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Affaire Kieffer : L’extradition de Berthé Seydou et l’audition de Mme Gbagbo au cœur des débats



Guy André Kieffer, journaliste Français assassiné en Cote d'ivoire
Guy André Kieffer, journaliste Français assassiné en Cote d'ivoire
Les avocats de la Première dame et de Tony Oulaï étaient face à la presse à Cocody au sujet de la disparition du journaliste français. L’affaire Guy André Kieffer du nom du journaliste franco-canadien disparu à Abidjan en 2004, a fait l’objet d’une conférence de presse. Hier, à la résidence du Chef de l’Etat, Me Touré Kadidia, avocate du militaire ivoirien Jean Tony Oulaï en détention préventive en France, a fait une révélation. Selon elle, la justice française, argue qu’elle ne peut libérer son client tant que le ministre d’Etat Bohoun Bouabré et la Première dame Simone Gbagbo, ne sont pas entendus. L’avocate a dénoncé la prorogation de 6 mois de façon unilatérale de la détention de Tony. Elle qualifie cette affaire d’extraordinaire. Tout en dénonçant les violations des droits de l’homme dans cette procédure judiciaire. Elle se demande comment un juge français peut entendre une personne se disant témoin au consulat de France. Ajoutant que ce dernier, Berté Seydou, dit avoir reçu une invitation du juge d’instruction français Patrick Ramaël par rapport à cette affaire. Il a eu droit à une escorte policière avec un laissez-passer, dira-t-elle. Me Touré Kadidia considère que tout ce qui a été décidé est nul et de nul effet. Parce que Tony est innocent dans la disparition de Kieffer. Elle dénonce le fait que la justice présume qu’il fait partie de l’escadron de la mort qui l’a enlevé. En brandissant maladroitement des données téléphoniques en vue de prouver qu’il était à Abidjan au moment des faits. Tout cela, selon elle, n’est qu’un scénario. «Tony est pris en otage. Parce qu’il refuse de jouer leur jeu. Alors qu’il a toujours soutenu qu’il ne se laissera pas manipuler. Il faut mettre un terme à tout cela», a-t-elle ajouté. Dans la même veine, Me Rodrigue Dadjé, l’avocat de la Première dame, a signifié que Tony est détenu parce qu’il refuserait de parler et d’incriminer à tort le couple présidentiel et le ministre d’Etat Bohoun Bouabré dans la disparition du journaliste. Ajoutant que pour la justice française, si Tony recouvre la liberté, il risquerait d’être sous la pression des autorités ivoiriennes, à l’effet de l’empêcher de les incriminer. Les décisions rendues en septembre et octobre derniers par le tribunal de grande instance et la cour d’appel de Paris corroborent ces dires. Et pourtant, relève Me Dadjé, la justice française ne dispose pas d’assez d’éléments pour condamner Tony Oulaï. «Je suis surpris, fortement étonné de voir que la France des droits de l’homme puisse maintenir injustement une personne en détention rien que pour l’obliger à faire un faux témoignage et de surcroît contre des autorités de l’Etat. J’exhorte les autorités ivoiriennes à réclamer à la France, la libération du citoyen Oulaï injustement détenu», a-t-il indiqué. Poursuivant, il a soutenu qu’il portera plainte incessamment contre l’Agence France Presse (AFP) pour diffamation. S’agissant de Berté Seydou, Me Dadjé a affirmé qu’il a fait un faux témoignage contre Mme Simone Gbagbo et les autorités ivoiriennes. C’est pourquoi, il demande aux autorités françaises de faire rapatrier cet Ivoirien qui perçoit 1250 euros (environ 820.000 f cfa) de l’Etat français, selon lui, à ne rien faire. De plus, sa deuxième audition au cabinet du juge Ramaël en France devant des magistrats ivoiriens, révèle qu’il n’avait pas été témoin des mensonges rapportés à la presse et à la justice de France. L’avocat de la Première dame se demande donc pourquoi, Berté n’a pas été poursuivi pour faux témoignage. Rappelant que sa préaudition a eu lieu à l’ambassade de France en Côte d’Ivoire à l’insu des autorités judiciaires ivoiriennes. Me Dadjé invite au respect de l’Afrique. Les correspondants de Rfi et de l’Afp, présents dans la salle de conférences ont confié qu’ils ne sont pas comptables des informations données sur la convocation des autorités ivoiriennes par le juge Ramaël. Car elles ont été diffusées depuis Paris.

Fraternité Matin

Jeudi 20 Novembre 2008 - 15:06


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