40 personnes sont décédées de la rage au Sénégal entre 2000 et 2010

La rage qui est une maladie infectieuse et transmissible qui se développe chez tous les mammifères dont l’homme, dans leurs centres nerveux, n’est pas à négliger. Elle fait des ravages. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, entre quarante mille (40 000) et soixante dix mille (70 000) personnes décèdent de la rage chaque année, dans les pays d'Afrique et d'Asie.

Au Sénégal, la rage humaine a tué 40 personnes entre 2000 et 2010, avec déjà 5 (cinq) cas pour les quatre premiers mois de 2010. De l’avis du coordonnateur du programme spécial de lutte contre la rage qui a été lancé ce mardi 26 octobre, le docteur Baba Sall, la situation est d’autant plus alarmante que ces statistiques ne représentent qu’une faible part de la réalité (certaines sources font état d’un cas connu pour 100 cas réels). «Dans la majorité des cas, les personnes mordues par des chiens enragés, se limitent au traitement local des plaies dues aux morsures au lieu de suivre le traitement antirabique requis; ce qui les mène inexorablement vers la mort quelques semaines plus tard, dans des conditions atroces» a-t-il relevé.

Le docteur de faire savoir: «la rage sous sa forme animale comme humaine peut être efficacement combattue. En effet, il existe des vaccins préventifs de dernière génération qui permettent de protéger efficacement les animaux et les hommes de la maladie. De même, un traitement antirabique dont le protocole est beaucoup moins lourd que par le passé, débuté juste après l’exposition, permet de sauver les personnes mordues par des chiens enragés».

Revenant sur la circulation du virus, Baba Sall indique que «les chiens errants qui entretiennent la circulation du virus de la rage, contaminent les chiens semi domestiques lors de leurs sorties, qui à leur tour transmettent la maladie à l’homme avec qui ils vivent de façon rapprochée».


Le coordonnateur du programme a affirmé que «les populations sont le plus souvent inconscientes du danger pour elles-mêmes et pour leur voisinage de garder dans les foyers, des chiens non vaccinés en contact permanent et non surveillés avec l’extérieur. Elles ignorent par ailleurs tout de la conduite à tenir en cas de contact avec un animal suspect de rage».

Ce contexte, dit-il, marqué d’un côté par une recrudescence des cas de rage aussi bien animale qu’humaine et de l’autre par l’existence de moyens scientifiques efficaces pour lutter contre la maladie, justifie amplement la mise en place d’un Programme visant à terme l’élimination des pertes en vies humaines, par le biais de la lutte contre la rage animale et l’information sur la maladie.