10 ans de l'alternance: Souleymane Ndéné Ndiaye corrosif contre des généraux et l'opposition

La grande interview a démarré sur des questions d’ordre social. Le Premier Ministre commence par dire de son gouvernement : « qu’il a comme créneau le bien-être des sénégalais ». C’est pourquoi des réalisations ont été réalisées sur ce point pour éradiquer la pauvreté et assurer la croissance de l’économie sénégalaise. Le Premier Ministre en veut pour preuve : « l’augmentation des salaires dans la fonction publique et le recrutement des agents dans la fonction publique qui sont passés de 65.000 à 90.000 ». Sur le problème des emplois il va rappeler la création de plusieurs agences : FNPJ, ANEJ, OFEJBAN et les encadrements dans des projets relatifs surtout à l’agriculture. Le Premier Ministre qui reconnaît les difficultés avec le FNPJ dues au non remboursement, sur les 6 milliards débloqués les 50% sont perdus, annonce une prochaine fusion du FNPJ et de l’ANEJ. Seulement des poursuites judiciaires sont déclenchées contre ceux qui n’ont pas remboursé et certaines mutuelles qui servaient d’interface et qui n’ont pas respecté leurs engagements. Toujours sur le plan social, Me Souleymane Ndéné Ndiaye est revenu sur des efforts consentis pour l’amélioration des conditions de vie des sénégalais. C’est la subvention sur certaines denrées notamment le gaz. Avec les délestages, il avance la construction courant 2010 d’une centrale à charbon à Sendu avant l’exploitation du nucléaire civil.

La Casamance s’est invitée à la rencontre. Le Premier Ministre qui se plait de rappeler son enfance en Casamance croit que : « la paix est proche même si faire la paix n’est pas facile ». Sur un rappel des confrères relativement aux propositions de Généraux à la retraite (l’option militaire) Souleymane Ndéné Ndiaye répond : « ces Généraux qu’est-ce qu’ils ont fait quand ils étaient ici, nous ne pouvons pas recevoir de leçons surtout de ces gens là, nous savons ce que nous faisons et nous n’attendons pas de conseils de Généraux qui ne sont pas dans l’armée » avant de considérer irresponsable d’appeler à internationaliser la question casamançaise.

Sur le plan judiciaire le Premier Ministre affirme avec force que : « la justice sénégalaise n’est pas une justice aux ordres » sous ce rapport « tous les dossiers d’audit vont être traités » d’ailleurs selon Souleymane Ndéné Ndiaye le rapport définitif est entre les mains de l’exécutif. Toujours sur ces questions l’affaire Farba Senghor est revenue sur les échanges et le Premier Ministre de dire que : « Farba Senghor n’a commis aucune infraction et la procédure révélera ses résultats ». De la même manière il a défendu Karim Wade qui à ses yeux est attaqué injustement par de tierces personnes.
Au plan politique, il se félicite de la bonne disposition de tous les camps d’aller au dialogue, précise que le retour d’Idrissa Seck est effectif et accepte les attaques dans son fief politique parce qu’il existe une minorité qui n’est pas avec lui.

Sur le plan économique le Premier Ministre comme le Chef de l’Etat dénonce la démarche de la BCEAO. Il pense que le rôle de la banque est de financer l’industrie, les PME et PMI, il précise que : « Le Président va reposer le débat au sein de l’UEMOA ».Babacar Ndiaye du CNES qui participait à la rencontre s’est félicité de l’application du code des marchés, la création de l’ARMP et le dialogue entre gouvernement et patronat. Mais il a regretté le fait que seul un cartel rafle les marchés au détriment des PMI et PME. En réponse le Premier Ministre évoque la procédure d’appel d’offre qui favorise les entreprises fortes mais lance des idées comme par exemple le principe de la préférence aux entreprises nationales. Il a par ailleurs annoncé le payement de la dette intérieure courant 2010. Relativement à l’affaire Jean Lefebvre, le Premier Ministre soutient que la société n’a pas respecté ses engagements comme les deux autres sociétés Fougerolles et CSE, elles étaient les trois choisies pour la construction de la route Dakar, Kaolack.
Mais très humble le Premier Ministre avait commencé par dire que : « tout est à refaire c’est comme ça la vie. »