C'est sur le chef d'inculpation de parjure et fraude aux autorités américaines que Mohammed Jabatteh, aujourd'hui âgé de 51 ans, père de famille et chef d'entreprise, avait été arrêté en avril 2016 alors qu'il réside à Philadelphie. En réalité, ce n'est pas le mensonge, mais bel et bien les crimes qu'il a commis en tant que commandant d'une des factions rebelles pendant la guerre civile (1989-2003) au Liberia qui ont été au cœur de ce procès.
Au cours du mois d'octobre 2017, une quinzaine de témoins sont appelés à la barre pour raconter au jury les atrocités auxquelles ils avaient survécu. Pendant les deux semaines de procès, il a été question de meurtres, d'enrôlement d'enfants soldats, de viol, de cannibalisme.
Un procès inédit pour les victimes des crimes de guerre au Liberia, comme l'explique Alain Werner, le directeur de Civitas Maxima, une ONG Suisse qui représente ces victimes : « Pour elles, le fait de venir devant une cour criminelle et de se confronter à un présumé coupable et parler de ces crimes, c'est une première. Parce qu'il n'y a pas du tout eu de justice au Liberia. Du tout. Pas un seul cas. Et c'est donc un moyen, pour ces victimes, que justice soit rendue ».
Cette peine est exceptionnelle pour le Liberia, où de nombreuses personnalités impliquées dans la guerre civile occupent toujours des postes économiques et politiques importants.
D'autres procès de présumés criminels de guerre devraient suivre celui de Philadelphie. En Belgique, en Suisse ou encore au Royaume-Uni, les témoins sont incités à dénoncer leurs bourreaux qui vivent en Europe.
Au cours du mois d'octobre 2017, une quinzaine de témoins sont appelés à la barre pour raconter au jury les atrocités auxquelles ils avaient survécu. Pendant les deux semaines de procès, il a été question de meurtres, d'enrôlement d'enfants soldats, de viol, de cannibalisme.
Un procès inédit pour les victimes des crimes de guerre au Liberia, comme l'explique Alain Werner, le directeur de Civitas Maxima, une ONG Suisse qui représente ces victimes : « Pour elles, le fait de venir devant une cour criminelle et de se confronter à un présumé coupable et parler de ces crimes, c'est une première. Parce qu'il n'y a pas du tout eu de justice au Liberia. Du tout. Pas un seul cas. Et c'est donc un moyen, pour ces victimes, que justice soit rendue ».
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