Le report du procès au 30 janvier prochain est intervenu après deux heures de débats juridiques entre les avocats de la défense, une quinzaine, et le juge. D’entrée de jeu le collectif des avocats a récusé la présence d’un assistant du procureur. Selon eux, on ne peut pas avoir deux procureurs siégeant en même temps dans un tribunal correctionnel. Après 40 minutes de débats l’assistant s’est retiré. C’est le moment choisi par le collectif des avocats, avec à sa tête maître Souley Oumarou pour soulever deux exceptions : celle de l’incompétence du juge et la question de l’affiliation des bébés.
Le Nigéria doit d'abord juger l'affaire
Tant que la question de l’état civil des bébés n’est pas réglée, a indiqué maître Souley Oumarou, le procureur ne peut pas poursuivre ses clients. Selon un autre avocat, maître Mossi Boubacar, du moment où les accouchements ont eu lieu à l’extérieur du pays, c’est à dire au Nigeria , on ne peut pas juger cette affaire : il appartient au Nigeria ne la juger en premier. Maître Mossi a posé la question au juge : aviez vous, monsieur le juge, une décision de justice du Nigeria devenue définitive ?
Au cours des débats plusieurs avocats se sont relayés pour balayer d’un revers de la main toute la procédure. Le code pénal français de 1920 et 1925 a même longuement été cité à l’audience. Copie des documents à l’appui, le collectif des avocats a insisté sur ces deux exceptions amenant le juge à suspendre pendant une heure de temps les débats. A la reprise et au vu des documents soumis à son appréciation, il a décidé de reporter au 30 janvier le procès.
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