La Loi 2020-05 du 10 du janvier 2020, criminalisant le viol et la pédophilie, pose un imposant point d’interrogation au sein de la justice. Elle a été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale le 31 décembre 2019, suite aux multiples abus sexuels. Cependant, elle est décriée par les acteurs de la justice (procureurs, magistrats, avocats, et techniciens de Droit). Car l’espoir de voir le phénomène ralentir s’est mué en désespoir.
À une semaine de l’anniversaire de son adoption, une enquête menée par nos confrères du journal « L’Observateur », permet de découvrir qu’en voulant régler un problème, d’autres ont jailli. Suffisant pour parler d’une loi à « problèmes ». En effet, 414 dossiers ont été dénombrés dans les tribunaux de Grande instance du pays (hormis Saint-Louis et Fatick).
Dans un texte d’alerte, Me Joseph Etienne Ndione tirait la sonnette d’alarme dès l’adoption de cette loi. « Les initiateurs de cette réforme et tous ceux et toutes celles qui les ont soutenus, pris par l’émotion et sous la forte pression, ont versé dans la précipitation….On a accéléré la cadence pour faire adopter une loi, sans se soucier du sort de tous ceux qui, ‘’victime’’, peuvent se retrouver ou se retrouveront hélas, brutalement sur de simples dénonciations ou affabulations d’un enfant, en prison durant des semaines, des mois, voire plusieurs années, le temps que l’instruction soit clôturée ou que la cause soit vidée », dit-il dans les colonnes du journal.
Les procureurs sont aussi les premiers à critiquer cette nouvelle loi. « C’est une loi absurde, et la criminalisation n’a eu aucun effet sur la baisse de la recrudescence de viol », peste un procureur de la République en service à l’intérieur du pays.
Un autre procureur souligne la difficulté à asseoir la culpabilité. « Le certificat atteste seulement de l’existence de rapport sexuel, mais pas de fait que ça soit fait avec ou sans consentement », se désole-t-il.
À une semaine de l’anniversaire de son adoption, une enquête menée par nos confrères du journal « L’Observateur », permet de découvrir qu’en voulant régler un problème, d’autres ont jailli. Suffisant pour parler d’une loi à « problèmes ». En effet, 414 dossiers ont été dénombrés dans les tribunaux de Grande instance du pays (hormis Saint-Louis et Fatick).
Dans un texte d’alerte, Me Joseph Etienne Ndione tirait la sonnette d’alarme dès l’adoption de cette loi. « Les initiateurs de cette réforme et tous ceux et toutes celles qui les ont soutenus, pris par l’émotion et sous la forte pression, ont versé dans la précipitation….On a accéléré la cadence pour faire adopter une loi, sans se soucier du sort de tous ceux qui, ‘’victime’’, peuvent se retrouver ou se retrouveront hélas, brutalement sur de simples dénonciations ou affabulations d’un enfant, en prison durant des semaines, des mois, voire plusieurs années, le temps que l’instruction soit clôturée ou que la cause soit vidée », dit-il dans les colonnes du journal.
Les procureurs sont aussi les premiers à critiquer cette nouvelle loi. « C’est une loi absurde, et la criminalisation n’a eu aucun effet sur la baisse de la recrudescence de viol », peste un procureur de la République en service à l’intérieur du pays.
Un autre procureur souligne la difficulté à asseoir la culpabilité. « Le certificat atteste seulement de l’existence de rapport sexuel, mais pas de fait que ça soit fait avec ou sans consentement », se désole-t-il.
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