Mercredi soir, plusieurs bâtiments de l'université de Mafikeng, dans le nord du pays, avaient été incendiés par des étudiants en colère. Du centre des sciences et d'un dortoir dans une résidence étudiante, il ne restait que des cendres et des murs calcinés.
Selon un porte-parole de l'université, les violences auraient commencé lorsque des manifestants ont interrompu une réunion des nouveaux représentants du conseil des étudiants. La tension est rapidement montée d'un cran quand des gardes d'une compagnie de sécurité privée et des policiers ont été chargés de disperser la foule en utilisant des gaz lacrymogènes et en tirant des balles en caoutchouc.
La direction de cette université a décidé d'évacuer le campus et de fermer l'établissement jusqu'à nouvel ordre.
Ces derniers mois, les universités ont été le théâtre de nombreuses manifestations: parmi les revendications des étudiants, les frais de scolarité qui restent trop élevés pour beaucoup d'étudiants venus de milieux modestes, des accusations de racisme sur certains campus et l'utilisation de la langue Afrikaans comme langue d'enseignement.
Violences condamnées
Jeudi, Jacob Zuma a condamné ces actes de violences perpétrés par des étudiants non seulement à Mafikeng, mais aussi sur les campus des universités de Bloemfontein dans le centre du pays, à Pretoria ou encore au Cap.
A Pretoria, des affrontements ont eu lieu entre étudiants noirs et blancs car l'université souhaite supprimer l'enseignement de certains cours en afrikaans, ce que refusent les étudiants Afrikaaners descendant des colons hollandais. Là aussi, il n'y avait donc pas de cours ce jeudi.
Autre campus où il y a eu un regain de tension raciale: celui de Bloemfontein, où un match de rugby opposant deux universités d'Afrique du Sud a viré à l'expédition punitive : des étudiants et des employés noirs qui manifestaient contre l'externalisation de travailleurs ont été frappés violemment par des étudiants blancs spectateurs du match.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont condamné cet acte de racisme, comparant la scène à ce que l'on pouvait voir pendant l'apartheid.
Source: BBC Afrique
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