D'après l'OMS, les victimes de viols recensés depuis le début du conflit sont âgées de 4 à plus de 60 ans. Abrar Alaliem est médecin à Khartoum. Selon elle, le viol est une stratégie militaire. « Les femmes, c'est un sujet sensible au Soudan. Beaucoup ont été utilisées comme moyen de pression sur leurs familles. La plupart ont été violées devant leur mari ou leur fils, et c'est quelque chose que l'on rencontre à Khartoum, mais aussi dans le Kordofan du Sud ou au Darfour où cette pratique perdure depuis la guerre en 2003. »
« C'est une guerre contre un genre qui utilise le corps des femmes comme une tactique et comme une arme, ajoute Hala El-Karib, directrice régionale de la SIHA. Les recensements de viol continuent à Khartoum, au Darfour et dans bien d'autres parties du Soudan. Utiliser le corps des femmes est au cœur de leur stratégie pour instiller la peur, pour pousser les gens à quitter leur foyer, pour intimider les communautés. Il faut que l'on parle de la question de la responsabilité pour s'attaquer à ce cycle d'impunité qui permet aux mêmes violences de se répéter. »
Un autre moyen d'action est le combat politique. « Pendant des décennies, l'expérience des femmes a été exclue du processus politique, y compris par ceux qui se prétendent démocrates. Mais je pense que cette guerre que nous vivons devrait être un moment clé pour le changement », affirme Hala Al-Karib, directrice régionale de l'initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l'Afrique.
D'après les Nations unies, la guerre au Soudan a déjà tué plus de 9 000 personnes.
« C'est une guerre contre un genre qui utilise le corps des femmes comme une tactique et comme une arme, ajoute Hala El-Karib, directrice régionale de la SIHA. Les recensements de viol continuent à Khartoum, au Darfour et dans bien d'autres parties du Soudan. Utiliser le corps des femmes est au cœur de leur stratégie pour instiller la peur, pour pousser les gens à quitter leur foyer, pour intimider les communautés. Il faut que l'on parle de la question de la responsabilité pour s'attaquer à ce cycle d'impunité qui permet aux mêmes violences de se répéter. »
« Le Soudan a une culture du viol »
Pour Sulaima Elkhaif, directrice générale de l'unité pour combattre la violence faite aux femmes, une agence gouvernementale soudanaise, il est crucial de mettre fin à l'impunité qui entoure les crimes sexuels au Soudan. « Nous avons des lois, ce ne sont pas les lois le problème, mais comment elles sont appliquées. Le viol a toujours été protégé par la stigmatisation. Le Soudan a une culture du viol. On blâme la victime et on trouve des excuses aux violeurs. Mais aujourd'hui, ce qui se passe est différent. Aujourd'hui, personne ne peut nier l'évidence, car c'est en train d'arriver à tout le monde. »Un autre moyen d'action est le combat politique. « Pendant des décennies, l'expérience des femmes a été exclue du processus politique, y compris par ceux qui se prétendent démocrates. Mais je pense que cette guerre que nous vivons devrait être un moment clé pour le changement », affirme Hala Al-Karib, directrice régionale de l'initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l'Afrique.
D'après les Nations unies, la guerre au Soudan a déjà tué plus de 9 000 personnes.
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