La réconciliation des Ivoiriens ne peut pas se faire en deux ans. C’est un processus sur le long terme, ainsi s’exprime-t-on au sein de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation, dont le travail reste méconnu. L’action de la CDVR est peu ressentie à travers le pays, malgré l’instauration de trente-six commissions locales en janvier dernier pour toucher toutes les régions de Côte d’Ivoire.
Face au bilan très en dessous des attentes, plusieurs questions se posent La Commission Banny a-t-elle eu les coudées franches ? Y-a-t-il eu une réelle volonté politique de faciliter son travail et de l’aider ?
Les quelques alertes de la CDVR lancées au pouvoir contre le harcèlement disproportionné des sympathisants de l’opposition ont eu souvent peu de considération. Charles Konan Banny s’est plaint de ne pas avoir les moyens nécessaires à son action. Il lui aura fallu de la patience avant que le faible budget alloué à la CDVR ne soit débloqué.
La Commission ne souffre-t-elle pas d’un péché originel ? Confier les clés d’une institution devant être au dessus des chapelles politiques à Charles Konan Banny, était-ce le bon choix?
La bonne idée du président Ouattara de créer la CDVR aura déçue ses premiers supporters, le comité des Elders, les sages ou les anciens, dont le prix Nobel de la paix, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu et l’ancien secrétaire général de l’ONU, Koffi nnan.
Source : Rfi.fr
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