17h 40 : L'audience est suspendue jusqu'au lundi 16 avril à 09 heures
17h 30 : Latyr Niang disculpe Aboubacry Gueye
La défense : Vous êtes nés à Rosso ?
L'accusé : Oui. Mais j’avais fait un jugement.
La défense : Vous vous êtes rapproché à Aboubacry pour apprendre le Coran.
L'accusé : Il n’est pas un Djihadiste.
Le procureur reprend la parole : Est-ce qu’une telle personne avait le droit de vous cacher la réalité du voyage
L’accusé : Je vois qu’il a été trompé.
Le procureur : Et vous avez dit que durant tout le trajet, il vous demandait de descendre pour régulariser votre passeport ? Apparemment, Aboubacry Gueye n’aimait pas la transparence.
L’accusé : Il n’a rien à voir dans tout cela. C’est un homme bien.
17h 15 : Le procureur interroge l'accusé Latyr Niang
Le procureur : Est-ce que vous êtes une association des jeunes sunites ?
L'accusé : Non. Je ne se suis pas sunite
Le procureur : Est-ce que vous avez participé à des réunions à Rosso avec des jeunes sounites.
L'Accusé : Oui je suis allé à plusieurs réunions.
Le procureur : Lorsque le Président vous interpellait, vous avez dit que vous avez suivi Aboubacry sans le savoir ? Et, vous avez dit à votre famille que voulez aller en Espagne pourquoi.
L’accusé Latyr Niang : Non je n’ai jamais dit à ma famille que je partais en Espagne.
Le procureur : Quand les enquêteurs vous montré des vidéos où il y avait des hommes exécutés, qu’est-ce que vous avez ressenti ?
L’accusé : Non je ne sais pas
Le procureur : Vous étiez au Niger avec Ismaïla Ndiaye ?
L’accusé : Je n’ai jamais été avec Ismaïla Ndiaye. J’ai quitté seul le bus à Kaolack. Je ne savais pas que Diokhané avait l’habitude d’organiser des convois de Djihadistes pour des jeunes sénégalais.
Le procureur : Vous avez été isolés quelque part après avoir dit que vouliez renter ?
L’accusé : Oui. J’ai été isolé
Le procureur : Coumba Niang vous a remis 4 millions de francs Cfa.
L’accusé : Elle m’a remis l’argent et je suis allé le fructifier. Et la somme tournait autour de 2 millions. Et la dame m’a dit q:on vous a trompés.
Le procureur : Vous n’aviez aucune inquiétude sur la destination de l’argent ?
L’accusé : Non. Parce qu’Aboubacar Gueye m’avait promis de m’aider après m’être excusée auprès de lui.
Le procureur : Vous aviez dit aux enquêteurs que cet argent vous avait été remis pour aller chercher des terres au niveau de la Casamance.
L’accusé : Non.
17h 09 : Latyr Niang alias Abu Moussa : Né en 1986, bigame (deux femmes) et père de deux enfants, commerçant et agriculteur est appelé à la barre
L'accusé : Nous qui sommes à Rosso, à chaque approche de Ramadan on se réunit pour parler du jeune mais aussi on fait des coopérations
Le juge : Vous avez quel lien avec Aboubacar Gueye ?
L'accusé : Aboubacar Gueye est mon ami, je suis sorti de ce pays pour aller en Mauritanie et au Niger.
Le juge : racontez-nous votre voyage avec Aboubacar
L'accusé : Quand je suis parti au Niger, j’y suis allé avec Aboubacar, on s’est retrouvé à Kaolack, on est parti jusqu’au Niger, on était ensemble dans le bus avec un certains Moustapha. On a séjourné dans ce pays pendant deux semaines. Arrivés à Diffa, à une localité du Niger, deux motos sont venus à nous, nous ont récupérés.
J’ai une fois assisté à une scène où on voulait exécuter des personnes mais grâce à Aboubacry ces gens ont été épargnés.
Rosso j’ai assisté à l’exécution d’un homme. Ce qui montre qu’il avait du pouvoir sur ces gens. Deux jours après on m’a déplacé dans un autre pays où j’ai vu des drapeaux que je n’ai jamais vu au parvenant. C’est là que j’ai commencé à avoir des soupçons. J’ai vu dans une chambre remplie d’agent.
Le juge : Quand vous avez dit à Aboubacar que vous voulez rentrer comment il l’a vu ?
L’accusé : Reste ici et continue tes études, je vais de donner une épouse.
Le juge : Vous saviez que vous étiez dans une zone de Boko Haram
L’accusé : Oui, parce que j’avais remarqué. Parce que j’ai vu des drapeaux que je n’ai jamais vu de ma vie. A Fathou-Moubine c’est là que je me suis échappé avec les 150 francs que j’avais en poche.
Le juge : Quand vous êtes revenus au Sénégal vous avez encore rencontré Aboubacar ?
L’accusé : Non. J’ai repris mes activités et je suis allé au niveau du marché de Sandaga pour faire du commerce.
Le juge : Lors de l’enquête préliminaire, vous avez révélé aux enquêteurs que vous avez participé aux combats et notamment, la prise de la localité de Fathou Moubine
L'accusé : Non, je n’ai jamais dit ça. Quand j’étais en train d’acheter des marchandises qu’une personne m’a interpellé pour me dire que la police avait envahi ma maison.
Le juge : Comment vous avez fait pour échapper les checkpoints ?
L'accusé : Là où j’étais, il n’y avait pas des hommes armés.
15h 29 : Le procureur interroge Marème Sow
Le procureur : Est-ce que vous confirmez que Coumba Niang vous avez donné de l’argent. Pourquoi dans un premier temps vous avez dit que Coumba n’avait jamais donné de l’argent
L'accusée : Ils m’ont trouvé chez moi. Ils m’ont demandé l’argent que Coumba m’avez confié. Et j’ai répondu que Coumba ne m’a rien demandé. En ce moment Coumba avait déjà pris l’argent.
Le procureur : Est-ce que vous savez que c’est interdit le fait qu’une personne vous remette de l’argent sans contrôle ?
L'accusée : Je ne savais même pas
Le procureur : Est-ce que vous connaissez le nommé Ibrahima Sow
L'accusée :Oui c’est mon frère
Le procureur : Vous habitez ensemble ?
