Affaire Clotilde Reiss, le MFDC semble dire à Me Wade qui peut le plus peut le moins.

Dans un communiqué signé par Jean-Marie François Biagui, le MFDC semble minimiser cette affaire en ces termes :« Que la France ait réussi à arracher Madame Clotilde Reiss à la justice iranienne, pour ensuite la faire assigner à résidence à l’ambassade de France à Téhéran, en bon français, cela s’appelle de la haute politique, doublée de son pendant : la haute diplomatie. Qui l’eût cru, et même songé, sinon la France elle-même ? »

Après avoir constaté que le Président Wade a réalisé : « les prouesses qui auraient concouru à l’élargissement de Madame Reiss », Jean –Marie François Biagui qui dit parler au nom du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), demande « solennellement à Me Abdoulaye Wade de ne pas s’arrêter en si bon chemin et, notamment, de se souvenir, humainement et humanitairement, des couples CAVE et GAGNAIRE, portés disparus en Casamance depuis avril 1995 ».

« Ces deux couples de ressortissants français, originaires de Saint-Etienne, pour leur part et pour leur malheur ainsi que pour celui de leurs familles respectives, ne sont assignés à résidence auprès de quelque ambassade que ce soit au Sénégal. Ils sont plutôt portés disparus en Casamance. Le temps, qui s’est écoulé depuis, autorise raisonnablement à croire, hélas, qu’ils sont morts et peut-être enterrés en Casamance », ajoute le communiqué.


Pour conclure, M. Biagui pense que : « le président Abdoulaye Wade (et tous les Sénégalais avec lui) gagnerait certainement, non seulement à prendre la mesure et à faire la lumière de cette douloureuse affaire – qui, du reste, demeure, en soi, une dette politique et morale du Sénégal à l’égard de la France et de la Communauté internationale – mais à obtenir, aux familles CAVE et GAGNAIRE, les restes de leurs parents. Aujourd’hui, ces dernières n’en attendent pas davantage de l’Etat sénégalais ».