Khadija Souidi avait été victime fin 2015 d’un viol collectif. Ses agresseurs, remis en liberté conditionnelle peu après, l’avaient alors menacée de diffuser sur internet la scène du viol, filmée sur téléphone portable. De désespoir, Khadija, s’est immolée par le feu en pleine rue près de son domicile à Ben Guerir et a succombé à ses blessures.
L’affaire a suscité une vive émotion au Maroc et a poussé le ministère de la Justice, à travers le parquet, à rouvrir l’enquête après la mort de la jeune fille. La semaine dernière, la cour d’appel de Marrakech a condamné le principal accusé à 20 ans de prison ferme. Le verdict pour ses co-accusés est attendu aujourd’hui.
« Khadija ne s’est pas suicidée, elle a été tuée par la loi »
Pour les militants marocains des droits de l’homme, l’affaire doit faire évoluer la loi pour plus de justice à l’encontre des victimes de viol. Selon Omar Arbib, de l’Association marocaine des droits de l’homme, même si les six co-accusés écopent de peines lourdes, c’est l’ensemble de l’enquête qui est à revoir : « De ce dossier maintenant, on a quatre dossiers. Ils doivent être regroupés en un seul. Il y a beaucoup de crimes qui sont comme celui [subi par] Khadija. On considère que Khadija ne s’est pas suicidée, elle a été tuée par la loi. »
Une impunité dans une affaire de viol sur mineure qui rappelle, selon le militant Noureddine Belkebir, l’affaire Amina El Filali il y a quatre ans. La jeune fille avait mis fin à ses jours après avoir été forcée d’épouser son violeur qui avait pu échapper aux poursuites en vertu d’un article de loi, aujourd’hui supprimé : « C’est la deuxième fois qu’une victime se donne la mort pour que la justice prenne les choses en considération. Mais je crois que c’est le début d’un combat, un combat qui est long. Premièrement pour le droit de la victime, de sa famille, pour que les victimes des viols soient couvertes par l’Etat, par le droit, surtout pour les mineurs. »
Les affaires de viol sur mineur au Maroc donnent rarement raison à la victime
Selon cette militante de l’Organisation marocaine des droits humains, l’enquête initiale a été entachée de nombreuses irrégularités : « Ce qui nous intéresse nous, c’est bien sûr de travailler, de faire la prévention, avant qu’on arrive à ce niveau-là. Nous, la mobilisation qu’on cherche, c’est qu’il y ait un travail tout au long de l’année pour que nous puissions protéger réellement notre enfance et la femme. »
Si une première peine pour l’exemple a été prononcée à l’encontre du principal accusé, les affaires de viol sur mineur au Maroc ne donnent que très rarement raison à la victime, en l’absence de témoignages en sa faveur.
Source: Rfi.fr
L’affaire a suscité une vive émotion au Maroc et a poussé le ministère de la Justice, à travers le parquet, à rouvrir l’enquête après la mort de la jeune fille. La semaine dernière, la cour d’appel de Marrakech a condamné le principal accusé à 20 ans de prison ferme. Le verdict pour ses co-accusés est attendu aujourd’hui.
« Khadija ne s’est pas suicidée, elle a été tuée par la loi »
Pour les militants marocains des droits de l’homme, l’affaire doit faire évoluer la loi pour plus de justice à l’encontre des victimes de viol. Selon Omar Arbib, de l’Association marocaine des droits de l’homme, même si les six co-accusés écopent de peines lourdes, c’est l’ensemble de l’enquête qui est à revoir : « De ce dossier maintenant, on a quatre dossiers. Ils doivent être regroupés en un seul. Il y a beaucoup de crimes qui sont comme celui [subi par] Khadija. On considère que Khadija ne s’est pas suicidée, elle a été tuée par la loi. »
Une impunité dans une affaire de viol sur mineure qui rappelle, selon le militant Noureddine Belkebir, l’affaire Amina El Filali il y a quatre ans. La jeune fille avait mis fin à ses jours après avoir été forcée d’épouser son violeur qui avait pu échapper aux poursuites en vertu d’un article de loi, aujourd’hui supprimé : « C’est la deuxième fois qu’une victime se donne la mort pour que la justice prenne les choses en considération. Mais je crois que c’est le début d’un combat, un combat qui est long. Premièrement pour le droit de la victime, de sa famille, pour que les victimes des viols soient couvertes par l’Etat, par le droit, surtout pour les mineurs. »
Les affaires de viol sur mineur au Maroc donnent rarement raison à la victime
Selon cette militante de l’Organisation marocaine des droits humains, l’enquête initiale a été entachée de nombreuses irrégularités : « Ce qui nous intéresse nous, c’est bien sûr de travailler, de faire la prévention, avant qu’on arrive à ce niveau-là. Nous, la mobilisation qu’on cherche, c’est qu’il y ait un travail tout au long de l’année pour que nous puissions protéger réellement notre enfance et la femme. »
Si une première peine pour l’exemple a été prononcée à l’encontre du principal accusé, les affaires de viol sur mineur au Maroc ne donnent que très rarement raison à la victime, en l’absence de témoignages en sa faveur.
Source: Rfi.fr
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