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RCA: tension latente à Bambari, ville préservée des violences

En Centrafrique, la capitale, Bangui, et l’ouest du pays ont focalisé l’attention ces derniers temps, en raison des violences massives qui s’y sont déroulées contre les populations musulmanes. La ville de Bambari, dans le centre-est du pays, a pour l’instant été épargnée par de telles violences, mais la progression des anti-balaka jusque vers Grimari et la persistance d’exactions d’éléments de l'ex-Seleka dans les villages ont suscité ces dernières semaines la méfiance dans les deux communautés. Certains craignent même, si rien n’est fait, qu’un cycle de violence et de représailles ne puisse s’y installer, comme à l’ouest.



A Bambari, chrétiens et musulmans ne savent plus très bien où ils en sont. Les quartiers du commerce, Adi et Bornou, continuent à être fréquentés par les deux communautés. Chrétiens et musulmans se retrouvent dans le même bar-dancing, le bar Etoile. « On peut se rendre dans n’importe quel quartier », confie un musulman. « J’ai des amis musulmans qui m’appellent tous les soirs », dit une chrétienne.

 → A (RE)LIRE : RCA: à Bouar, la confiance retrouve peu à peu sa place

La méfiance s’installe cependant. La progression des anti-balaka jusqu’à Grimari, plus à l’ouest, a engendré de nombreuses craintes dans la communauté musulmane. Certains expliquent qu’ils ne se laisseront pas faire si les anti-balaka entrent à leur tour dans leur ville et s’interrogent sur la réaction qu’ils auraient, dans ce cas, vis-à-vis de leurs voisins chrétiens.

Stopper les violences dans la Ouaka

Les chrétiens, eux, parlent avec colère des exactions commises par les ex-Seleka dans le département de la Ouaka. Et si l’arrivée de la force française Sangaris a freiné les violences à Bambari même, les nouvelles qui viennent de différents villages de la région alimentent le ressentiment contre les ex-Seleka et ceux qui sont perçus comme leurs complices. « Il faut stopper les exactions des éléments incontrôlés dans le département de la Ouaka si on veut empêcher que le phénomène des anti-balaka se développe comme dans l’Ouest », explique une source locale.

Source : Rfi.fr
 


Ibrahima Mansaly

Mercredi 21 Mai 2014 - 10:21


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