L'accusée : Oui.
Le procureur : Lors de l’enquête, Ibrahima Sow a déclaré que quelques temps après avoir donné en mariage Marième Sow, la famille avait dit que Matar Diokhané n’était pas un mari idéal pour Coumba Sow ?
L'accusée : Non. Je n’étais pas au courant.
Le procureur : Il avait saisi le commissaire de Guédiawaye pour dire que le mari de Marième Sow faisait partie d’un groupe extrémiste.
L'accusée : Non je n’étais pas au courant.
15h 20 : Marième Sow est appelée à la barre. Le juge commence l'interrogatoire
je suis née à Saint Louis et mère de cinq enfants, domiciliée à Guédiawaye
Le juge : vous êtes poursuivi pour association de malfaiteurs, actes de terrorisme, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux
Marième Sow : Je ne reconnais pas les faits
Le juge : Pourquoi on vous a mêlé dans cette histoire ? est ce que votre mari a des liens de parenté avec Coumba Niang
Marième Sow: Elle a été éduquée par ma belle-mère.
Le juge : Est-ce que elle avait l’habitude de vous confier de l’argent
L'accusée : C’est quel genre d’argent
Le juge : Est-ce que vous connaissiez son mari Matar Diokhané
L'accusée : Non
Le juge : Lors de la persécution, les policiers ont trouvé de l’argent chez vous ?
L'accusée : Oui 270 000 et 50 000 mille francs Cfa.
Le juge : Coumba Niang vous a une fois offert de l’argent ? Est-ce qu’elle avait souvent des problèmes avec son mari ? Est-ce que son mari lui envoyait de l’argent
L’accusée : Pas que je sache
15h 15 : L'audience a repris à la Chambre criminelle
13h 05 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures
12h 59 : La défense interroge l'accusé
La défense : Vous appréciez Ben Laden
L'accusé : OUI
La défense : Est-ce que Matar Diokhané vous a donné de l’argent ?
L'accusé : Non :
La défense : Est ce tu fais parti d’une association terroriste. Est-ce que vous avez fait de l’apologie au terrorisme. Tu connaissais qui avant votre arrestation ?
L'accusé : Makhtar Diokhané, Imam Alioune Ndao
La défense : Qu’est-ce que tu entend par Djihad
L'accusé : C’est celui qui fait des efforts dans le cadre de la religion.
Me Etienne Ndione : Est-ce vous terroriste ?
L’accusé : Je ne suis pas terroriste
Me Etienne Ndione : Etes-vous d’accord avec ceux qui font du terrorisme
L'accusé : Non.
Me Etienne Ndione : Est-ce que vous refusez le droit à ceux avec qui vous ne partagez pas le droit
L'accusé : Non.
Me Diagne : Est-ce que vous savez qu'est-ce qui a été véhiculé pour dire que l’Islam n’est pas une religion humanitaire ? Est-ce que couper la main existe dans l’islam
L'accusé : Il faut demander aux savants.
Avocat : Est-ce qu’il vous ont parlé des gens qu’il faut couper la tête ?
L'accusé : Non
Avocat : Qu’est-ce que vous avez remarqué lors de ses prêches, des commentaires belliqueux ?
L'accusé : Non.
Le juge : Est-ce que vous vous sentez persécuté au Sénégal
L'accusé : Non
12h 57 : Le prévenu Saliou Ndiaye craque et éclate en sanglots à la barre en racontant une anecdote sur l'Imam Ndao
Saliou Ndiaye a éclaté en sanglots après avoir raconté les bienfaits de l’imam Alioune Ndao qui avait aidé un voleur. Ce dernier était entré au niveau du Daara de l'Imam Ndao. Lorsque les talibés l’on appréhendé. L’Imam a ordonné les talibés de ne rien lui faire. Et par la suite l’Imam l’a amené au champ pour cultiver, au retour ce dernier n’a jamais voulu mangé.
Et quand l’Imam lui a posé la question de savoir pourquoi il ne voulait pas manger. Il répondait « je voulais mourir ». Et l’Imam lui dit pourquoi, il dit que j’ai des problèmes de famille et j’ai des bouches à nourrir. Et, il vole pour le baptême de son fils. Parce que sa femme venait d’accoucher. Une histoire que l’accusé n’a pas terminé et il a craqué devant la barre. Saliou Ndiaye est difficile à calmer.
12h 26 suite interrogatoire Saliou Ndiaye avec le procureur
Le procureur : Un message a été retrouvé dans votre compte Skype intitulé Saliou Sokhna « Salam. Est-ce que le nommé le frère de Rosso vous a dit quelque chose par rapport au travail. Il y a le nommé Mohamed Diop qui doit venir de l’Arabie Saoudite avec de l’argent pour financer des candidats qui veulent voyager en Syrie.
L'accusé : J’ai oublié le message.
Le procureur : Pourquoi vous n’êtes pas allé à la réunion de Rosso.
L'accusé : Qu’est-ce que je vais faire là-bas
Le procureur : Ce sont des messages techniques à partir de ton téléphone
L'accusé : Je m’en rappel plus.
Le procureur : Vous connaissez Rama Ba ?
L'accusé : Oui, je la connais de travers. Mais je ne pourrai pas l’identifier.
Le procureur : Vous l’avez connu où ?
L'accusé : A Kaolack, au Daara
Le procureur : Au Daara de qui ?
L'accusé : Imam Ndao.
Le procureur : Il y avait également une certaine Habibatou, tous voulaient aller en Syrie rejoindre leurs maris ?
L'accusé : Oui, je confime
Le procureur : Vous avez voulu aller en Syrie, pour aller découvrir pour aller dans les localités où la charia était appliquée.
L'accusé : Oui. Je confirme
Le procureur : Vous avez dit qu’ici au Sénégal ils font de la théorie et il faut aller ailleurs pour vivre la charia.
L’accusé : Je n’ai pas dit tout le monde.
Le procureur : Quels sont les aspects pratiques de la charia
L’accusé : Par exemple la Zakat qui est obligatoire. Ici au Sénégal les gens ne le font pas.
L’avocat de Saliou Ndiaye Me Etienne Ndione surpris en flagrant délit en train de souffler la réponse à son client.
