75 milliards de F Cfa, c’est le montant fixé pour le financement du projet de construction d’un nouvel hôpital Aristide Le Dantec, dit hôpital de « recours ultime ». C’est du moins l’idée agitée aujourd’hui à la place du projet de délocalisation de l’une sinon la plus vieille structure hospitalière du Sénégal, à en croire des sources proches de cet hôpital. En effet, en prélude au lancement des activités commémoratives du centenaire de cette structure, prévue ce vendredi sous la présidence de Mme le ministre de la Santé et de l’action sociale le Pr Eva Marie Coll Seck, on mijote l’ambition de remplacer l’hôpital Le Dantec par une nouvelle structure de santé de haut niveau.
Les mêmes sources renseignent également que ses 100 ans d’existence constituent un tournant décisif pour lancer l’idée de construction sur le même site d’un hôpital de niveau 4 dont les normes n’existeraient nulle part encore au Sénégal. Autrement dit un hôpital ultra moderne avec un plateau technique sophistiqué et qui permettrait à 300 médecins dont une soixantaine de professeurs agrégés d’être en phase avec les attentes des populations et des acteurs internes.
L’hôpital regorge autant de compétences mais ce qui manque c’est un cadre structurel adapté qui puisse permettre aux spécialistes d’exercer leurs compétences en matière de santé. La réalisation de cette nouvelle structure sanitaire va aussi permettre de créer une antenne d’Orl, un service existant auparavant mais délocalisé à Fann. D’autres services comme la rhumatologie vont être érigés pour en accompagner d’autres qui sont déjà créés comme la néphrologie, l’odontologie, l’ondothérapie, entre autres services.
La dimension internationale de Le Dantec est confirmée par les mêmes sources qui avancent qu’elle reçoit des étudiants et des malades venant de la sous-région. L’hôpital a été le premier CHU de l’Afrique occidentale, ce qui fait que les premiers médecins, infirmiers, sages femmes, paramédicaux de l’Afrique occidentale ont été formés dans cette structure sanitaire qui fut une école de formation.
L’hôpital a aujourd’hui une capacité théorique de 1000 lits. Mais sa capacité réelle tourne autour de 650 lits et les dernières statistiques ont révélé que plus de 10 000 malades fréquentent chaque jour cette structure sanitaire dont les services ont évolué drastiquement à la baisse, au rythme de son âge.
Le diptyque incontournable
La construction d’une structure sanitaire de niveau 4, pour une première au Sénégal, devrait surtout permettre aux Sénégalais d’accéder à de meilleurs soins de qualité. L’idée sera lancée à l’occasion de la célébration du centenaire de cet hôpital fréquenté massivement par les malades sénégalais et de la sous région.
Il reste à s’interroger sur le coût des prestations et de la prise en charge sanitaire des malades pour cet hôpital. En ces temps de crises, les sénégalais déjà très atteints dans leurs poches et confrontés aux factures salées d’électricité, les loyers onéreux, bref de le coût de la vie, n’arrivent pas à se soigner à moindre coût.
On est loin du Rwanda, l’un des pays les plus pauvres au monde et qui dispose d’un système d’assurance-maladie depuis onze ans ; 92 % des habitants y sont couverts et la cotisation annuelle s’élève à 2 dollars (1000 FCfa). Un pays qui fournit une couverture sociale à un plus grand pourcentage de citoyens que certains pays parmi les plus riches du monde. Une situation qui renferme un immense paradoxe dans la mesure où ce système sanitaire du Rwanda a été conçu par… des sénégalais.
Si donc l’idée de créer un nouvel hôpital de référence qui va permettre de ne plus évacuer les malades y compris les autorités publiques dans les structures sanitaires des pays comme la France, est à saluer, au-delà même de cette infrastructure, il est important de réfléchir d’ores et déjà sur la problématique cruciale du diptyque coût-qualité. C’est à ce niveau que le projet de couverture sanitaire universelle aurait un sens. Car 94% des sénégalais ne bénéficient pas d’une couverture sanitaire, selon la dernière enquête EDS 5. Or, la finalité d’un hôpital, ce ne sont ni les médecins ni les bailleurs, mais les malades.
Source : Sudonline
Les mêmes sources renseignent également que ses 100 ans d’existence constituent un tournant décisif pour lancer l’idée de construction sur le même site d’un hôpital de niveau 4 dont les normes n’existeraient nulle part encore au Sénégal. Autrement dit un hôpital ultra moderne avec un plateau technique sophistiqué et qui permettrait à 300 médecins dont une soixantaine de professeurs agrégés d’être en phase avec les attentes des populations et des acteurs internes.
L’hôpital regorge autant de compétences mais ce qui manque c’est un cadre structurel adapté qui puisse permettre aux spécialistes d’exercer leurs compétences en matière de santé. La réalisation de cette nouvelle structure sanitaire va aussi permettre de créer une antenne d’Orl, un service existant auparavant mais délocalisé à Fann. D’autres services comme la rhumatologie vont être érigés pour en accompagner d’autres qui sont déjà créés comme la néphrologie, l’odontologie, l’ondothérapie, entre autres services.
La dimension internationale de Le Dantec est confirmée par les mêmes sources qui avancent qu’elle reçoit des étudiants et des malades venant de la sous-région. L’hôpital a été le premier CHU de l’Afrique occidentale, ce qui fait que les premiers médecins, infirmiers, sages femmes, paramédicaux de l’Afrique occidentale ont été formés dans cette structure sanitaire qui fut une école de formation.
L’hôpital a aujourd’hui une capacité théorique de 1000 lits. Mais sa capacité réelle tourne autour de 650 lits et les dernières statistiques ont révélé que plus de 10 000 malades fréquentent chaque jour cette structure sanitaire dont les services ont évolué drastiquement à la baisse, au rythme de son âge.
Le diptyque incontournable
La construction d’une structure sanitaire de niveau 4, pour une première au Sénégal, devrait surtout permettre aux Sénégalais d’accéder à de meilleurs soins de qualité. L’idée sera lancée à l’occasion de la célébration du centenaire de cet hôpital fréquenté massivement par les malades sénégalais et de la sous région.
Il reste à s’interroger sur le coût des prestations et de la prise en charge sanitaire des malades pour cet hôpital. En ces temps de crises, les sénégalais déjà très atteints dans leurs poches et confrontés aux factures salées d’électricité, les loyers onéreux, bref de le coût de la vie, n’arrivent pas à se soigner à moindre coût.
On est loin du Rwanda, l’un des pays les plus pauvres au monde et qui dispose d’un système d’assurance-maladie depuis onze ans ; 92 % des habitants y sont couverts et la cotisation annuelle s’élève à 2 dollars (1000 FCfa). Un pays qui fournit une couverture sociale à un plus grand pourcentage de citoyens que certains pays parmi les plus riches du monde. Une situation qui renferme un immense paradoxe dans la mesure où ce système sanitaire du Rwanda a été conçu par… des sénégalais.
Si donc l’idée de créer un nouvel hôpital de référence qui va permettre de ne plus évacuer les malades y compris les autorités publiques dans les structures sanitaires des pays comme la France, est à saluer, au-delà même de cette infrastructure, il est important de réfléchir d’ores et déjà sur la problématique cruciale du diptyque coût-qualité. C’est à ce niveau que le projet de couverture sanitaire universelle aurait un sens. Car 94% des sénégalais ne bénéficient pas d’une couverture sanitaire, selon la dernière enquête EDS 5. Or, la finalité d’un hôpital, ce ne sont ni les médecins ni les bailleurs, mais les malades.
Source : Sudonline
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