Une plainte visant le journaliste Pierre Péan a été déposée en France par l'État gabonais après la parution de son dernier livre "Nouvelles affaires africaines" (éditions Fayard), a indiqué l’ambassade du Gabon, lundi 10 novembre, dans un communiqué. "La République gabonaise ne peut accepter les propos gravement diffamatoires et totalement faux tenus par Pierre Péan dans cet ouvrage", dénonce le texte, accusant l'auteur de "profonde malveillance".
"En raison de la gravité de ces actes, les autorités gabonaises ont saisi les juridictions françaises compétentes", peut-on également lire sans qu’on sache encore le motif de la plainte, qui vise également l'éditeur du livre.
Dans son enquête sous-titrée "Mensonges et pillages au Gabon", l'auteur évoque la fin de règne du défunt président Omar Bongo et les modalités de l'accession au pouvoir de son fils Ali, à sa mort en 2009. Pierre Péan évoque notamment de nombreux documents que l'actuel président gabonais, Ali Bongo, aurait falsifiés. Cela concernerait son acte de naissance, mais également des diplômes obtenus. Ali Bongo a succédé en 2009 à son père, Omar Bongo, mort après avoir passé 41 ans au pouvoir.
Le chef de l'État et sa famille ont considéré comme un affront le fait que Pierre Péan conteste la version officielle qui présente Ali Bongo Ondimba comme le fils de son père. Le journaliste français affirme qu'Ali Bongo serait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 1960. Et il ne pouvait pas, selon Pierre Péan, prétendre au poste de président s’il n’était pas né au Gabon.
"M. Péan a prêté sa plume à l’opposition"
De passage à Paris, Alain-Claude Billie By Nzé, porte-parole de l’État gabonais, a vivement réagi à la publication de cet ouvrage en dénonçant une récupération politique orchestrée au Gabon. "Les manifestations que prépare l’opposition montrent bien qu’il y a volonté de chercher à déstabiliser un pays et M. Péan a prêté sa plume à l’opposition gabonaise pour chercher à salir l’honneur d’un pays, l’honneur d’un peuple", a-t-il déclaré sur France 24.
Au début de novembre, la sœur aînée d'Ali, Pascaline Bongo Ondimba, ancienne directrice de cabinet du défunt président, avait fait part "de sa tristesse et de sa colère" sur le contenu du livre. "C'est un sentiment de colère, en même temps de tristesse", avait-elle déclaré dans une très rare interview à la presse gabonaise, "parce que je me demande pourquoi ce M. Péan, pour qui nous avons beaucoup de respect, n'a jamais posé la question à mon père" à propos de son fils Ali.
Pierre Péan "raconte n'importe quoi. Il insulte mon père [...] Je vous le dis les yeux dans les yeux : Ali Bongo n'est pas biafrais. Pourquoi, si l'on avait adopté des enfants, on le nierait ?", avait-elle ajouté. Puis de dénoncer les attaques de certains opposants sur ce thème contre l'actuel chef de l'État : "en politique, on a le droit de s'attaquer, mais pas sur ce qui est sacré. La famille dit non".
Avec AFP
"En raison de la gravité de ces actes, les autorités gabonaises ont saisi les juridictions françaises compétentes", peut-on également lire sans qu’on sache encore le motif de la plainte, qui vise également l'éditeur du livre.
Dans son enquête sous-titrée "Mensonges et pillages au Gabon", l'auteur évoque la fin de règne du défunt président Omar Bongo et les modalités de l'accession au pouvoir de son fils Ali, à sa mort en 2009. Pierre Péan évoque notamment de nombreux documents que l'actuel président gabonais, Ali Bongo, aurait falsifiés. Cela concernerait son acte de naissance, mais également des diplômes obtenus. Ali Bongo a succédé en 2009 à son père, Omar Bongo, mort après avoir passé 41 ans au pouvoir.
Le chef de l'État et sa famille ont considéré comme un affront le fait que Pierre Péan conteste la version officielle qui présente Ali Bongo Ondimba comme le fils de son père. Le journaliste français affirme qu'Ali Bongo serait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 1960. Et il ne pouvait pas, selon Pierre Péan, prétendre au poste de président s’il n’était pas né au Gabon.
"M. Péan a prêté sa plume à l’opposition"
De passage à Paris, Alain-Claude Billie By Nzé, porte-parole de l’État gabonais, a vivement réagi à la publication de cet ouvrage en dénonçant une récupération politique orchestrée au Gabon. "Les manifestations que prépare l’opposition montrent bien qu’il y a volonté de chercher à déstabiliser un pays et M. Péan a prêté sa plume à l’opposition gabonaise pour chercher à salir l’honneur d’un pays, l’honneur d’un peuple", a-t-il déclaré sur France 24.
Au début de novembre, la sœur aînée d'Ali, Pascaline Bongo Ondimba, ancienne directrice de cabinet du défunt président, avait fait part "de sa tristesse et de sa colère" sur le contenu du livre. "C'est un sentiment de colère, en même temps de tristesse", avait-elle déclaré dans une très rare interview à la presse gabonaise, "parce que je me demande pourquoi ce M. Péan, pour qui nous avons beaucoup de respect, n'a jamais posé la question à mon père" à propos de son fils Ali.
Pierre Péan "raconte n'importe quoi. Il insulte mon père [...] Je vous le dis les yeux dans les yeux : Ali Bongo n'est pas biafrais. Pourquoi, si l'on avait adopté des enfants, on le nierait ?", avait-elle ajouté. Puis de dénoncer les attaques de certains opposants sur ce thème contre l'actuel chef de l'État : "en politique, on a le droit de s'attaquer, mais pas sur ce qui est sacré. La famille dit non".
Avec AFP
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