Le président à la robe noire : Vous n’avez pas le droit de souffler les réponses Toutefois vous avez le droit de dire à votre client de ne pas répondre.
Fin de l’interrogatoire du procureur à l’accusé Saliou Ndiaye. Le président du Tribunal prend le relais.
12h 01 : Saliou Ndiaye se confond en révélations devant le procureur : "Je comptais bien prendre le armes et faire allégeance aux talibans"
Le Procureur : Vous aviez déclaré que votre intention pour aller en Syrie n’était pas pour combattre mais pour apporter un soutien aux victimes. Vous le confirmez.
L’accusé : Oui je le confirme.
Le procureur : Qui sont les victimes ?
L’accusé : La population
Le procureur : Qu’est-ce que vous pensez du djihad
L’accusé : C’est celui qui fait des efforts pour les recommandations de Dieu.
Le procureur : Vous pensez qu’on peut appliquer la Charia au Sénégal
L’accusé : Oui. Si vous voulez demain même.
Le procureur : Quel serait le sort des non musulmans
L’accusé : Selon Mohamed Psl l’avait fait. Il n’avait forcé personne.
Le procureur : Qu’est-ce que vous ferez du droit des minorités ?
L’accusé : Les noms musulmans doivent payer des impôts parce que nous allons assurer leur sécurité.
Le procureur : Vous reconnaissez la paternité de tels propos ?
L’accusé : Oui
Le procureur : Est-ce que vous préconisez le djihâd au Sénégal ?
L'accusé : Non parce que ce n’est pas encore le moment.
Le procureur : Le contexte n’est pas le même l’Islam n’est pas un contexte humain. Si le contexte était présent est-ce que vous seriez prêts à faire le djihad.
L'accusé : Oui
Le procureur : Qui sont les dirigeants de cette doctrine ?
L'accusé : Vous avez dit qu’ils sont nombreux et on peut citer Imam Alioune Ndao. Docteur Imam Lo et Oustaz Assane Ka.
Le procureur : Pourquoi étiez-vous allez en Afghanistan. Et vous aviez dit que vous vouliez aller là-bas pour soutenir les talibans qui étaient agressés. Maolan Omar le guide des Talibans. Et Ben Laden. Est-ce que vous connaissiez Ben Laden
L'accusé : Oui j’avais dit que je le connaissais.
Le procureur : Vous reconnaissiez avoir vanté ses mérites ?
L'accusé : J’ai suivi une vidéo intitulé la face caché de Ben Laden. Ben Laden avait changé le monde par des explosifs dans les 50 dernières années.
Le procureur : Qu’est-ce que le monde pense de Ben Laden
L’accusé : Je ne peux répondre
Le procureur : Est-ce que vous étiez près à prendre les armes pour soutenir les talibans ?
L'accusé : Oui. Je voulais être auprès des Talibans et prêter allégeance à toutes les directives qu’ils me donneraient.
Le Procureur : Etiez-vous près à mourir pour cette cause ?
L'accusé : Si c’est dans le cadre de l’islam Oui
Le procureur : Pourquoi ce projet de visa en Syrie n’a pas abouti ?
L'accusé : Je suis allé à l’ambassade de la Syrie une première fois ils ont refusé. Et dans un deuxième temps ils ont refusé également.
Le procureur : Vous confirmez que vous aviez un pseudo, Saliou Sokhna ?
L'accusé : Oui,
Le procureur : Vous avez fait des recherches sur YouTube sur la personne de Omar Djaby dit Omsen ?
L'accusé : Oui. Parce que je le connaissais.
Le procureur : Quelles sont vos relations avec Imam Ndao ?
L'accusé : Quand vous lisez ma dernière conversation avec OMSEN, Imam Ndao était mon maître. J’habite près de chez l'Imam Ndao.
Le procureur : D’où est née cette relation avec Imam Ndao ?
L'accusé : Je priais dans sa mosquée lors des prières de Vendredi. Il m’a convaincu à travers ses prêches. Et il appliquaitses dires.
Le procureur : Comment vous êtes parvenus à avoir un lien direct avec Imam Ndao ?
Une question que l’accusé peine à répondre.
Les observations du procureur : Il dit qu’il habite près de chez l’Imam. Il lui est arrivé de partager avec le déjeuner avec lui. Il a des relations étroites avec lui. Mais moi en tant que citoyen je vais chaque vendredi prier à la mosquée et j’écoute ses prêches. Mais cela ne veut pas dire que je vais déjeuner chez l’Imam
Des questions qui ont fait sortir les avocats de la défense notamment Me Etienne Dionne de ses gongs: "M. Le procureur vous tenez à enfoncer mon client"
Le juge à la robe noire : calmez vous Me. Je suis le maître des lieus. C’est moi de dire si telle ou telle question est mal posée.
L’accusé : C’est moi qui me suis approché de lui.
Le procureur : Comment s'est passé le premier contact avec lui ?
L’accusé : c’est la manière dont il m’a convaincu. Je ne voulais même pas le rencontrer. On s’est rencontré la première fois dans un marché. Il m’avait pris comme son fils.
Le procureur : Est-ce qu’il vous est arrivé des moments d’échanger avec lui ?
L’accusé : On parlait sur tous les plans.
11h 21 : Saliou Ndiaye à la barre : "Imam Ndao nous a dit de tout faire pour aider nos compatriotes de Syrie"
L’accusé : J’ai 3 enfants
Le juge : Vos deux épouses se trouvent actuellement à Kaolack ?
L’accusé : Vous avez compris la teneur du contenu de l’ordonnance de renvoi
Le juge : Je vais vous rappeler les chefs d’accusation d’acte de terrorisme visant à porter atteinte à la sécurité, financement de terrorisme blanchiment de capitaux et apologie, est-ce que vous reconnaissez les faits ?
L’accusé : Non
Le juge : Pourquoi on vous a associés à ces faits.
L’accusé :Je connais des agents qui ont été appréhendés. Je travaille à liberté 6. Vers 4 heures du matin j’étais en train de dormir et des hommes ont frappé à ma porte en me demandant d’ouvrir la porte. Et, quand j’ai ouvert la porte, je me suis rendu compte que c’était la police. Après je suis parti avec eux dans mon lieu de travail. Ils ont ouvert le magasin. Et ils ont saisi mon ordinateur.
