Présidentielle 2012 : Mody Niang dans les secrets de Me Wade

L’écrivain et observateur de la scène politique sénégalaise, Mody Niang, a avancé ce dimanche les raisons pour lesquelles, le Président de la République, Me Abdoulaye Wade, prend les devants sur les joutes électorales, prévues en 2012.

«Me Wade sait que, si, par extraordinaire, la mouvance présidentielle savait qu’il ne se présenterait pas en 2012, ce serait la débandade, l’éclatement», a révélé Mody Niang qui ajoute : «L’autre raisons, si les Sénégalais savent que Me Wade ne se présente pas en 2012, il n’aura plus d’attrait». A l’en croire, «une fois que les gens qui s’attachent à leurs prébendes savent que Wade n’est plus candidat pour 2012, ils n’auront plus d’égard à son endroit».

«C’est la raison pour laquelle il déclare sa candidature à partir de New York, à deux ans et demi de la fin de son mandat», explique l’inspecteur en retraite qui tranche que «ce n’est qu’au Sénégal qu’on voit une telle situation : déclarer sa candidature pour 2012 à deux ans et demi de la fin de son mandat».

Pour lui, cela est inadmissible, surtout, à son âge. «Comment un homme de cet âge ose se présenter pour solliciter le suffrage des Sénégalais pour un troisième mandat ? Comme le disait l’ancien ambassadeur, c’est une curiosité», sonne Mody Niang qui révèle son «véritable âge». «En 2012, il aura 88 ans, pas 86, comme les gens le disent ; c’est, Wade lui-même qui a dit qu’on le fait naître à Saint-Louis en 1926. En réalité, il est né à Kébémer en 1924, à confidences autour du micro. Il aura 88 ans en 2012», lâche-t-il.

Dans la même dynamique, il n’a pas épargné la nomination du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye au poste de Directeur de campagne à 16 mois des élections.
«Le choix de Souleymane Ndéné comme Directeur de campagne pour les élections de 2012, en plein conseil Niang est la preuve que Me Wade n’a aucun respect pour le peuple sénégalais», a noté Mody Ninag qui affirme que «l’homme (Me Wade) gouverne à partir de nos défauts au lieu de le faire à partir de nos qualités». Mais concède-t-il «c’est un politicien pur et dur ! Il ne peut pas être autre chose».