à la télévision, des débats entre candidats. Julie a regardé ces débats, et cela la détourne des élections : « Je regarde juste un petit peu. Les candidats promettent beaucoup de choses. Mais en général, c’est faux. C’est pourquoi je ne vote pas. J’en ai marre ! »
Le taux de participation était de 60% lors de la dernière présidentielle en 2006.
→A (RE)LIRE : Election présidentielle malgache: quelques chiffres clés
■ ZOOM : Dans les quartiers populaires d'Antananarivo, la présidentielle n'est pas la priorité
Avec notre envoyé spécial à Antananarivo,
Eau croupie dans laquelle les enfants remplissent des seaux, tas de détritus en feu, le quartier semble à l’abandon. Pourtant avec la crise économique, de plus en plus de Malgaches n’ont d’autres choix que de venir vivre ici. Mohamed fait partie de ces nouveaux venus : « C’est la souffrance totale. Ce quartier, c’est le pire. Le pire du pire. C’est trop ! »
Isabelle, 60 ans, habite ici depuis toujours. Et elle n’en peut plus de voir la situation se dégrader : « La vie est tellement dure maintenant, pour tout le monde au quotidien, pour trouver à manger, pour faire garder ses enfants qui traînent partout dans la rue. Cela fait mal. Mais on n’y peut rien. Ces gens ne mangent pas tous les jours. C’est la triste réalité. »
Si les habitants de la zone semblent motivés pour voter, les doyens eux, n’attendent plus rien de la classe politique, comme ce Malgache rencontré sur les lieux : « La vie est trop dure. Les dirigeants vont-ils changer quelque chose ? Pas sûr. Ce sont tous des démagogues. Madagascar est pourtant un pays très riche, mais les dirigeants ne cherchent que leurs intérêts. »
Source : Rfi.fr
« C’était comme ça tous les jours, les caravanes ont fait trop de bruit. On n’entend rien de ce qu’ils disent, mais on n’entend que du bruit. On n’entend pas leurs programmes. »
Vohangy, 42 ans, a son échoppe dans la même rue. Elle a vu passer les caravanes, mais ne s’y intéresse pas pour autant : « Je n’ai pas suivi la campagne car je travaille tout le temps. Je vais voter oui, mais je ne sais pas pour qui, j’y penserai quand je serai dans le bureau de vote ! »
Un effort particulier a pourtant été fait pour que les candidats présentent leurs idées aux électeurs : des temps d’antenne réservés à la télévision, des débats entre candidats. Julie a regardé ces débats, et cela la détourne des élections : « Je regarde juste un petit peu. Les candidats promettent beaucoup de choses. Mais en général, c’est faux. C’est pourquoi je ne vote pas. J’en ai marre ! »
Le taux de participation était de 60% lors de la dernière présidentielle en 2006.
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Avec notre envoyé spécial à Antananarivo,
Eau croupie dans laquelle les enfants remplissent des seaux, tas de détritus en feu, le quartier semble à l’abandon. Pourtant avec la crise économique, de plus en plus de Malgaches n’ont d’autres choix que de venir vivre ici. Mohamed fait partie de ces nouveaux venus : « C’est la souffrance totale. Ce quartier, c’est le pire. Le pire du pire. C’est trop ! »
Isabelle, 60 ans, habite ici depuis toujours. Et elle n’en peut plus de voir la situation se dégrader : « La vie est tellement dure maintenant, pour tout le monde au quotidien, pour trouver à manger, pour faire garder ses enfants qui traînent partout dans la rue. Cela fait mal. Mais on n’y peut rien. Ces gens ne mangent pas tous les jours. C’est la triste réalité. »
Si les habitants de la zone semblent motivés pour voter, les doyens eux, n’attendent plus rien de la classe politique, comme ce Malgache rencontré sur les lieux : « La vie est trop dure. Les dirigeants vont-ils changer quelque chose ? Pas sûr. Ce sont tous des démagogues. Madagascar est pourtant un pays très riche, mais les dirigeants ne cherchent que leurs intérêts. »
Source : Rfi.fr
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