Le juge : Vous dites que vous n’avez rien à faire dans ce procès :
L’accusé : Parmi les prévenus je connais Imam Ndao, Makhtar Diokhané, Abdou Mbacké Bao
Le juge : Vous avez combien d’ordinateur.
Le prévenu Saliou Ndiaye : J’en ai deux
Le juge : Le contenu de votre ordinateur montre que vous étiez avec en contact avec d’autres personnes. Lesquelles ?
Le prévenu : Oui. C’est Oma, Abdallah Babou
Le juge : Quelles sont vos relations avec Abdallah Babou
Le prévenu : Nous avions des fréquentations. Je lui ai dit que je voulais aller en Afghânistan. Il avait promis de m’aider à partir mais par voie terrestre.
Le juge : Qui a proposé la destination ?
Le prévenu : C’est moi qui ai fait la proposition
Le juge : Pourquoi vous avez choisi cette destination ?
Le prévenu : En tant que jeune, je voulais souvent sortir et aller en voyage. Mais la Charia est obligatoire dans l’Islam et on m’a dit que dans ces pays ils appliquent bien la Charia. C’était pour mettre en pratique la théorie que j’avais de la charia.
Le juge : Au moment de l’exploitation de votre ordonnateur vous consultez souvent des sites islamiques.
Le prévenu : c’est vrai
Le juge : Pourquoi vous avez choisi l’Afghanistan ?
L’accusé : Le pays Afghanistan ne m’intéresse pas mais requérir de la connaissance pour ma religion.
Le juge : Pourquoi vous ne vous êtes pas rendu là-bas ?
L’accusé : J’étais en train de me préparer. Mais j’en ai parlé avec mon Tuteur. Mais c’est Imam Ndao qui m’a déconseillé de ne pas partir.
Le juge : Qui est votre Tuteur ?
L’accusé : Imam Badara Ndao
Le juge : Pourquoi vous avez laissé ici vous activités de commerce pour voyager ?
L’accusé : Je voulais retourner après avoir accompli ma mission
Le juge : Vous aviez entrepris un voyage parlez-nous de ce voyage ?
L’accusé: Je voulais aller en Syrie lors des massacres. Et Imam Ndao nous a dit que tous les efforts que nous pouvions faire pour aider nos compatriotes il fallait le faire. Je voulais aller aider mais pas pour le djihâd. Je n’avais pas cette intention.
Le juge : Pourquoi vous avez voulu partir cette fois-ci sans l’aval de votre tuteur ?
L’accusé : Imam Ndao avait l’expérience c’est pourquoi il m’a interdit d’y aller.
Le juge : Imam Ndao n’a jamais était en Syrie, comment il peut avoir l’expérience ?
L’accusé : Il n’a jamais été là-bas. Et il me disait que ce n’est pas sûr.
Le juge : Combien de fois vous avez rencontré Omar Diaby ?
L’accusé : 2 fois. Il m’a promis de m’amener et de me régler les problèmes de logement et tout. Omar Diaby est un franco-sénégalais.
Le juge : Qu’est-ce qu’il était lui ?
L’accusé : Il a les moyens. Il avait décidé de nous financer.
Le juge : Vous vous êtes rendu ensemble avec Matar Diokhané chez Omar Diaby. Pourquoi vous aviez souhaité la victoire des djihadistes. Pourquoi ?
L’accusé : Si l’Etat syrien veut combattre les djihadistes nous ne pouvons faire que riposter.
Le juge : Vous êtes poursuivi pour apologie du terrorisme ?
L’accusé : Dans ma tablette il y a eu deux vidéos. La première était une vidéo en or. La deuxième il y a eu une exécution.
Le juge : Comment il a été exécutif ?
L’accusé : Egorgé
Le juge : Pourquoi vous l’avez téléchargé ?
L’accusé : Pour rien. Par simple curiosité.
10h 30 : Suite interrogatoire abou Akim :
Me Kane : Est-ce que vous Connaissez Saliou Ndiaye
Abou Akim : Oui.
Le juge Samba Kane au prévenu : Est-ce que vous prenez des médicaments au niveau du pavillon spécial.
Abou Akim : HALTON
10h 10 : Me Masokhna Kane, avocat de la défense interroge le prévenu
Me Masokhna Kane: Vous avez dit que vous avez été au Mali pour des raisons financières et non pour le djihad.
Abou Akim : J’ai dit aux enquêteurs que j’étais venu pour des raisons financières.
Me Kane : Le juge vous a entendu et vous avez dit que vous connaissiez Imam Ndao et vous aviez vu Imam Ndao lors d’une conférence à Guédiawaye. Est-ce que les prêches d’Imam Alioune Ndao vous ont poussées à aller en Djihad
Abou Akim : Non
Me Kane : Imam Babacar Sall, vous avez dit au juge d’instruction que ses prêches vous a poussé à aller en Djihad. Vous connaissez imam Assane Ka, est ce que ces conférences vont ont poussé à aller en Djihad
Abou Akim : Oui. Je n’ai pas dit Je suis allé au Mali pour de l’argent
Me Kane : Est-ce que vous savez ce que c’est que la collusion ? Est-ce que vous aviez une collusion entre l’Imam Ndao
Abou Akim : Non. Je ne connais même pas Imam Alioune Ndao
Me Kane : Est-ce que vous avez fait un examen Psychiatrique ?
Abou Akim : Oui. Des autorités m'ont amené à l’hôpital principal où je suis resté 2 mois pour des consultations psychiatriques.
10h 05 : Ouverture de l'audience
09h 32 : La salle est presque vide. Les quelques rares personnes qui se trouvent actuellement dans la salle 4 de la Chambre criminelle du Palais de justice de Dakar sont vêtues de blanc. le public est composé pour la plupart d'hommes... barbus Les prévenus sont déjà dans le box, surveillés par des hommes encagoulés. Les avocats sont déjà en place. Mais le tribunal est en retard. Le juge Samba Kane et ses assesseurs ne sont pas encore en place. Le dispositif sécuritaire est moins important. Quelques gendarmes seulement sont dans la salle 4.
