On peut dire tout ce qu'on veut sur nos politiciens, mais acceptons au moins qu'ils sont très inspirés!
Comme on dit dans ce pays, chacun a sa façon de broyer la tête de son souris. Respectons alors la façon de faire de Benno Bokk Yakkar !
Pour les signataires de cette Charte de 13 points, il est clairement dit à travers l'article 3 aux relents ecclésiastiques, " que les candidats non retenus s'engagent devant Dieu..."
Il faut dire dès le départ que cette mesure qui est imposée aux candidats non retenus est anticonstitutionnelle.
Mais on voit quand ça les arrange, comment les politiciens sont prêts à faire une entorse aux dispositions de la Constitution.
On ne peut également oublier qu'on est dans un pays où le Président de la République ne jure pas devant Dieu.
Cette inconvenance de la part de Benno n'est-elle pas simplement une manière de ferrer ceux qui peuvent être tentés par une dissidence ou une rebellion?
L'article 1 dit que le candidat choisi sera sous la surveillance de Benno et APR, et sous le contrôle de Macky Sall.
Il devra alors se soumettre aux exigences de la mouvance présidentielle, et Il ne pourra prendre aucune décision qui émane de sa propre personne.
L'article 2 montre que le candidat choisi sera sous l'encadrement d'un groupe d'experts en tout, et qui sera également choisi par le Président Macky Sall.
A l'instar de l'article 3 qui invite les recalés à s'engager devant Dieu, l'article 4 les exorte à se confesser devant les humains et sur l'honneur.
A travers une implication concrète sur le terrain, afin d'assurer la victoire du candidat choisi dès le premier tour de la Présidentielle de 2024.
Il revient dans les articles 3, 4, 5 le terme sur l'honneur, comme pour anticiper sur toutes possibilités de reniement, autant pour les candidats non retenus que pour le candidat choisi.
C'est à travers l'article 6 que le Président Macky Sall rentre avec fracas dans le jeu, à travers l'ordre qui est donné à ce candidat choisi, afin qu'il continue en cas de victoire son fameux Plan Sénégal Emergent (PSE). Ça sonne presque comme une injonction!
L'article 7 fait un clin d'oeil aux composantes de la coalition Benno Benno Yakkar, qui sont conviées dans une nouvelle aventure, qui respecte le principe du "On gagne ensemble, on gouverne ensemble".
Les articles 8, 9,10, 11 plaident pour la participation citoyenne, le respect de l'environnement, la préservation de l'écologie et la promotion du développement durable.
Ainsi que la préservation de l'unité et de la cohésion nationale, le renforcement de la sécurité nationale et la lutte contre les nouvelles menaces et le terrorisme.
L'article 12 met l'accent sur la bonne gestion des ressources petrolières et gazières, la protection de l'environnement et la préservation des droits des communautés locales affectées par ces activités.
On voit à travers ces articles une anticipation sur le programme de campagne électorale, que ce candidat choisi aura à exécuter, et qui est adossé à un tableau de bord et une feuille de route qu'il devra impérativement respecter.
C'est d'ailleurs à travers l'article 13 que ce candidat s'engage pour le respect de cette Charte dans le cadre de l'exercice de ses fonctions de Président de la République.
Et là on sort complètement de la logique d'un candidat qui, en toute conscience, engage sa responsabilité devant le peuple. Car c'est lui seul qui aura à rendre compte de ses actions à la tête de l'Etat du Sénégal.
Faisons alors attention aux injonctions qu'une coalition ou un ancien Président donne à un candidat et futur Président pour qu'il se plie à leurs exigences.
Il est en tout cas question avec Benno, d'une Charte dans toute sa solennité et sa sacralité, et qui fait penser aux "Dix Commandements" qui sont d'essence religieuse, liturgique et dogmatique.
Macky et Moustapha ont vraiment corser les conditions, autant pour le candidat choisi que pour les candidats non retenus.
N'importe comment cette équation ne sera pas facile à résoudre. La Charte semble régler la question de la candidature de Benno, mais entre signer, s'impliquer concrètement et mouiller à fond le maillot, il y a la mer à boire.
Si le candidat de Benno remporte cette élection, le Sénégal aura pour la première fois, un Président qui est prisonnier d'une Charte, ligoté par une coalition et otage d'un ancien Président. Donc un Président sous coupe réglée dont la marge de manoeuvre est quasi nulle.
N'est-ce pas ce que veut Macky Sall, partir en continuant de rôder dans les couloirs du Palais, en ayant la main mise sur son Parti et sa coalition, tout en gardant son influence au sein de l'appareil d'Etat.
Après ses douze ans de pouvoir, Macky Sall qui n'est pas encore rassasié, semble vouloir garder le beurre, l'argent du beurre et la crémaillère!
