Les bureaux viennent d’ouvrir. Quelques électeurs sont déjà arrivés, certains ont déjà voté. Ici, les électeurs ont la réputation d’être imprévisibles et 40% d’entre eux vont se décider au dernier moment. Autre inconnue, le taux de participation. Il y a cinq ans, seul un électeur sur deux est allé voter.
Ce scrutin est un test pour la chancelière, voire même un référendum sur sa politique en matière d’immigration. En cause : les électeurs vont se rendre aux urnes pour la première fois depuis l’arrivée de plus d’un million de migrants dans le pays.
Pour Kerstin Voelkl, politologue à l'université de Halle, « les citoyens utilisent souvent les élections régionales pour sanctionner le gouvernement fédéral », analysant que « les électeurs aiment "expérimenter" avec leur bulletin de vote, par exemple en choisissant des petits partis ».
Dans ce contexte, le thème de l’immigration a largement dominé la campagne électorale. Et cela a donné lieu à des jeux d’alliance assez inattendus, notamment au Bade-Wurtemberg, le bastion conservateur depuis 50 ans. L'Union chrétienne-démocrate (CDU) pourrait y perdre son statut de première force politique régionale au profit des Verts. Un retournement rendu possible grâce à un ministre-président Vert ultra-populaire qui a soutenu la politique de la chancelière Angela Merkel, contrairement au candidat conservateur de la région.
Empêcher la montée du parti anti-immigration
Il faut savoir que dans les trois Länder, la CDU locale s’est démarquée de la chancelière en adoptant des positions plus dures sur l’accueil des réfugiés. L’objectif est d'empêcher la montée du parti anti-immigration, Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Mais le défi est loin d’être atteint. En cause, cette formation populiste est plus forte que jamais. Dimanche 13 mars, elle fera son entrée dans les trois Parlements régionaux. Ici en Saxe-Anhalt, le parti xénophobe est crédité jusqu’à 20% d’intentions de vote.
Une question se pose : l'AfD va-t-elle réussir à profiter de la crise migratoire ? « C'est à voir. D'autres éléments jouent déjà en sa faveur : le nombre des électeurs indépendants qui votent tantôt à droite, tantôt à gauche, augmente, a expliqué Kerstin Voelkl. Sur le plan idéologique, les gens sont de moins en moins liés à un parti. A cela s'ajoute une participation électorale en baisse. Tout cela facilite l'émergence et le succès d'un petit parti qui se nourrit du vote protestataire. » Ajouté à cela, « le ras-le-bol » des citoyens envers les partis traditionnels concernant le débat sur les réfugiés.
Source: Rfi.fr
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