Devant la porte du Palais de justice rien à signaler. Chacun vague de ses préoccupations. Pas de file d'attente
17h 30 : Latyr Niang disculpe Aboubacry Gueye
La défense : Vous êtes nés à Rosso ?
L'accusé : Oui. Mais j’avais fait un jugement.
La défense : Vous vous êtes rapproché à Aboubacry pour apprendre le Coran.
L'accusé : Il n’est pas un Djihadiste.
Le procureur reprend la parole : Est-ce qu’une telle personne avait le droit de vous cacher la réalité du voyage
L’accusé : Je vois qu’il a été trompé.
Le procureur : Et vous avez dit que durant tout le trajet, il vous demandait de descendre pour régulariser votre passeport ? Apparemment, Aboubacry Gueye n’aimait pas la transparence.
L’accusé : Il n’a rien à voir dans tout cela. C’est un homme bien.
17h 15 : Le procureur interroge l'accusé Latyr Niang
Le procureur : Est-ce que vous êtes une association des jeunes sunites ?
L'accusé : Non. Je ne se suis pas sunite
Le procureur : Est-ce que vous avez participé à des réunions à Rosso avec des jeunes sounites.
L'Accusé : Oui je suis allé à plusieurs réunions.
Le procureur : Lorsque le Président vous interpellait, vous avez dit que vous avez suivi Aboubacry sans le savoir ? Et, vous avez dit à votre famille que voulez aller en Espagne pourquoi.
L’accusé Latyr Niang : Non je n’ai jamais dit à ma famille que je partais en Espagne.
Le procureur : Quand les enquêteurs vous montré des vidéos où il y avait des hommes exécutés, qu’est-ce que vous avez ressenti ?
L’accusé : Non je ne sais pas
Le procureur : Vous étiez au Niger avec Ismaïla Ndiaye ?
L’accusé : Je n’ai jamais été avec Ismaïla Ndiaye. J’ai quitté seul le bus à Kaolack. Je ne savais pas que Diokhané avait l’habitude d’organiser des convois de Djihadistes pour des jeunes sénégalais.
Le procureur : Vous avez été isolés quelque part après avoir dit que vouliez renter ?
L’accusé : Oui. J’ai été isolé
Le procureur : Coumba Niang vous a remis 4 millions de francs Cfa.
L’accusé : Elle m’a remis l’argent et je suis allé le fructifier. Et la somme tournait autour de 2 millions. Et la dame m’a dit q:on vous a trompés.
Le procureur : Vous n’aviez aucune inquiétude sur la destination de l’argent ?
L’accusé : Non. Parce qu’Aboubacar Gueye m’avait promis de m’aider après m’être excusée auprès de lui.
Le procureur : Vous aviez dit aux enquêteurs que cet argent vous avait été remis pour aller chercher des terres au niveau de la Casamance.
L’accusé : Non.
17h 09 : Latyr Niang alias Abu Moussa : Né en 1986, bigame (deux femmes) et père de deux enfants, commerçant et agriculteur est appelé à la barre
L'accusé : Nous qui sommes à Rosso, à chaque approche de Ramadan on se réunit pour parler du jeune mais aussi on fait des coopérations
Le juge : Vous avez quel lien avec Aboubacar Gueye ?
L'accusé : Aboubacar Gueye est mon ami, je suis sorti de ce pays pour aller en Mauritanie et au Niger.
Le juge : racontez-nous votre voyage avec Aboubacar
L'accusé : Quand je suis parti au Niger, j’y suis allé avec Aboubacar, on s’est retrouvé à Kaolack, on est parti jusqu’au Niger, on était ensemble dans le bus avec un certains Moustapha. On a séjourné dans ce pays pendant deux semaines. Arrivés à Diffa, à une localité du Niger, deux motos sont venus à nous, nous ont récupérés.
J’ai une fois assisté à une scène où on voulait exécuter des personnes mais grâce à Aboubacry ces gens ont été épargnés.
Rosso j’ai assisté à l’exécution d’un homme. Ce qui montre qu’il avait du pouvoir sur ces gens. Deux jours après on m’a déplacé dans un autre pays où j’ai vu des drapeaux que je n’ai jamais vu au parvenant. C’est là que j’ai commencé à avoir des soupçons. J’ai vu dans une chambre remplie d’agent.
Le juge : Quand vous avez dit à Aboubacar que vous voulez rentrer comment il l’a vu ?
L’accusé : Reste ici et continue tes études, je vais de donner une épouse.
Le juge : Vous saviez que vous étiez dans une zone de Boko Haram
L’accusé : Oui, parce que j’avais remarqué. Parce que j’ai vu des drapeaux que je n’ai jamais vu de ma vie. A Fathou-Moubine c’est là que je me suis échappé avec les 150 francs que j’avais en poche.
Le juge : Quand vous êtes revenus au Sénégal vous avez encore rencontré Aboubacar ?
L’accusé : Non. J’ai repris mes activités et je suis allé au niveau du marché de Sandaga pour faire du commerce.
Le juge : Lors de l’enquête préliminaire, vous avez révélé aux enquêteurs que vous avez participé aux combats et notamment, la prise de la localité de Fathou Moubine
L'accusé : Non, je n’ai jamais dit ça. Quand j’étais en train d’acheter des marchandises qu’une personne m’a interpellé pour me dire que la police avait envahi ma maison.
Le juge : Comment vous avez fait pour échapper les checkpoints ?
L'accusé : Là où j’étais, il n’y avait pas des hommes armés.
15h 29 : Le procureur interroge Marème Sow
Le procureur : Est-ce que vous confirmez que Coumba Niang vous avez donné de l’argent. Pourquoi dans un premier temps vous avez dit que Coumba n’avait jamais donné de l’argent
L'accusée : Ils m’ont trouvé chez moi. Ils m’ont demandé l’argent que Coumba m’avez confié. Et j’ai répondu que Coumba ne m’a rien demandé. En ce moment Coumba avait déjà pris l’argent.
Le procureur : Est-ce que vous savez que c’est interdit le fait qu’une personne vous remette de l’argent sans contrôle ?
L'accusée : Je ne savais même pas
Le procureur : Est-ce que vous connaissez le nommé Ibrahima Sow
L'accusée :Oui c’est mon frère
Le procureur : Vous habitez ensemble ?