Babacar Papis Samba- Auteur et Adepte de la pensée complexe.
Comme on dit dans ce pays, chacun a sa façon de broyer la tête de son souris. Respectons alors la façon de faire de Benno Bokk Yakkar !
Pour les signataires de cette Charte de 13 points, il est clairement dit à travers l'article 3 aux relents ecclésiastiques, " que les candidats non retenus s'engagent devant Dieu..."
Il faut dire dès le départ que cette mesure qui est imposée aux candidats non retenus est anticonstitutionnelle.
Mais on voit quand ça les arrange, comment les politiciens sont prêts à faire une entorse aux dispositions de la Constitution.
On ne peut également oublier qu'on est dans un pays où le Président de la République ne jure pas devant Dieu.
Cette inconvenance de la part de Benno n'est-elle pas simplement une manière de ferrer ceux qui peuvent être tentés par une dissidence ou une rebellion?
L'article 1 dit que le candidat choisi sera sous la surveillance de Benno et APR, et sous le contrôle de Macky Sall.
Il devra alors se soumettre aux exigences de la mouvance présidentielle, et Il ne pourra prendre aucune décision qui émane de sa propre personne.
L'article 2 montre que le candidat choisi sera sous l'encadrement d'un groupe d'experts en tout, et qui sera également choisi par le Président Macky Sall.
A l'instar de l'article 3 qui invite les recalés à s'engager devant Dieu, l'article 4 les exorte à se confesser devant les humains et sur l'honneur.
A travers une implication concrète sur le terrain, afin d'assurer la victoire du candidat choisi dès le premier tour de la Présidentielle de 2024.
Il revient dans les articles 3, 4, 5 le terme sur l'honneur, comme pour anticiper sur toutes possibilités de reniement, autant pour les candidats non retenus que pour le candidat choisi.
C'est à travers l'article 6 que le Président Macky Sall rentre avec fracas dans le jeu, à travers l'ordre qui est donné à ce candidat choisi, afin qu'il continue en cas de victoire son fameux Plan Sénégal Emergent (PSE). Ça sonne presque comme une injonction!
L'article 7 fait un clin d'oeil aux composantes de la coalition Benno Benno Yakkar, qui sont conviées dans une nouvelle aventure, qui respecte le principe du "On gagne ensemble, on gouverne ensemble".
Les articles 8, 9,10, 11 plaident pour la participation citoyenne, le respect de l'environnement, la préservation de l'écologie et la promotion du développement durable.
Ainsi que la préservation de l'unité et de la cohésion nationale, le renforcement de la sécurité nationale et la lutte contre les nouvelles menaces et le terrorisme.
L'article 12 met l'accent sur la bonne gestion des ressources petrolières et gazières, la protection de l'environnement et la préservation des droits des communautés locales affectées par ces activités.
On voit à travers ces articles une anticipation sur le programme de campagne électorale, que ce candidat choisi aura à exécuter, et qui est adossé à un tableau de bord et une feuille de route qu'il devra impérativement respecter.
C'est d'ailleurs à travers l'article 13 que ce candidat s'engage pour le respect de cette Charte dans le cadre de l'exercice de ses fonctions de Président de la République.
Et là on sort complètement de la logique d'un candidat qui, en toute conscience, engage sa responsabilité devant le peuple. Car c'est lui seul qui aura à rendre compte de ses actions à la tête de l'Etat du Sénégal.
Faisons alors attention aux injonctions qu'une coalition ou un ancien Président donne à un candidat et futur Président pour qu'il se plie à leurs exigences.
Il est en tout cas question avec Benno, d'une Charte dans toute sa solennité et sa sacralité, et qui fait penser aux "Dix Commandements" qui sont d'essence religieuse, liturgique et dogmatique.
Macky et Moustapha ont vraiment corser les conditions, autant pour le candidat choisi que pour les candidats non retenus.
N'importe comment cette équation ne sera pas facile à résoudre. La Charte semble régler la question de la candidature de Benno, mais entre signer, s'impliquer concrètement et mouiller à fond le maillot, il y a la mer à boire.
Si le candidat de Benno remporte cette élection, le Sénégal aura pour la première fois, un Président qui est prisonnier d'une Charte, ligoté par une coalition et otage d'un ancien Président. Donc un Président sous coupe réglée dont la marge de manoeuvre est quasi nulle.
N'est-ce pas ce que veut Macky Sall, partir en continuant de rôder dans les couloirs du Palais, en ayant la main mise sur son Parti et sa coalition, tout en gardant son influence au sein de l'appareil d'Etat.
Après ses douze ans de pouvoir, Macky Sall qui n'est pas encore rassasié, semble vouloir garder le beurre, l'argent du beurre et la crémaillère!
Babacar Papis Samba- Auteur et Adepte de la pensée complexe.
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