«Le processus avance assez bien, le calendrier est globalement respecté», affirme un représentant de la communauté internationale. Les Nations unies avaient donné 45 jours à la Cédéao pour préciser les modalités de sa demande d'intervention militaire au Mali.
Ce n'est pas encore un «Conops», autrement dit, un concept d'opération, comme disent les militaires, mais on s'en approche. Il faudra donc encore affiner les choix stratégiques, les missions, définir les besoins, autant d'éléments qui seront sans doute discutés après la réunion du Conseil de sécurité. Puis il faudra encore évaluer les coûts, avant de réunir les éventuels contributeurs et les bailleurs de fonds.
Le processus politique en panne
Pour l'instant les observateurs se félicitent de la bonne coopération des militaires maliens. Mais la résolution 2071 du conseil de sécurité précise bien qu'un processus politique doit être mené en parallèle. Et sur ce point, à Bamako, on est quasiment au point mort : pas de feuille de route sur le processus électoral, à peine un début de discussion sur une réforme des forces de sécurité, et surtout, pas de stratégie de dialogue et de réconciliation.
Ce point n'est pas l'objet officiel du sommet de ce dimanche, qui porte sur l'avancement de la stratégie militaire. Mais nul doute que des pressions seront exercées sur le Mali pour qu'il s'engage sur un processus politique. Faute de quoi, le Conseil de sécurité pourrait se montrer très critique.
RFI
Ce n'est pas encore un «Conops», autrement dit, un concept d'opération, comme disent les militaires, mais on s'en approche. Il faudra donc encore affiner les choix stratégiques, les missions, définir les besoins, autant d'éléments qui seront sans doute discutés après la réunion du Conseil de sécurité. Puis il faudra encore évaluer les coûts, avant de réunir les éventuels contributeurs et les bailleurs de fonds.
Force d'intervention : combien de bataillons ? La proposition initiale de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest prévoyait l’envoi de 3200 hommes dans le nord du Mali. Le déploiement militaire pourrait être bien plus important. C’est en tout cas, ce qu’a indiqué un membre de l’organisation régionale interrogé par RFI, à l’issue des discussions entre les ministres ouest-africains de la Défense et des Affaires étrangères, à Abuja. «Il a été recommandé de déployer 5500 hommes», a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat. «Ces troupes supplémentaires viendront d’Etats qui ne sont pas membres de la Cédéao» a-t-il ajouté. L'Afrique du Sud, la Mauritanie, le Maroc, la Libye, l'Algérie et le Tchad ont ainsi été invités à participer, à ce sommet extraordinaire. Selon le porte-parole de l’organisation, le Premier ministre tchadien, les ministres des Affaires étrangères algérien et mauritanien ont confirmé leur présence ce dimanche dans la capitale fédérale nigériane. Aucune information n’a en revanche filtré sur le rôle de ses troupes supplémentaires. Ni sur le niveau de contribution des différents pays de la région, ou sur une éventuelle participation de militaires non africains, comme cela avait été évoqué lors des rencontres de Bamako. |
Le processus politique en panne
Pour l'instant les observateurs se félicitent de la bonne coopération des militaires maliens. Mais la résolution 2071 du conseil de sécurité précise bien qu'un processus politique doit être mené en parallèle. Et sur ce point, à Bamako, on est quasiment au point mort : pas de feuille de route sur le processus électoral, à peine un début de discussion sur une réforme des forces de sécurité, et surtout, pas de stratégie de dialogue et de réconciliation.
Ce point n'est pas l'objet officiel du sommet de ce dimanche, qui porte sur l'avancement de la stratégie militaire. Mais nul doute que des pressions seront exercées sur le Mali pour qu'il s'engage sur un processus politique. Faute de quoi, le Conseil de sécurité pourrait se montrer très critique.
RFI
Autres articles
-
Tchad : le Président Mahamat Idriss Déby promu maréchal
-
Mali: 26 personnes tuées dans des attaques jihadistes près de Bandiagara
-
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015
-
Guerre au Soudan: plus de 780 civils tués par des paramilitaires à El-Fasher, selon l'ONU
-
Guinée: la recherche des disparus du stade de N'Zérékoré se poursuit