L'accusée : Oui.
Le procureur : Lors de l’enquête, Ibrahima Sow a déclaré que quelques temps après avoir donné en mariage Marième Sow, la famille avait dit que Matar Diokhané n’était pas un mari idéal pour Coumba Sow ?
L'accusée : Non. Je n’étais pas au courant.
Le procureur : Il avait saisi le commissaire de Guédiawaye pour dire que le mari de Marième Sow faisait partie d’un groupe extrémiste.
L'accusée : Non je n’étais pas au courant.
15h 20 : Marième Sow est appelée à la barre. Le juge commence l'interrogatoire
je suis née à Saint Louis et mère de cinq enfants, domiciliée à Guédiawaye
Le juge : vous êtes poursuivi pour association de malfaiteurs, actes de terrorisme, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux
Marième Sow : Je ne reconnais pas les faits
Le juge : Pourquoi on vous a mêlé dans cette histoire ? est ce que votre mari a des liens de parenté avec Coumba Niang
Marième Sow: Elle a été éduquée par ma belle-mère.
Le juge : Est-ce que elle avait l’habitude de vous confier de l’argent
L'accusée : C’est quel genre d’argent
Le juge : Est-ce que vous connaissiez son mari Matar Diokhané
L'accusée : Non
Le juge : Lors de la persécution, les policiers ont trouvé de l’argent chez vous ?
L'accusée : Oui 270 000 et 50 000 mille francs Cfa.
Le juge : Coumba Niang vous a une fois offert de l’argent ? Est-ce qu’elle avait souvent des problèmes avec son mari ? Est-ce que son mari lui envoyait de l’argent
L’accusée : Pas que je sache
15h 15 : L'audience a repris à la Chambre criminelle
13h 05 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures
12h 59 : La défense interroge l'accusé
La défense : Vous appréciez Ben Laden
L'accusé : OUI
La défense : Est-ce que Matar Diokhané vous a donné de l’argent ?
L'accusé : Non :
La défense : Est ce tu fais parti d’une association terroriste. Est-ce que vous avez fait de l’apologie au terrorisme. Tu connaissais qui avant votre arrestation ?
L'accusé : Makhtar Diokhané, Imam Alioune Ndao
La défense : Qu’est-ce que tu entend par Djihad
L'accusé : C’est celui qui fait des efforts dans le cadre de la religion.
Me Etienne Ndione : Est-ce vous terroriste ?
L’accusé : Je ne suis pas terroriste
Me Etienne Ndione : Etes-vous d’accord avec ceux qui font du terrorisme
L'accusé : Non.
Me Etienne Ndione : Est-ce que vous refusez le droit à ceux avec qui vous ne partagez pas le droit
L'accusé : Non.
Me Diagne : Est-ce que vous savez qu'est-ce qui a été véhiculé pour dire que l’Islam n’est pas une religion humanitaire ? Est-ce que couper la main existe dans l’islam
L'accusé : Il faut demander aux savants.
Avocat : Est-ce qu’il vous ont parlé des gens qu’il faut couper la tête ?
L'accusé : Non
Avocat : Qu’est-ce que vous avez remarqué lors de ses prêches, des commentaires belliqueux ?
L'accusé : Non.
Le juge : Est-ce que vous vous sentez persécuté au Sénégal
L'accusé : Non
12h 57 : Le prévenu Saliou Ndiaye craque et éclate en sanglots à la barre en racontant une anecdote sur l'Imam Ndao
Saliou Ndiaye a éclaté en sanglots après avoir raconté les bienfaits de l’imam Alioune Ndao qui avait aidé un voleur. Ce dernier était entré au niveau du Daara de l'Imam Ndao. Lorsque les talibés l’on appréhendé. L’Imam a ordonné les talibés de ne rien lui faire. Et par la suite l’Imam l’a amené au champ pour cultiver, au retour ce dernier n’a jamais voulu mangé.
Et quand l’Imam lui a posé la question de savoir pourquoi il ne voulait pas manger. Il répondait « je voulais mourir ». Et l’Imam lui dit pourquoi, il dit que j’ai des problèmes de famille et j’ai des bouches à nourrir. Et, il vole pour le baptême de son fils. Parce que sa femme venait d’accoucher. Une histoire que l’accusé n’a pas terminé et il a craqué devant la barre. Saliou Ndiaye est difficile à calmer.
12h 26 suite interrogatoire Saliou Ndiaye avec le procureur
Le procureur : Un message a été retrouvé dans votre compte Skype intitulé Saliou Sokhna « Salam. Est-ce que le nommé le frère de Rosso vous a dit quelque chose par rapport au travail. Il y a le nommé Mohamed Diop qui doit venir de l’Arabie Saoudite avec de l’argent pour financer des candidats qui veulent voyager en Syrie.
L'accusé : J’ai oublié le message.
Le procureur : Pourquoi vous n’êtes pas allé à la réunion de Rosso.
L'accusé : Qu’est-ce que je vais faire là-bas
Le procureur : Ce sont des messages techniques à partir de ton téléphone
L'accusé : Je m’en rappel plus.
Le procureur : Vous connaissez Rama Ba ?
L'accusé : Oui, je la connais de travers. Mais je ne pourrai pas l’identifier.
Le procureur : Vous l’avez connu où ?
L'accusé : A Kaolack, au Daara
Le procureur : Au Daara de qui ?
L'accusé : Imam Ndao.
Le procureur : Il y avait également une certaine Habibatou, tous voulaient aller en Syrie rejoindre leurs maris ?
L'accusé : Oui, je confime
Le procureur : Vous avez voulu aller en Syrie, pour aller découvrir pour aller dans les localités où la charia était appliquée.
L'accusé : Oui. Je confirme
Le procureur : Vous avez dit qu’ici au Sénégal ils font de la théorie et il faut aller ailleurs pour vivre la charia.
L’accusé : Je n’ai pas dit tout le monde.
Le procureur : Quels sont les aspects pratiques de la charia
L’accusé : Par exemple la Zakat qui est obligatoire. Ici au Sénégal les gens ne le font pas.
L’avocat de Saliou Ndiaye Me Etienne Ndione surpris en flagrant délit en train de souffler la réponse à son client.
Le président à la robe noire : Vous n’avez pas le droit de souffler les réponses Toutefois vous avez le droit de dire à votre client de ne pas répondre.
Fin de l’interrogatoire du procureur à l’accusé Saliou Ndiaye. Le président du Tribunal prend le relais.
12h 01 : Saliou Ndiaye se confond en révélations devant le procureur : "Je comptais bien prendre le armes et faire allégeance aux talibans"
Le Procureur : Vous aviez déclaré que votre intention pour aller en Syrie n’était pas pour combattre mais pour apporter un soutien aux victimes. Vous le confirmez.
L’accusé : Oui je le confirme.
Le procureur : Qui sont les victimes ?
L’accusé : La population
Le procureur : Qu’est-ce que vous pensez du djihad
L’accusé : C’est celui qui fait des efforts pour les recommandations de Dieu.
Le procureur : Vous pensez qu’on peut appliquer la Charia au Sénégal
L’accusé : Oui. Si vous voulez demain même.
Le procureur : Quel serait le sort des non musulmans
L’accusé : Selon Mohamed Psl l’avait fait. Il n’avait forcé personne.
Le procureur : Qu’est-ce que vous ferez du droit des minorités ?
L’accusé : Les noms musulmans doivent payer des impôts parce que nous allons assurer leur sécurité.
Le procureur : Vous reconnaissez la paternité de tels propos ?
L’accusé : Oui
Le procureur : Est-ce que vous préconisez le djihâd au Sénégal ?
L'accusé : Non parce que ce n’est pas encore le moment.
Le procureur : Le contexte n’est pas le même l’Islam n’est pas un contexte humain. Si le contexte était présent est-ce que vous seriez prêts à faire le djihad.
L'accusé : Oui
Le procureur : Qui sont les dirigeants de cette doctrine ?
L'accusé : Vous avez dit qu’ils sont nombreux et on peut citer Imam Alioune Ndao. Docteur Imam Lo et Oustaz Assane Ka.
Le procureur : Pourquoi étiez-vous allez en Afghanistan. Et vous aviez dit que vous vouliez aller là-bas pour soutenir les talibans qui étaient agressés. Maolan Omar le guide des Talibans. Et Ben Laden. Est-ce que vous connaissiez Ben Laden
L'accusé : Oui j’avais dit que je le connaissais.
Le procureur : Vous reconnaissiez avoir vanté ses mérites ?
L'accusé : J’ai suivi une vidéo intitulé la face caché de Ben Laden. Ben Laden avait changé le monde par des explosifs dans les 50 dernières années.
Le procureur : Qu’est-ce que le monde pense de Ben Laden
L’accusé : Je ne peux répondre
Le procureur : Est-ce que vous étiez près à prendre les armes pour soutenir les talibans ?
L'accusé : Oui. Je voulais être auprès des Talibans et prêter allégeance à toutes les directives qu’ils me donneraient.
Le Procureur : Etiez-vous près à mourir pour cette cause ?
L'accusé : Si c’est dans le cadre de l’islam Oui
Le procureur : Pourquoi ce projet de visa en Syrie n’a pas abouti ?
L'accusé : Je suis allé à l’ambassade de la Syrie une première fois ils ont refusé. Et dans un deuxième temps ils ont refusé également.
Le procureur : Vous confirmez que vous aviez un pseudo, Saliou Sokhna ?
L'accusé : Oui,
Le procureur : Vous avez fait des recherches sur YouTube sur la personne de Omar Djaby dit Omsen ?
L'accusé : Oui. Parce que je le connaissais.
Le procureur : Quelles sont vos relations avec Imam Ndao ?
L'accusé : Quand vous lisez ma dernière conversation avec OMSEN, Imam Ndao était mon maître. J’habite près de chez l'Imam Ndao.
Le procureur : D’où est née cette relation avec Imam Ndao ?
L'accusé : Je priais dans sa mosquée lors des prières de Vendredi. Il m’a convaincu à travers ses prêches. Et il appliquaitses dires.
Le procureur : Comment vous êtes parvenus à avoir un lien direct avec Imam Ndao ?
Une question que l’accusé peine à répondre.
Les observations du procureur : Il dit qu’il habite près de chez l’Imam. Il lui est arrivé de partager avec le déjeuner avec lui. Il a des relations étroites avec lui. Mais moi en tant que citoyen je vais chaque vendredi prier à la mosquée et j’écoute ses prêches. Mais cela ne veut pas dire que je vais déjeuner chez l’Imam
Des questions qui ont fait sortir les avocats de la défense notamment Me Etienne Dionne de ses gongs: "M. Le procureur vous tenez à enfoncer mon client"
Le juge à la robe noire : calmez vous Me. Je suis le maître des lieus. C’est moi de dire si telle ou telle question est mal posée.
L’accusé : C’est moi qui me suis approché de lui.
Le procureur : Comment s'est passé le premier contact avec lui ?
L’accusé : c’est la manière dont il m’a convaincu. Je ne voulais même pas le rencontrer. On s’est rencontré la première fois dans un marché. Il m’avait pris comme son fils.
Le procureur : Est-ce qu’il vous est arrivé des moments d’échanger avec lui ?
L’accusé : On parlait sur tous les plans.
11h 21 : Saliou Ndiaye à la barre : "Imam Ndao nous a dit de tout faire pour aider nos compatriotes de Syrie"
L’accusé : J’ai 3 enfants
Le juge : Vos deux épouses se trouvent actuellement à Kaolack ?
L’accusé : Vous avez compris la teneur du contenu de l’ordonnance de renvoi
Le juge : Je vais vous rappeler les chefs d’accusation d’acte de terrorisme visant à porter atteinte à la sécurité, financement de terrorisme blanchiment de capitaux et apologie, est-ce que vous reconnaissez les faits ?
L’accusé : Non
Le juge : Pourquoi on vous a associés à ces faits.
L’accusé :Je connais des agents qui ont été appréhendés. Je travaille à liberté 6. Vers 4 heures du matin j’étais en train de dormir et des hommes ont frappé à ma porte en me demandant d’ouvrir la porte. Et, quand j’ai ouvert la porte, je me suis rendu compte que c’était la police. Après je suis parti avec eux dans mon lieu de travail. Ils ont ouvert le magasin. Et ils ont saisi mon ordinateur.
Le juge : Vous dites que vous n’avez rien à faire dans ce procès :
L’accusé : Parmi les prévenus je connais Imam Ndao, Makhtar Diokhané, Abdou Mbacké Bao
Le juge : Vous avez combien d’ordinateur.
Le prévenu Saliou Ndiaye : J’en ai deux
Le juge : Le contenu de votre ordinateur montre que vous étiez avec en contact avec d’autres personnes. Lesquelles ?
Le prévenu : Oui. C’est Oma, Abdallah Babou
Le juge : Quelles sont vos relations avec Abdallah Babou
Le prévenu : Nous avions des fréquentations. Je lui ai dit que je voulais aller en Afghânistan. Il avait promis de m’aider à partir mais par voie terrestre.
Le juge : Qui a proposé la destination ?
Le prévenu : C’est moi qui ai fait la proposition
Le juge : Pourquoi vous avez choisi cette destination ?
Le prévenu : En tant que jeune, je voulais souvent sortir et aller en voyage. Mais la Charia est obligatoire dans l’Islam et on m’a dit que dans ces pays ils appliquent bien la Charia. C’était pour mettre en pratique la théorie que j’avais de la charia.
Le juge : Au moment de l’exploitation de votre ordonnateur vous consultez souvent des sites islamiques.
Le prévenu : c’est vrai
Le juge : Pourquoi vous avez choisi l’Afghanistan ?
L’accusé : Le pays Afghanistan ne m’intéresse pas mais requérir de la connaissance pour ma religion.
Le juge : Pourquoi vous ne vous êtes pas rendu là-bas ?
L’accusé : J’étais en train de me préparer. Mais j’en ai parlé avec mon Tuteur. Mais c’est Imam Ndao qui m’a déconseillé de ne pas partir.
Le juge : Qui est votre Tuteur ?
L’accusé : Imam Badara Ndao
Le juge : Pourquoi vous avez laissé ici vous activités de commerce pour voyager ?
L’accusé : Je voulais retourner après avoir accompli ma mission
Le juge : Vous aviez entrepris un voyage parlez-nous de ce voyage ?
L’accusé: Je voulais aller en Syrie lors des massacres. Et Imam Ndao nous a dit que tous les efforts que nous pouvions faire pour aider nos compatriotes il fallait le faire. Je voulais aller aider mais pas pour le djihâd. Je n’avais pas cette intention.
Le juge : Pourquoi vous avez voulu partir cette fois-ci sans l’aval de votre tuteur ?
L’accusé : Imam Ndao avait l’expérience c’est pourquoi il m’a interdit d’y aller.
Le juge : Imam Ndao n’a jamais était en Syrie, comment il peut avoir l’expérience ?
L’accusé : Il n’a jamais été là-bas. Et il me disait que ce n’est pas sûr.
Le juge : Combien de fois vous avez rencontré Omar Diaby ?
L’accusé : 2 fois. Il m’a promis de m’amener et de me régler les problèmes de logement et tout. Omar Diaby est un franco-sénégalais.
Le juge : Qu’est-ce qu’il était lui ?
L’accusé : Il a les moyens. Il avait décidé de nous financer.
Le juge : Vous vous êtes rendu ensemble avec Matar Diokhané chez Omar Diaby. Pourquoi vous aviez souhaité la victoire des djihadistes. Pourquoi ?
L’accusé : Si l’Etat syrien veut combattre les djihadistes nous ne pouvons faire que riposter.
Le juge : Vous êtes poursuivi pour apologie du terrorisme ?
L’accusé : Dans ma tablette il y a eu deux vidéos. La première était une vidéo en or. La deuxième il y a eu une exécution.
Le juge : Comment il a été exécutif ?
L’accusé : Egorgé
Le juge : Pourquoi vous l’avez téléchargé ?
L’accusé : Pour rien. Par simple curiosité.
10h 30 : Suite interrogatoire abou Akim :
Me Kane : Est-ce que vous Connaissez Saliou Ndiaye
Abou Akim : Oui.
Le juge Samba Kane au prévenu : Est-ce que vous prenez des médicaments au niveau du pavillon spécial.
Abou Akim : HALTON
10h 10 : Me Masokhna Kane, avocat de la défense interroge le prévenu
Me Masokhna Kane: Vous avez dit que vous avez été au Mali pour des raisons financières et non pour le djihad.
Abou Akim : J’ai dit aux enquêteurs que j’étais venu pour des raisons financières.
Me Kane : Le juge vous a entendu et vous avez dit que vous connaissiez Imam Ndao et vous aviez vu Imam Ndao lors d’une conférence à Guédiawaye. Est-ce que les prêches d’Imam Alioune Ndao vous ont poussées à aller en Djihad
Abou Akim : Non
Me Kane : Imam Babacar Sall, vous avez dit au juge d’instruction que ses prêches vous a poussé à aller en Djihad. Vous connaissez imam Assane Ka, est ce que ces conférences vont ont poussé à aller en Djihad
Abou Akim : Oui. Je n’ai pas dit Je suis allé au Mali pour de l’argent
Me Kane : Est-ce que vous savez ce que c’est que la collusion ? Est-ce que vous aviez une collusion entre l’Imam Ndao
Abou Akim : Non. Je ne connais même pas Imam Alioune Ndao
Me Kane : Est-ce que vous avez fait un examen Psychiatrique ?
Abou Akim : Oui. Des autorités m'ont amené à l’hôpital principal où je suis resté 2 mois pour des consultations psychiatriques.
10h 05 : Ouverture de l'audience
09h 32 : La salle est presque vide. Les quelques rares personnes qui se trouvent actuellement dans la salle 4 de la Chambre criminelle du Palais de justice de Dakar sont vêtues de blanc. le public est composé pour la plupart d'hommes... barbus Les prévenus sont déjà dans le box, surveillés par des hommes encagoulés. Les avocats sont déjà en place. Mais le tribunal est en retard. Le juge Samba Kane et ses assesseurs ne sont pas encore en place. Le dispositif sécuritaire est moins important. Quelques gendarmes seulement sont dans la salle 4.
Devant la porte du Palais de justice rien à signaler. Chacun vague de ses préoccupations. Pas de file d'attente
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